Qui est digne de porter la couronne que la jeunesse veut façonner - TopicsExpress



          

Qui est digne de porter la couronne que la jeunesse veut façonner ? (Première Partie) Plus déterminée et organisée comme en 1979, la jeunesse Centrafricaine s’active minutieusement à la mise en place d’un nouveau système politique. Il suffit de compter les nombreux mouvements populaires et citoyens qui poussent comme des champignons en milieu estudiantin, réclamant à corps et à cris la coupure du coron ombilical avec le système politique vieillissant qui n’a pas œuvré pour le bien-être du Centrafricain depuis près de 53 ans. La jeunesse éclairée exige un formatage du système politique pouvant ouvrir la voie à une rupture au niveau mental, au niveau idéologique, au niveau politique, surtout la politique du ventre, et une rupture avec le climat de l’insécurité, de l’instabilité et de la pauvreté qui nous caractérise et condamne la jeunesse à mépriser notre patrie pour fuir vers d’autres cieux. Le futur président de la République doit donc être un leader répondant aux attentes et aspirations de la jeunesse et du peuple Centrafricain. Un dirigeant capable de donner l’impulsion nécessaire à la mise en place des institutions fortes et à la reconstruction de notre nation. Un dirigeant humble, pouvant côtoyer le citoyen lambda afin de comprendre ses préoccupations et d’y apporter des solutions idoines. Un dirigeant capable de faire de la République Centrafricaine le pays de « Zo Kwe Zo » et non le pays de « Ti Mo Si ». Voici quelques exigences de la jeunesse éclairée. Cependant, partant du principe qu’on connait un bon maçon qu’au pieds du mur, pour de nombreux mouvements qui parlent au nom de la jeunesse( voir les différentes réactions sur la tribune de sozowala), il n’est plus question de donner une nouvelle chance aux maçons qui ont déjà prouver qu’ils ne savent pas manier une truelle. Du coup, des potentiels candidats aux élections présidentielles de 2014 comme Martin Ziguelé et Anicet George Dologuelé, tous deux anciens Premiers ministres du défunt président Ange Félix Patassé, ont du pain sur la planche à convaincre la jeunesse qui se souvient facilement de mauvais souvenirs. Cette jeunesse évoque pêle-mêle les nombreux mois d’arriérés de salaires, les scandales financiers, et le soutient de ces leaders politiques aux précédents régimes qui ont contribué à l’effondrement de l’Etat Centrafricain. Pour bon nombre, il ne faut plus donner l’opportunité aux vielles figures et aux vieux partis politiques de revenir à la gestion des choses publiques. Il s’agit de fonder une nouvelle classe des hommes politiques pour une Centrafrique nouvelle, et de tourner définitivement la page sombre de l’histoire de notre pays. La bataille s’annonce donc très rude, mais connaissant l’électorat Centrafricain rien n’est perdu pour ces derniers. Monsieur Emile Gros Raymond NAKOMBO, opérateur économique et candidat aux dernières élections présidentielles, du fait qu’il défend les idéaux du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) n’inspire pas confiance à la jeunesse éclairée du fait que ce dernier ne pourra jamais couper le cordon ombilical avec le RDC qui est un élément du vieux système politique Centrafricain. Il a donc intérêt de revoir sa stratégie et proposé une nouvelle manière de faire la politique, s’il veut vraiment porter la couronne que la jeunesse propose. Quand au Professeur Gaston MANDATA NGUEREKATA qui tente de s’entourer de nouveaux visages et d’essayer de charmer la jeunesse, son passé politique le rattrape quelque fois, et la génération montante le connait très peu du fait de son éloignement du pays. Aussi, la démission de l’un de ses lieutenants Jean Pierre Rédjeka laisse planer un doute sur la nature du leadership développé par ce dernier. Certains leaders des organisations de jeunes hésitent à le soutenir car ils lui reprochent le fait de ne pas faire profiter ses potentialités à la jeunesse estudiantine Centrafricaine, et ils ont aussi peur de choisir quelqu’un qui risque de se retrouver dans le nuage du fait de sa déconnexion aux réalités Centrafricaines. Notre Professeur a peut être intérêt d’ajuster sa lunette et de mieux s’organiser avec ses lieutenants s’il veut vraiment s’affirmer, car même le génie Africain de la NASA, l’astrophysicien MODIBO n’a pas pu convaincre les Maliens… Nous voyons donc que le choix du candidat pouvant porter la couronne que la jeunesse propose paraît pour l’instant très complexe. Peut-être dans les jours à venir le choix de la jeunesse éclairée pour une rupture avec le système politique Centrafricain se précisera. Dans l’Aphorisme du temps présent, Van Den Bosch déclare : « Le véritable homme d’Etat est celui qui s’investie arbitre impartial entre ses ambitions et l’intérêt général ». Le peuple Centrafricain à travers sa jeunesse se propose de porter la couronne à ce type de leader. C’est vraiment l’expression du dépassement, si la jeunesse s’organise et se mobilise actuellement pour parler de la rupture avec le système politique vieillissant. Les candidats ont intérêt à tenir compte de cette nouvelle donne. Mais une chose est incontestable : « Celui qui sait commander trouve toujours ceux qui doivent obéir ». Etant donné que la population Centrafricaine est en majorité analphabète et vit dans la misère, il sera peut être très facile pour les futurs candidats qui ont un peu de moyens de duper cette importante frange de la population et d’étouffer cette volonté populaire. Or, les Centrafricains sont réduits en de mendiants attendant toujours le secours de l’extérieur, alors que nous dormons sur d’immenses richesses qui n’attendent que leur valorisation. C’est pourquoi la mission patriotique et politique de tous les jeunes intellectuels est d’amener la population rurale analphabète à comprendre la notion de rupture politique, et surtout à comprendre que l’élection d’un président de la République n’est ni un problème ethnique ni un problème religieux. Le combat de chaque jeune éclairé est de faire sortir notre pays du pétrin de la dépendance, du sous-développement, de la précarité partagée, de la pauvreté ambiante pour que nous nous affirmions responsables et souverains. La personne qui doit porter la couronne que nous voulons façonner doit faire l’objet de notre préoccupation. Cependant, la véritable rupture nécessite un consensus, une synergie des énergies. Le peuple doit dire aux leaders politiques ce qu’il veut, et nos leaders doivent tenir compte des préoccupations du peuple. Réfléchissons bien et choisissons donc ! « Biani i koué i lingbi » Donatien Patrick ISSAPA
Posted on: Sun, 04 Aug 2013 16:29:19 +0000

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