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Qui sont les emmerdeurs de Lyon ? Antoine Comte Ils se battent contre les retards de la SNCF, la construction du Grand Stade, la réhabilitation de lHôtel-Dieu, le prix de leau… Ces militants associatifs nhésitent pas à donner beaucoup de temps et dénergie pendant des mois pour, disent-ils, « défendre l’intérêt général ». En nhésitant plus à saisir les tribunaux, ce qui a pour conséquence de ralentir la réalisation des projets. Tribune de Lyon est allé à la rencontre de ces contestataires lyonnais, déterminés et engagés, qui se revendiquent comme les « emmerdeurs » de la République.... « Ils m’emmerdent depuis des mois avec le Grand Stade à chaque conseil municipal ». Pierre Credoz ne mâche pas ses mots. Le maire PS de Décines, qui vient de signer le permis de construire, ne veut plus entendre parler des associations mobilisées contre le futur stade de lOlympique lyonnais. Insuffisant pour démobiliser Carton Rouge. « Nous mènerons notre combat jusqu’au bout » prévient Franck Buronfosse, le président de lassociation décinoise. NOMBREUX RECOURS Si le combat de Carton Rouge a été le plus médiatique de ces dernières années à Lyon, il est aussi révélateur de la détermination des mouvements de contestation face aux grands projets urbanistiques. Car outre les armes habituelles pour mobiliser (pétitions, courriers, mails, réseaux sociaux…), ils nhésitent plus à se tourner vers la justice pour ralentir les dossiers. Une judiciarisation des revendications qui est en nette augmentation depuis plusieurs années, comme le constate le maire de Lyon. « Il y a trois ou quatre ans, nous avions une quarantaine de recours gracieux, aujourd’hui nous en dénombrons 140 par an », assure Gérard Collomb, qui regrette un système « où l’on conteste tout ». Ainsi pour le Grand Stade, une dizaine de recours en justice a déjà été déposée par les opposants, qui, malgré lévolution du dossier, ne désarment pas. La semaine dernière, les associations mobilisées ont annoncé qu’elles allaient saisir la justice contre le permis de construire de l’enceinte sportive de 60 000 places. Même méthode pour le pont Schuman, qui doit relier Vaise à la Croix Rousse en 2014. Pour bloquer les travaux, dont le démarrage est prévu en septembre, les membres de l’association de défense Gillet-Masaryk (AGDM) ont mandaté un avocat qui doit déposer un référé suspensif. La Canol, une association qui défend les contribuables lyonnais, a également assigné le Conseil général du Rhône en justice en 2009 pour des dépenses excessives. L’association avait révélé que le Département dépensait entre 600 000 et 800 000 euros chaque année dans l’achat de places de football pour inviter les élus lyonnais dans les loges du stade de Gerland. Elle a obtenu gain de cause en 2009, la Cour dappel administrative de Lyon condamnant le Conseil général à rembourser les 3 330 abonnements en loge aux matches de lOL pour la saison 2007-2008. NOUVEAUX PROFILS De son côté, l’association de défense des usagers de la ligne Lyon-Ambérieux (Adula) a également choisi de se tourner vers la justice après avoir multiplié les actions chocs comme le blocage des voies. Ainsi, Soazig Parassols, une secrétaire juridique licenciée en 2010 à cause de retards répétés sur cette ligne de TER, réclame 45 000 euros à la SNCF. Le verdict du tribunal de grande instance de Paris est attendu fin mars. Il pourrait faire jurisprudence et coûter cher au final à la SNCF… Si les combats face aux institutions se sont musclés, cest aussi parce que le profil des nouveaux contestataires a changé. « Ces associations sont composées de gens intelligents qui savent comment ça marche » explique Etienne Tête. L’ancien adjoint Vert de la Ville de Lyon, qui est depuis le début opposé à la construction du Grand Stade sur le site du Montout à Décines, rappelle quil y a une vingtaine dannées, ce genre dassociation était menée par des retraités peu diplômés et pas très au fait du fonctionnement de la justice. Cest fini : désormais, on trouve de jeunes retraités ou des salariés de l’administration et des banques, qui ont du temps et une formation qui leur permet de connaître les rouages dune