Qu’allez-vous faire de votre DIF ? Le DIF fêtera ses sept ans - TopicsExpress



          

Qu’allez-vous faire de votre DIF ? Le DIF fêtera ses sept ans en 2012. Il a grandi (sic) entouré d’indifférents ou de sceptiques alors que se former est indispensable dans un monde ultra concurrentiel. Lui accorderez-vous davantage d’intérêt à l’avenir ? La question est posée autant aux entreprises qu’aux salariés. -* À la question qu’avez-vous fait de votre DIF ? nous avons déjà la réponse : rien ou si peu. De la belle promesse faite par des partenaires sociaux unanimes aux salariés en 2003 — les doter d’un droit à la formation annuel et cumulable de 20 heures —, de la loi votée en 2004, de sa mise en application en 2005, il reste un vaste chantier qui, au mieux, avance au ralenti ou de façon inégale, au pire, est à l’abandon. Selon une étude Dares/Cereq/Insee réalisée en 2010, seulement 10,5% des entreprises ont une réelle politique de développement des compétences. On a coutume de dire qu’en France il faut cinq à sept ans pour qu’un dispositif soit opérationnel, le DIF en est la confirmation. - Une si difficile mise en place Rien ou si peu donc. On peut incriminer l’attentisme des entreprises, dépassées par la réforme de la formation. « Elles se sont dit on verra plus tard, après tout c’est à l’initiative des salariés. Des salariés qui n’ont besoin de rien puisqu’ils ne demandent rien », commente Didier Cozin, dirigeant de l’AFTLV (Agence pour la Formation Tout au Long de la Vie). Sauf que pour 77% d’entre eux il est indispensable que leur entreprise les forme (source 18e vague de l’Observatoire du Travail BVA/BPI/L’Express, février 2011). On peut arguer que les salariés ont manqué et manquent toujours d’initiative mais, confrontés à ce qu’il faut bien appeler une usine à gaz, « il est évident qu’ils ont besoin d’aide pour mettre en place leur formation », pointe Didier Cozin. On peut déplorer la survenue de la crise en 2008, alors que certaines entreprises avaient commencé à élaborer leur catalogue. Crise qui a eu entre autres effets de couper les budgets formation. Toutefois, jusqu’à quel point l’argument de l’absence de budget est-il recevable dans la mesure où le DIF est un droit attaché au Code du Travail, comme les congés payés ? Recevable ou pas, ce point est crucial car dans ce beau dispositif, « une chose essentielle n’a pas été mise en place, le financement, c’est ce qu’on appelle se payer de mots. Les salariés ont perdu 20 heures en 2010 et ce sera aussi le cas en 2011 car les budgets sont épuisés », constate Didier Cozin. - Compétitivité et employabilité Dans le contexte actuel, de mondialisation, où le plus rapide mange le trop lent, il n’est pas question de remettre en cause la pertinence de la formation, d’autant moins que les Français sont mal qualifiés dans l’ensemble et que notre compétitivité est en berne. Qu’allez-vous faire de votre DIF ? La question est insistante. Et elle se pose particulièrement aux 51% de salariés qui ont déclaré n’avoir pas encore utilisé leurs heures (source enquête Demos DIF 2011). En avril 2009, une enquête AFPA sur la reconversion professionnelle révélait qu’elle était un choix volontaire pour 45% des salariés et qu’un tiers des actifs avait des projets de changement de métier ou de secteur d’activité. « L’outil le plus adapté dans ce cadre est le CIF (Congé Individuel de Formation) mais il est exceptionnel et de plus en plus réservé aux personnes n’ayant aucune formation, les cadres auront de moins en moins la possibilité de l’obtenir, d’où l’intérêt de penser au DIF », signale Didier Cozin. Sachez que si votre demande de formation est raisonnable, l’entreprise ne peut la refuser. Si en 2012, si vous n’avez encore jamais utilisé votre DIF, vous pouvez demander vos 120 heures (18 jours) en une seule fois pour obtenir une formation longue. Demander — une formation longue ou courte — équivaut à négocier avec votre employeur. Muni d’arguments et d’une proposition ou d’un projet mentionnant l’organisme de formation que vous avez choisi. « En matière de développement des compétences, c’est de coresponsabilité de l’employeur et du salarié qu’il s’agit », rappelle le dirigeant de l’AFTLV. Le DIF ne s’use que si vous ne vous en servez pas, mais pensez à l’utiliser avant qu’il ne soit trop tard. « Oubliez la portabilité du DIF (qui permet de garder ses heures quand on perd son travail), à 9,15 € de l’heure vous n’aurez pas accès à de bonnes formations », avertit Didier Cozin. Mettant l’accent sur le fait que les salariés ne sont pas assez en veille, pas assez informés alors que l’information est partout, il les enjoint à faire preuve d’initiative. Aujourd’hui et demain, se former c’est anticiper, se maintenir dans une extrême stabilité, c’est se déqualifier. - - Read more at blog-pour-emploi/2011/10/28/dif-comment-utiliser/#ft8kWG6QwFx1DtFT.99
Posted on: Mon, 08 Jul 2013 02:28:44 +0000

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