R.D.C : L’Occident travaillerait déjà sur l’éventualité du - TopicsExpress



          

R.D.C : L’Occident travaillerait déjà sur l’éventualité du départ de Kabila ou de la balkanisation La situation de la RDC demeure préoccupante. La guerre qui sévit dans sa partie orientale perdure et aucune solution ne semble se pointer à l’horizon. Le M23 persiste en dépit des bombardements lancés, dernièrement, sur ses positions notamment à Kibati et à Rumangabo. Les frappes aériennes des FARDC n’apportent pas le gain escompté faute d’avancée terrestre des fantassins aguerris et qui connaissent le milieu. Ce qui rend difficile la reconquête des espaces occupés par le M23. Ces rebelles, qui opèrent par des petits groupes de commandos, font des incursions dans les lignes des FARDC en y semant la terreur et la désolation : ce qui empêche aux gouvernementaux de progresser. Quel issu ? Nous avons eu le privilège d’échanger avec quelques diplomates occidentaux en poste à Kampala sur la situation actuelle de la guerre entre le M23 et le pouvoir de Kinshasa. Il est ressorti de cette discussion des choses extrêmement graves pour la RDC. Contrairement à ce que plusieurs personnes pensent au Congo, ces diplomates estiment que l’élément déstabilisateur dans la région de Grands lacs s’appelle Joseph Kabila. Il le serait par sa mauvaise gouvernance et par ses accointances avec les chinois. Les intérêts occidentaux ne pourraient pas se réaliser avec lui, pensent-ils. Ces membres des missions diplomatiques occidentales pensent par contre que le président Rwandais Paul Kagame reste, jusqu’à preuve du contraire l’élément stabilisateur de la région dans sa configuration actuelle. Il va sans dire que cette manière de voir les choses n’est pas de nature à stabiliser rapidement l’Est de la RDC compte tenu des forces militantes en présence. S’agissant des dernières attaques des FARDC sur les positions des M23, ces diplomates considèrent que la solution militaire n’arrivera pas à bout de cette crise et que Kinshasa a très peu des chances de triompher militairement sur le M23. La force neutre internationale continuera sont déploiement jusqu’au mois de septembre 2013 avant d’envisager ses opérations offensives contre tous les groupes armés qui écument l’Est de la RDC. Sans oublier que Mary Robinson, envoyé spécial du Secrétaire General de Nations Unies dans la région des Grands laces, dans une déclaration, avait dit que si le M23 ne met pas en danger les vies des populations civiles, il ne sera pas ciblé par la force internationale. Conscient de cet état de choses, le M23, sur terrain, n’attaquent plus et se limite à contenir les avancées des FARDC. Si donc la logique militaire ne pourrait pas avoir raison sur l’existence de M23, il sera question de revenir encore sur l’approche politique qui est déjà en panne dans la capitale ougandaise Kampala. A ce niveau, il faut noter que le M23 va mettre toujours la barre tres haut pour compliquer la donne. Ce qui conduirait aussi à un échec politique et maintiendrait le statuquo. Les concertations nationales projetées par Joseph Kabila auront difficile à dénouer cette crise dans la mesure où une bonne partie de l’opposition voudrait, en plus de la question de l’insécurité à l’Est du Congo, y insérer d’autres matières en rapport avec la crise de légitimité et la gouvernance de la RDC. Ce que le pouvoir en place à Kinshasa est très loin d’accepter. Encore une fois l’on risque de se retrouver dans une autre impasse. Ajoutons que la présence, annoncée par les autorités congolaises, des El-Shabab dans la région de Beni et l’armement supposé des FDLR par le régime de Kinshasa, sont deux éléments susceptibles de justifier le retour, encore une fois, des contingents ougandais et rwandais sur le sol congolais. Et ce sera parti pour une nouvelle aventure qui légitimerait l’entrée des ces forces à l’Est de la RD Congo et, cela, pour une longue durée. Pour ces diplomates, la communauté internationale met tout en œuvre pour stabiliser la RDC, malheureusement elle ne remarque aucun effort fourni par le pouvoir à Kinshasa afin d’améliorer la gouvernance de ce grand pays. L’imbroglio autour du dénouement de la crise de l’Est du Congo pourrait pousser les décideurs du monde à opter pour l’une des solutions suivantes : le départ de Joseph Kabila ou la balkanisation de la RDC ou les deux à la fois (option plus plausible, nous a-t-on dit !). Ce n’est donc pas impossible qu’à un certain niveau l’on envisage la mise en place d’une plate-forme pouvant fédérer tous les groupes armés hostiles au pouvoir de Kinshasa pour obtenir son anéantissement. Faute de cela, ce sera le pire : la balkanisation. La situation actuelle de la RD Congo donne du tournis aux stratèges occidentaux qui sont impatients dans leur lutte contre les Islamistes et l’intrusion du dragon chinois en Afrique subsaharienne. Et voilà que le pouvoir de Kabila, par incrédulité et /ou ignorance, se retrouve dans cette même ligne de mire… Il y a donc péril en la demeure. Joska Kaninda Nkole
Posted on: Fri, 26 Jul 2013 16:45:20 +0000

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