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REACTION. Égypte: quelle voie pour l’Égypte ? À la recherche d’un «Nasser» ? Publié le 18 juillet 2013 57 Par Cheikh Si Mimoun L’Égypte est, en effet, considérée comme le plus important pays du monde arabe, un des piliers de l’Histoire par sa civilisation vieille et majestueuse. Piégée par les vicissitudes de l’histoire récente, elle s’est retrouvée 40 ans durant, affaiblie, avilie jusqu’au réveil brutal de son peuple qui veut changer son sort en sortant massivement dans la rue pour effacer et évincer les 11 années de Sadate, les 30 années de Moubarak et le laps de temps des Frères musulmans de Morsi. Des élites surgissent dans ce mécontentement généralisé pour lui faire changer de voie, de destin en s’employant à vouloir reconquérir la souveraineté égyptienne d’antan. Beaucoup font référence à la période de Nasser qu’ils trouvent progressiste, équilibrée en se posant la question s’il existe un Nasser contemporain ? Nous vous proposons une pertinente réaction de notre ami « Cheikh Si Mimoun » que voici. Édité par Djerrad Amar Gamal Abdel Nasser Hussein Gamal Abdel Nasser Hussein Avant de partir à la recherche d’un nouveau Nasser, il faut se munir des données et du contexte de l’époque. Il faudra en particulier : - Ressusciter le puissant bloc solidaire des non-alignés né à Bandoeng dont Nasser, comme Nehru, Tito, Chou-En-Lai et d’autres, était un pilier et sur lequel il s’appuyait. - Ressusciter l’URSS qui appuyait ce bloc et Khroutchev qui en 1956 menaçait publiquement d’effacer Londres et Paris de la carte s’ils ne déguerpissaient pas après leur agression de Suez en compagnie de « zionistan ». - Ressusciter même De Gaulle (1) qui avait une politique arabe plus équilibrée que celle d’aujourd’hui totalement inféodée aux intérêts de « zionistan ». - Ressusciter la neutralité du Canada aujourd’hui dirigé par un Harper entièrement dévoué aux intérêts de « zionistan » en se faisant carrément porte-parole de Netanyahou. - Enlever à l’entité sioniste ses armes nucléaires développées entre-temps. - Neutraliser les capacités de nuisance des monarchies wahhabites multipliées, entre temps, par 100 sur les plans financiers, médiatiques et de corruption des dirigeants occidentaux. - Réduire les capacités de nuisance des Frères musulmans et des wahhabites à ce qu’elles étaient dans les années 50 et 60. - Rétablir l’Irak et la Syrie à ce qu’ils étaient avant leur démolition. - Réduire la population égyptienne par 2 pour revenir au niveau de difficultés économiques de l’époque. Bref remettre les différents paramètres du système d’équations à leur valeur des années 50, 60 et même 70 avant la chute de l’URSS. Cette opération de remonter le cours de l’histoire étant impossible, le nouveau Nasser, comme tout dirigeant devra résoudre les équations telles qu’elles se présentent aujourd’hui (2). Vu que l’Égypte n’a jamais été dans une situation aussi difficile aussi bien sur le plan interne que sur le plan de son environnement, elle doit être en mesure d’accomplir des miracles. Alors, évitons donc de lui demander l’impossible et contentons-nous de seulement remettre l’Égypte sur la bonne voie. Le reste, c’est l’affaire des Égyptiens et personne d’autre, les conseilleurs n’étant pas les payeurs. — (1) A la mort de Nasser, c’est Chaban Delmas lui-même alors PM de Pompidou qui avait représenté la France à ses funérailles. Pour la petite histoire, c’est Chaban et Boumedienne qui se trouvaient côte à côte qui ont protégé Haïlé Sélassié qui a failli être écrasé par une bousculade. (2) C’est Ali, le 4e Khalife, cousin et gendre du prophète (sws), qui avait dit cette phrase très en avance sur son temps et restée célèbre : « apprenez à vos enfants à comprendre leur époque et non la vôtre ». Ce qui revient à dire qu’il faut résoudre les équations avec leurs paramètres actualisés tenant compte en particulier des nouveaux rapports de force avec lesquels il faut manœuvrer. Cheikh Si Mimoun About these ads Share this: Digg Email La mère de Michel Gbagbo : «La France a fait l’erreur de soutenir Alassane Ouattara» Publié le 19 juillet 2013 9 Cathérine Chamois Cathérine Chamois Dans une interview réalisée par Mohamed El-Ghazi, pour Algérie Patriotique, l’ex épouse française du président Laurent Gbagbo, dénonce la position de la France dans le conflit post-électoral ivoirien. Michel Gbagbo Michel Gbagbo Algeriepatriotique : Vous avez décidé d’écrire une lettre à François