RAPPEL DU SOIR N°18: LA VOIE DE L’EXCELLENCE « La voie de l’excellence, c’est d’adorer Allah comme si tu le voyais » (Bukhari). Ce hadith du prophète met en avant la spiritualité islamique et lui donne une définition simple, saisissante et surtout précise car certes « adorer Allah comme si tu le vois » est la doctrine dans laquelle il a initié ses compagnons et celle qu’il a laissé comme héritage à sa communauté lorsqu’il dit : « On n’hérite pas des prophètes ni de l’argent ni de l’or mais plutôt la connaissance » et il suffit, pour en avoir le cœur net, de faire un retour sur l’Histoire des premiers croyants et on se rendra compte très vite à quel point la réalisation spirituelle était une des préoccupations premières. A travers la vie de ces hommes, l’explication prophétique de la voie de l’excellence : prend tout son sens. Citons l’exemple des quatre califes, Abou Bakr, Omar, Uthman et Ali qui répondirent respectivement à la question qu’on leur avait posé: « As-tu vu ton seigneur Allah ? ». « Ne pas le voir c’est l’avoir vu ! », « je n’ai jamais rien entrepris sans y percevoir mon seigneur », « Comment aurais-je pu ne pas le voir alors que c’est Lui qui m’a mené vers Lui », « Je n’adore point celui que je n’ai jamais vu ». Chacune de ces quatre réponses est révélatrice du niveau de rayonnement intérieur des compagnons du Prophète. Revenons sur leur parole, lorsque le premier calife, notre maître Abou Bakr, le véridique, dit : « Ne pas le voir c’est l’avoir vu ! » il souligne habilement que dire d’une chose « je ne l’ai pas vue » induit forcément une connaissance et une vision antérieure de celle-ci. Donc, celui, qui dit : « je n’ai pas vu le Seigneur » affirme simultanément son existence. Quant à notre maître Omar, le deuxième calife, sa réponse: « je n’ai jamais rien entrepris sans y percevoir mon seigneur » dévoile l’amour permanent qu’il porte à Dieu. Notre maître, le troisième calife, Uthman disait : « Comment aurais-je pu ne pas le voir alors que c’est Lui qui m’a mené vers Lui », ses propos ne peuvent être que ceux d’un homme conscient de l’humilité et de la reconnaissance dont doit faire preuve le serviteur vis-à-vis de son Créateur. L’imam Ali, successeur d’Uthman, lui, martelait avec conviction : « Je n’adore point celui que je n’ai jamais vu ». Et lorsqu’on lui dit « mais comment l’as tu vu alors ? », il répondit : « Si la vue des yeux ne peut le percevoir, sachez certes que les cœurs peuvent le voir à l’aide d’une foi véridique ». Chers lecteurs et lectrices, puisse ce Ramadan être pour nous le début d’une renaissance spirituelle. Rappel historique Les décès durant le Ramadan Nous allons dans ce propos, poursuivre ces décès qui ont marqué le monde musulman et qui se sont passés durant le mois du ramadan. Parmi ceux là, il y a celui du grand compagnon du prophète notre maitre A’mr Ibn A’ss et dont sa mosquée fut la première à être construite en Egypte. Abdoullah Ibn Moubarak, connu pour sa piété, son renoncement et ses sagesses qui ont fait sa renommée, le grand poète Al Mutanabbi connu dans le monde de la littérature arabe et de la poésie ainsi qu’Ibn Sina ont rendit l’âme durant ce mois béni. Chez les tabi’s, Saïd Ibn Joubeyr très connu lui aussi est mort durant le mois de Ramadan. Lorsqu’une personne meurt durant ce mois, nous avons espoir qu’Allah lui ouvre les portes de sa miséricorde et ceci par plusieurs sources coraniques et prophétiques. Le prophète disait à ses compagnons « lorsque le mois de ramadan arrive Allah ouvre les portes du paradis et ferme les portes de l’enfer », ou encore « les dix premiers jours du mois de ramadan sont une miséricorde, les dix jours qui suivent sont des jours de pardon et le dernier tiers, à l’affranchissement de l’enfer ». Tous ces éléments nous poussent à penser donc que ceux qui retournent vers le seigneur pendant le mois de ramadan seront tous inchallah sous sa miséricorde divine pour y demeurer éternellement.
Posted on: Fri, 26 Jul 2013 20:53:21 +0000
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