Refuser de naître pour n’être que ce qu’on naît et choisir le champ infini des possibles de la pensée et de l’intelligence : je pense donc je suis. Comprendre que si tout est de la même couleur, c’est la notion même de couleur qui disparaît et que ce qui est vrai pour les couleurs l’est pour les cultures, la pensée et les individus. Comprendre que l’autre est essentiel pour savoir qui je suis, car il me renvoie ma réalité à travers ce qu’il est et que je ne suis pas, à travers ce qu’il a et que je n’ai pas. Comprendre que la richesse se situe dans ce champ de la découverte et de la rencontre de cette réalité différente qui ne peut qu’enrichir la mienne. Comprendre que « le droit à la différence » est une notion creuse car nul n’est normatif dans l’absolu et nul n’est différent par définition et que la différence naît de la comparaison : je suis différent de toi parce que tu es différent de moi. Et qu’en cela, l’idée d’une classification ou d’une hiérarchie entre les êtres ou les cultures est une ignominie. Comprendre que la notion de créolité n’est pas une absurde notion crasse, vicieuse, perverse et réductrice, qui se réfèrerait de manière raciste et sectaire à un groupe en réponse à d’autres carcans ethno-sectaro-culturels, mais un concept extraordinaire qui donne toute sa puissance, son unicité et sa beauté à une culture plurielle fruit de la rencontre des plus grandes cultures du monde : le Monde est mien !
Posted on: Sun, 04 Aug 2013 05:57:57 +0000
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