Hollande. Avez-vous eu une réponse ? Jacqueline Chamois : Je n’ai pas encore eu de réponse de l’Elysée. En revanche, j’ai reçu beaucoup de messages de soutien. Les réactions ont été très positives. Votre fils Michel est citoyen français. Pourquoi les autorités françaises ne se sont-elles pas saisies de son cas, d’autant que la Cour de justice de la CEDEAO a déclaré que sa détention était illégale et arbitraire ? C’est là toute la question. La défense de mon fils ne semble pas jusqu’à présent avoir été une priorité pour le gouvernement français. Je ne comprends pas cette passivité qui peut être interprétée comme un soutien au régime Ouattara, alors que celui-ci viole en permanence les droits de l’Homme. Les avocats ont dénoncé la confirmation des charges contre les 84 accusés et parlent d’un «procès politique et de justice de vainqueurs». Ce procès ne risque-t-il pas de remettre en cause la réconciliation prônée par Ouattara lui-même ? Quel est le sens du mot «réconciliation» pour Ouattara ? On ne peut pas prôner la réconciliation et continuer à pourchasser les militants proches de Laurent Gbagbo. Des meetings sont interdits à la dernière minute, des journaux suspendus pour des motifs dérisoires, des prisonniers détenus au secret. Il y a un fossé entre les discours tenus à l’intention de la communauté internationale et la réalité sur place. Ce renvoi de 84 personnes en cour d’assises marque en fait la volonté d’exclure l’opposition de la vie politique. Peut-on à la fois condamner l’ingérence de la France qui a coopté Ouattara par la force et solliciter son ingérence dans un procès qui se tient hors de ses frontières ? Mon fils a été capturé alors qu’il s’était réfugié à la résidence présidentielle d’Abidjan. Sa détention est la conséquence d’une très grave ingérence, celle du bombardement de la résidence par les forces armées françaises sous la présidence de Sarkozy. Il n’y a pas pire comme ingérence. Si, maintenant, au nom de la non-ingérence le président Hollande et le gouvernement actuel entérinaient cet état de fait, ce serait accepter que mon fils demeure otage. La France se targue d’avoir aidé la Côte d’Ivoire à assurer une transition démocratique alors que vous dénoncez, en tant que citoyenne française, un jugement «collectif et politique». Pourquoi la France continue-t-elle à soutenir Ouattara malgré cette dérive autoritaire ? La violence est inhérente au régime Ouattara. Il est né à la suite de plusieurs tentatives de coups d’Etat, dont celui du 19 septembre 2002 qui a abouti à la partition du pays. La France, avec une grande partie de la communauté internationale, a fait l’erreur de soutenir Alassane Ouattara. Aujourd’hui, il est temps que le gouvernement clarifie sa position. Vous estimez que la France a le «devoir impérieux d’agir» de manière directe dans ce procès. Pourquoi cela serait-il de son devoir ? Mon fils Michel a été enlevé le 11 avril 2011, séquestré pendant plusieurs jours avec son épouse et ses enfants dans un hôtel, puis déporté dans une prison dans le nord du pays. Il n’était alors poursuivi pour aucun délit et il n’y avait ni mandat ni ordre judiciaire quelconque. Les autorités françaises ont été informées de sa situation dès le début. Elles auraient donc pu intervenir beaucoup plus tôt, parce que la détention arbitraire est une violation des droits de l’Homme. Vous rendez-vous, vous-même, en Côte d’Ivoire ? Quelle est la situation réelle des droits de l’Homme dans ce pays ? Depuis le conflit postélectoral, je ne me suis pas rendue en Côte d’Ivoire. Mais je reçois de nombreuses informations de sources différentes qui sont corroborées par les rapports des ONG. Nous disposons de données sur les personnes contraintes à l’exil, les déplacés internes, les prisonniers politiques, les occupations illégales de terres et de logements, les blocages de comptes bancaires à grande échelle, sans compter les bandes armées qui sévissent en toute impunité et terrorisent les populations. Que comptez-vous faire si la France ne réagit pas comme vous le demandez et que Ouattara persiste à vouloir condamner les 84 accusés, dont votre fils ? Il y a beaucoup de paramètres, entre autres au niveau international, qui entrent en ligne de compte et peuvent faire évoluer positivement la situation. Nous devons garder espoir. Interview réalisée par Mohamed El-Ghazi/Algérie Patriotique About these ads
Posted on: Fri, 19 Jul 2013 15:47:43 +0000

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