Qu’est ce qui fait courir le président de la République?: - TopicsExpress



          

Qu’est ce qui fait courir le président de la République?: Projet de révision de la Constitution Qu’est ce qui fait courir le président de la République?: Projet de révision de la Constitution Cet Article est Indexé & Relayé par Journauxdubenin le ven, 30/08/2013 - 10:05 Politique Le « Non » opposé par une bonne partie de la classe politique, la société civile, et ensuite le Clergé, au projet de révision de la Constitution, n’a guère l’air d’émousser l’ardeur de l’homme de la refondation. Il tient ferme à son projet dont il ne rate aucune occasion pour vanter les mérites, lui et toute sa suite. Et désormais on peut conclure : pour Boni Yayi, refonder la République veut dire : réviser la Constitution. Sans quoi, adieu la prospérité partagée, rengaine de classe du Gouvernement. Boni Yayi lors de l’élection présidentielle de mars 2011, semble n’avoir pas tout dit à ses électeurs. Le paroxysme atteint par la répression des antirévisionnistes a de quoi faire cogiter. A considérer que la classe politique et la société civile antirévisionnistes n’étaient que des acteurs ordinaires couramment réprimés sans état d’âme par le régime refondateur, celle qui touche au Clergé ressort de l’inédit et plonge dans les abysses de la réflexion. Que d’interrogations. Boni Yayi avec une ’’humilité’’ extraordinaire, a adressé une ‘’demande d’explication’’ au Clergé catholique, à la suite de la déclaration faite par ce dernier le 15 août 2013 Il fait devoir au Clergé de lui « Faire connaître les éléments » en sa « Possession à partir desquels », il qualifie de douteux, la supposée tentative d’empoisonnement contre sa personne. Il constate par la suite, que la déclaration du Clergé est de nature à « diviser plutôt que de rassembler et d’éloigner notre pays de sa crédibilité internationale puisque le Président de la République serait un ‘’menteur’’ et un ‘’geôlier’’ ». Et actuellement, il est « respectueusement dans l’attente de » la réponse du Clergé. C’est sans oublier les anciens présidents de la République et autres figures de référence réduits à eux-mêmes. Les grandes absences remarquées lors du défilé militaire du 1er août dernier ne paraissent point suffisants pour attendrir le zèle de prosélyte du président de la République. Même le franc-parler du président Soglo, le légendaire silence du président Kérékou qui n’a point dénié à la fondation qui porte son nom, sa position quant au dit projet de révision de la Constitution. Le renard de Djrègbé, tout hélas ! N’a-t-il pas aussi lâché à propos : « On ne nous écoute pas ». Bref, toute une machine révisionniste aveugle, qui écrase tout sur son passage, sans exception. C’est en cela que la refondation semble prendre définitivement le sens complet de la révision de la Constitution. La révision, la condition pour le développement du Bénin Dame Kora Zaki, ex- ministre du travail et de la fonction publique et quelques autres de ses pairs, l’honorable Rachidi Gbadamassi et d’autres de ses compères, et certains ténors de la mouvance présidentielle n’ont-ils pas laissé comprendre à l’opinion lors de certains meetings pro- révisionnistes à l’intérieur du pays ‘’qu’il y a des choses dans la Constitution du 11 décembre 1990 qui bloquent les actions du chef de l’Etat pour développer notre pays ?’’ Il semble que c’est le cas, pour le président de la République, et pour une bonne part, les présidents d’institutions de la République. La professionnalisation de la Commission électorale nationale autonome (CENA), la création de la Cour des comptes, l’imprescriptibilité des crimes ( déjà réglée par plusieurs textes)…, la nouvelle configuration du bureau de l’Assemblée nationale qu’il propose et qui « Doit refléter la représentation équitable de la majorité et de l’opposition des forces politiques représentées à l’Assemblée nationale »( article 82), le contrôle de la constitutionnalité des décisions de justice avant leur exécution (article 118) et bien d’autres modifications aux allures tendancieuses mais mises en accessoire dans la communication gouvernementale, constituent les conditions sine qua non, pour ‘’refonder le Bénin’’. C’est pourquoi donc, peut-on en déduire, la révision de la Constitution est devenue quasiment une obsession. De quoi d’ailleurs faire fuir, tous ceux qui, de bonne foi et même d’un esprit assez basique, auraient bien voulu de la révision. Mais qu’est ce qui fait courir le président de la République ? Pourquoi se refuse t-il d’écouter les forces opposées à son projet, ses prédécesseurs anciens présidents de la République, le Clergé catholique dont le rôle dans l’avènement du renouveau démocratique au Bénin n’est plus à démonter,… et leur demande tous, d’aller devant le parlement, pour que ce dernier leur explique le bien fondé de la réforme qu’il propose. C’est le Roi babylonien Nabuchodonosor qui exigeait des sages et savants de sa cour -ceci au prix de leurs vies s’ils n’y parvenaient pas- l’explication d’un songe qu’il a fait et qu’il a eu le temps d’oublier avant le levé du jour. Si la vulgarisation demandée par le chef de l’Etat au parlement du projet de révision auquel il tient mordicus ! N’est pas l’équivalent de cette histoire tirée des Saintes Ecritures!, c’est que cela s’y apparente. A moins que l’on affirme clairement qu’au Bénin, il n’y a plus de séparation de pouvoir et que le Législatif n’est que le pantin dressé de l’Exécutif. La bonne foi du chef de l’Etat désormais mieux comprise On comprend donc mieux le président de la République lorsque dans son discours de candidature du 29 janvier 2011 il affirmait : « ma vision » (La révision de la Constitution) « appelle la refondation de la République » et à chaque fois, précisait son intention d’aboutir par ce biais à une « nouvelle République » (répétée au minimum trois (3) fois). « Nouvelle République » au cœur de toute la polémique sur la révision de la Constitution et que le chef de l’Etat dans bon nombre de ses promesses et serments pour prouver sa bonne foi, a toujours déniée. Arguant régulièrement de ses précautions dans la conduite de son projet, sans jamais chercher à se saisir de toutes les propositions à lui faites par certains acteurs pour donner plus de garantie qu’il en a déjà donnée. Face à ce tableau, Boni Yayi peut-il vraiment montrer patte blanche, lorsque les forces opposées à son projet l’accusent de viser un seul objectif : réviser la Constitution, et devenir un vrai ‘’président fondateur’’ comme bon nombre de ses compères sur le continent noir ? Mastiano Bernard DAVID Source: Le Confrère de la Matinée 0 277 googleplus0 0 277 NB:Les articles qui sont sur le site ont été relayés par un programme informatique. Journauxdubenin n ´est pas un organe de presse et n´offre aucune forme de garantie sur le contenu. A lire aussi dans la même catégorie 1. Décision DCC 13-071 : Holo voulait éviter à Yayi d’être p
Posted on: Wed, 04 Sep 2013 08:03:23 +0000

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