procédure juridique, glisse lélu écologiste. Ainsi, Christophe Paris, le président de l’Association de défense Gillet-Masaryk, a travaillé pendant des années comme maître d’ouvrage sur des projets similaires. Il connaît très bien les forces et les faiblesses d’une institution comme le Grand Lyon. « Je me suis engagé dans ce combat contre le pont Schuman, car je sais que juridiquement, il est possible de gagner » confie ce consultant de 38 ans. RÉFÉRENDUM IMPOSSIBLE Mais si la justice permet souvent de retarder les grands projets d’aménagement, les opposants ont rarement le dernier mot. Car rares sont les projets urbanistiques qui sont abandonnés en raison dune mobilisation citoyenne. « Ce n’est pas l’association tartempion qui va s’imposer à la République », déclarait fin janvier Jean-François Carenco, le préfet du Rhône, lors dun déjeuner de presse à propos des opposants au tracé de la future A45. Avant dajouter : « On écoute ce qu’ils disent, mais la décision c’est nous qui la prenons ». Pas de quoi décourager ces « emmerdeurs ». « La justice nous donnera peut-être raison », espère Jean-Pierre Frencel, le président de l’Adula. Lespoir fait vivre ces opposants, qui gardent sans doute en mémoire la mobilisation citoyenne contre la création dun péage sur le périphérique Nord, voulu en 1997 par Raymond Barre. Le vice-président du Grand Lyon, Gérard Claisse, à lépoque porte-parole du collectif Pour la gratuité, contre le racket, avait recueilli 110 000 signatures pour sa pétition. Après seulement trois mois de mobilisation, il avait obtenu la gratuité du tronçon nord de la rocade lyonnaise. Nous défendions lintérêt général et pas seulement lintérêt privé, comme on peut le voir avec le pont Schuman, se souvient lélu, qui depuis est passé de lautre côté de la barrière… Difficile donc pour les opposants actuels de se faire entendre. Le référendum demandé par Carton Rouge sur le Grand Stade de lOL naura sans doute jamais lieu. Répondre par oui ou non à une question sur le Grand Stade nest pas pertinent, précise Gérard Claisse. La France semble donc encore loin des pays nordiques très adeptes des sondages délibératifs. La consultation dun échantillon de population qui étudie le dossier pendant plusieurs semaines serait lidéal, conclu le vice-président du Grand Lyon en charge de la participation citoyenne. Portraits de contestataires Nom : Franck Buronfosse Age : 45 ans Activité : agent EDF Association : président de Carton Rouge (350 membres) Son combat : s’oppose depuis mai 2007 à la construction du projet OL Land, dont le fameux Grand Stade, sur le site du Montout à Décines. Ses actions : a déposé une dizaine de recours en justice sur l’accessibilité au stade, le plan local durbanisme, le permis de construire… Et organisé deux simulations sur le tracé du tram T3, comme pour un soir de match, qui ont saturé l’Est Lyonnais en un quart dheure. Son coup de force : a ressemblé 3 800 signatures pour la tenue d’un référendum citoyen, que la municipalité de Décines a refusé d’organiser. Son avenir : a lancé une liste d’opposition municipale, classée divers gauche, et baptisée « les Décinois en mouvement ». Compte mener son « combat » jusqu’au bout et promet au maire de Décines Pierre Credoz une défaite de la gauche aux municipales de 2014. Prévoit de bloquer la rocade Est et les voies du tramway T3. Signe particulier : vit à Décines depuis l’âge de huit ans et se sent fortement impacté par le projet du Grand Stade. Ancien militant syndical CGT, il prend sur son temps libre pour « défendre l’intérêt général ». Nom : Raphaël Nogier Age : 58 ans Activité : médecin acupuncteur Association : membre des amis du grand musée de la santé à l’Hôtel Dieu (800 membres) Son combat : milite depuis 2010 pour la création d’un grand musée de la médecine et de la santé à l’Hôtel Dieu à la place de l’hôtel de luxe, des commerces et du centre de congrès qui ouvriront en 2016. Ses actions : à l’origine de la création de l’association en décembre 2011 avec le professeur René Mornex. Multiplie les mails dans lesquels il dénonce le « bazardage » de l’Hôtel Dieu et du patrimoine lyonnais par Gérard Collomb. Son coup de force : a lancé une pétition entre