Remplacement des Chefs de régions : pour la garantie d’élections « équitables » 7/08/2013 Les Chefs de régions sont du mauvais côté Les administrateurs civils se sont exprimés sur le remplacement des Chefs de régions à l’issue de la cérémonie de présentation de leur mandataire au sein de la CES. Ils ont expliqué qu’en quelque sorte, cette décision revêt une facette politique dans l’objectif d’assurer l’équité des prochains scrutins. Le pouvoir central prétend que la décision de limoger les Chefs des régions du Vakinankaratra, de l’Analanjirofo, de l’Atsimo Atsinanana, du Betsiboka, de l’Amoron’i Mania, du Boeny et de Matsiatra Ambony est une mesure purement technique. Ces responsables sont accusés de défaillance quant à leurs fonctions et d’abus de pouvoir. Thierry Rakotonarivo quant à lui, en sa qualité de président du syndicat des administrateurs civils défend l’aspect politique de la décision. Selon ses propos, cette mesure revêt une certaine facette politique, bien qu’il ne faille pas se focaliser là-dessus. Selon ses explications, ces remplacements permettront de mettre en place une administration politiquement neutre dans la perspective de la tenue des élections. En effet, les Chefs de régions concernés par ce limogeage ont ouvertement exprimé leur soutien aux candidats à la Présidentielle Hajo Andrianainarivelo. Comme tout citoyen, ces Chefs de régions ont le droit de soutenir le candidat de leur choix. Ce soutien doit cependant être exprimé en leurs propres noms, et pas en arborant leurs fonctions étatiques. La règle ici évoquée par Thierry Rakotonarivo qui n’est pas moins secrétaire général du ministère de l’Intérieur n’a pourtant pas toujours été observée. Rappelons que Edgard Razafindravahy a été fièrement escorté par plusieurs Maires depuis l’Hôtel de Ville à Analakely jusqu’à Ambohidahy pour déposer son dossier de candidature à la Présidentielle. On peut aussi citer le cas de Pety Rakotoniaina, PDS de Fianarantsoa et plusieurs ministres du gouvernement Beriziky qui ont exprimé leur soutien à Andry Rajoelina pendant ses tournées de précampagne. Malgré les multiples infractions constatées, le ministère est resté les bras croisés. Florent Rakotoarisoa, ministre de l’Intérieur a reconnu qu’il n’est jamais très évident différencier une fraude postélectorale d’une simple tournée d’un candidat. « Jusqu’ici, il n’existe aucune loi interdisant les précampagnes », a-t-il lancé. C’est pour pallier à cette lacune que ce ministre comptait élaborer une proposition de Loi relative aux règles applicables avant et pendant les propagandes. Ledit texte n’a cependant pas vu le jour et le projet a été discrètement mis sous silence. Pour en revenir au cas des Chefs de régions, 7 d’entre eux sont concernés par ce projet de limogeage, dont le texte a été adopté par le Conseil du gouvernement d’hier. Le Conseil des ministres tranchera sur ce cas, aujourd’hui. Les Chefs de régions concernées ont déclaré qu’ils sont prêts à accepter cette décision si elle est prise dans le respect normes en matière de Lois. tananews/2013/08/remplacement-des-chefs-de-regions-pour-lassurance-delections-equitables/
Posted on: Thu, 08 Aug 2013 11:13:09 +0000