avril et octobre 2011 qui a recueilli 11 000 signatures, notamment auprès du monde de la médecine et des hôpitaux. Son avenir : souhaite « faire comprendre que l’Hôtel Dieu est un tremplin extraordinaire pour exporter la médecine lyonnaise ». Voudrait que Gérard Collomb change d’avis et prenne en charge le financement du musée de la médecine de l’Hôtel Dieu. Signe particulier : préside le Groupe lyonnais d’études médicales et anime des conférences sur la médecine partout dans le monde pour promouvoir la médecine lyonnaise. Nom : Jean-Louis Linossier Age : 70 ans Activité : retraité de la chimie Association : président de lAssociation des consommateurs d’eau du Rhône (ACER), qui regroupe 80 membres Son combat : demande depuis 1998 la baisse de la tarification de l’eau dans le Rhône et le retour en régie de la gestion de l’eau. Ses actions : est entré en 2002 à la commission consultative des services publics du Grand Lyon (CCSPL) et dénonce le contrat léonin dont bénéficie Veolia, le principal fournisseur d’eau à Lyon. Il s’est battu pour que le logo « Grand Lyon » apparaisse sur chaque facture d’eau afin que les usagers se rendent comptent que « l’eau est un enjeu purement politique. » Son coup de force : a interpellé Gérard Collomb pour que l’ancien maire de Lyon Michel Noir rembourse « l’argent qu’il a détourné avec le service public de l’eau pour financer les championnats d’échecs en 1991. » Son avenir : souhaite « marquer à la culotte » Veolia et la Lyonnaise des eaux qu’il accuse d’être « les prédateurs des consommateurs ». Militera « jusqu’au bout » pour la suppression de la facture à l’abonnement afin que tous les usagers payent ce qu’ils consomment. Signe particulier : son combat est familial, puisque son frère défend également les droits des consommateurs d’eau en Ardèche. Nom : Pascal Merlin Age : 50 ans Activité : employé au service logistique du Grand Lyon Association : porte-parole de Droit du piéton (200 membres) Son combat : souhaite donner plus de place aux piétons en ville Ses actions : a rejoint l’association en 1988 et milite depuis pour que le trottoir redevienne l’espace du piéton. Souhaite interdire les pistes cyclables sur les trottoirs et propose la verbalisation des cyclistes et des automobilistes qui empiètent sur les trottoirs. Son coup de force : reçu par le Grand Lyon en 1999 pour rédiger une charte du piéton. Depuis, l’association est régulièrement concertée et invitée lors des réunions de présentation des projets urbains. Est à l’origine de l’aménagement des berges du Rhône pour les personnes handicapées et de la suppression des escaliers « dangereux » de la place Béraudier à la Part-Dieu. Son avenir : menace de multiplier les recours en justice dès lors qu’une municipalité ne respecte pas le Plan de déplacements urbains qui prévoit de placer le piéton au centre des concertations pour chaque nouveau projet. Signe particulier : décerne des cartons rouges aux élus qui n’entendent pas ses recommandations. Jean-Louis Touraine, lactuel adjoint à la sécurité de la Ville de Lyon, est l’élu le plus « expulsé ». Nom : Jean-Pierre Frencel Age : 53 ans Activité : retraité du Trésor public Association : président de l’Association de défense des usagers de la ligne Lyon-Ambérieux (ADULA) qui réunit 260 membres. Son combat : défend depuis cinq ans les usagers et souhaite en finir avec les retards fréquents sur la cinquième ligne de TER de Rhône-Alpes en termes de trafic et de voyageurs. Objectif : améliorer la fiabilité de la ligne et d’obtenir une meilleure qualité de transport. Ses actions : a appelé les 10 000 usagers quotidiens de la ligne à ne pas présenter leur titre de transport en décembre et janvier derniers. Près de 400 voyageurs n’ont pas pris leur abonnement. Le conflit entre les usagers et la SNCF a duré près de 80 jours. Il traite une centaine de mails par jours de voyageurs mécontents des retards à répétition. Son coup de force : soutient Soazig Parassols, une jeune secrétaire juridique et membre de l’association qui demande 45 000 euros à la SNCF après son licenciement à cause de retards répétés sur la ligne Lyon-Ambérieux. Son avenir : compte remporter ce procès « très médiatique » pour que la SNCF améliore les conditions de trafic et limite davantage les retards sur les lignes. Signe particulier : est considéré comme « la bête noire de la SNCF » par la direction régionale de la SNCF en Rhône-Alpes. Nom : Michel Vergnaux Age : 70 ans Activité : cadre à la retraite Association : préside Contribuables actifs du Lyonnais (Canol) qui regroupe 1 260 membres Son combat : étudie depuis 1999 les comptes des collectivités lyonnaises et dénonce leur mauvaise gestion et leurs dérives budgétaires. Ses actions : a établi un classement pour savoir comment est dépensé l’argent public dans chaque commune et collectivité du Rhône. Il publie cinq bulletins dinformation par an distribués à 350 élus et 3 000 Lyonnais dans tout le département. Son coup de force : a fait condamné en 2009 le Conseil général du Rhône, accusé de dépenser 800 000 euros par an pour l’achat de places pour les matches de l’OL à destination des élus. Le département a dû rembourser léquivalent de 3 300 abonnements de la saison 2007-2008. Son avenir : En procès depuis juin 2011 contre le Grand Lyon à propos de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, dont le montant annuel de 83 millions d’euros dépasse de plus de 20 % le coup du service. Signe particulier : a écrit à Nicolas Sarkozy pour dénoncer le non-respect de la loi sur les RTT par le Conseil général du Rhône, par la Ville de Lyon et par le Grand Lyon. Les agents des trois collectivités travaillent moins que le minimum légal établi à 1 607 heures par an, mais disposent de deux jours de congés de plus que la moyenne nationale. Nom : Christophe Paris Age : 38 ans Activité : consultant Association : président de lAssociation de défense Gillet-Masaryk (250 membres) Son combat : s’oppose depuis 2010 à la construction du pont Schuman qui va relier le quartier de Vaise (9e) au quai Gillet (4e). Ses actions : a lancé une pétition en juin 2011 pour dénoncer un projet dans lequel les habitants ne sont pas concertés. Des actions de blocages du quai Gillet ont été organisées et des mesures pour évaluer l’impact sonore et polluant du futur pont ont été réalisées. Depuis lété dernier, un avocat a été mandaté pour évaluer les lacunes juridiques du projet. Son coup de force : la mobilisation de l’association est l’une des raisons de la défaite de l’ex-maire du 4e arrondissement Dominique Bolliet aux dernières cantonales. Son avenir : souhaite mener le combat jusqu’au bout avec des actions plus emblématiques. Des tracts seront distribués et des affiches seront placardées pour informer un maximum de Lyonnais. Prépare le dépôt dun référé suspensif pour retarder les travaux. Signe particulier : cet ancien maître d’œuvre connaît bien les rouages d’une collectivité comme le Grand Lyon. Est dautant plus concerné par le projet Schuman quil habite dans limmeuble face auquel le pont débouchera. Nom : Marie Dupont (pseudo) Age : 18 ans Activité : étudiante en langues étrangères à Lyon 3 Association : militante de L214 (40 membres dans le Rhône) Son combat : organise depuis 2011 l’ensemble des actions lyonnaises de l’association, qui s’oppose à la consommation alimentaire, à l’élevage en batterie et au gavage des animaux. Ses actions : a organisé plusieurs actions comme des manifestations sur la place des Terreaux pour l’abolition de la viande et contre l’expérimentation animale. Combat aussi les corridas, plutôt rares à Lyon. Son coup de force : a mené début février devant le magasin Monoprix des Cordeliers une action pour que l’enseigne retire de ses rayons les boîtes d’œufs issues de poules élevées en cages. Son avenir : croit dur comme fer que Monoprix passera exclusivement aux œufs bios à Lyon sous la pression de l’association. Souhaite poursuivre la sensibilisation du public lyonnais « aux sévices faits aux animaux. » Signe particulier : végétalienne depuis l’âge de 16 ans, son engagement pour « l’égalité animale » serait né de la vision de « Earthlings Terriens », un film qui dénonce les pratiques réalisées sur les animaux. tribunedelyon.fr/?actualite/societe/31627-qui-sont-les-emmerdeurs-de-lyon-
Posted on: Wed, 13 Nov 2013 18:36:03 +0000

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