Revue de presse du mardi 26 novembre 2013 ECONOMIE LOUISE - TopicsExpress



          

Revue de presse du mardi 26 novembre 2013 ECONOMIE LOUISE MUNGA : « L’ASSAINISSEMENT DE LA COMPTABILITÉ EST UN CHANTIER IMPORTANT » Clôturant la séminaire sur le Syscohada (Le Potentiel)- Le gouvernement a mis, via le ministère du Portefeuille, tout en œuvre pour permettre aux professionnels de la comptabilité des entreprises publiques transformées de passer avec succès le cap du 1er janvier 2014. Louise Munga Mesozi, ministre du Portefeuille, vient de clôturer, à cet effet, la seconde phase du programme de formation des cadres financiers et comptables de ces entreprises en Système comptable de l’OHADA. A Kinshasa, l’on se prépare activement pour ne pas rater l’échéance du 1er janvier 2014 ; date à laquelle le Plan comptable général congolais (PCGC) devra céder la place au Système comptable de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Syscohada). Dans différentes secteurs de la vie nationale, la mobilisation est générale. Personne ne voudrait rater ce grand rendez-vous avec l’histoire. C’est le cas également des entreprises du portefeuille où Mme Louise Munga Mesozi a mis à contribution tous les services compétentes de l’Etat pour préparer les entreprises sous sa tutelle à cette grande mutation. Ainsi, après la formation du centre catholique Caritas Congo sur le Syscohada, à laquelle ont été confiés les directeurs financiers des entreprises publiques transformées, c’était le tour des cadres comptables et financiers des sociétés commerciales de l’Etat de suivre une formation intense en Syscohada. Lancée depuis le 12 novembre 2013, c’est seulement hier lundi 25 novembre en fin d’après-midi que la ministre du Portefeuille, Louise Munga, est allée clôturer à l’hôtel Sultani la seconde phase du programme de formation des cadres financiers et comptables des entreprises publiques transformées dans le processus de migration du système comptable congolais au système comptable de l’OHADA. Dans son mot, Louise Munga s’est réjouie d’avoir « franchi une étape importante » avec cette formation, rappelant que « ces cadres qui sont des praticiens de la comptabilité sont chargés de former leurs collègues et de réaliser cette migration au sein de leurs entreprises respectives ». Très engagée dans la mise à niveau des professionnels de la comptabilité dans les entreprises, elle a fait savoir que « l’assainissement de la comptabilité est un chantier important qui permettra au gouvernement de suivre la gestion et d’améliorer la gouvernance des entreprises publiques ». Aussi, a-t-elle appelé à la prise de conscience de tous ceux qui sont associés à l’exercice de la comptabilité dans les entreprises publiques. « La clé du succès de cette opération se trouve entre leurs mains », leur a-t-il fait savoir. Elle ne s’est pas limitée là, poursuivant en ces termes : « Votre responsabilité ne se limite pas à l’opération de migration mais aussi à communiquer à vos collègues, correctement et avec professionnalisme, les matières et outils qui ont été mis à votre disposition par les formateurs : Demeurez, en contact avec les experts du Conseil permanent de la comptabilité au Congo pour poser des questions spécifiques en cas de difficulté ». De l’avis de la ministre du Portefeuille, les professionnels de la comptabilité dans les entreprises publiques doivent être prêts pour répondre au rendez-vous du 1er janvier 2014. Ce qui, pour elle, nécessite une prise de conscience de leur part par le fait que « cette migration constitue une opportunité dont vous devez tirer profit pour améliorer la qualité de l’information financière fournie par vos entreprises en procédant à un nettoyage complet de vos comptes pour les rendre fiables et corrects ». Elle a promis dès lors de les juger sur le terrain, promettant que « la préparation du rapport de l’Etat actionnaire de l’exercice social 2013 sera, pour moi, l’occasion de juger si les comptes de vos entreprises sont fiables et rendent fidèlement compte de la réalité de leur patrimoine, de leur situation financière et de leurs résultats ». CAP SUR LA 3EME PHASE Entre-temps, elle a rassuré que, le gouvernement, par le biais du ministère du Portefeuille, avec le concours du Comité d’orientation de la réforme des finances publiques (COREF) et de la Banque mondiale, « réfléchit au moyen de vous (Ndlr : comptables et financiers des entreprises transformées) accompagner sur le terrain à travers un coaching par un cabinet spécialisé sur une période de six à 12 mois en vue d’assurer le succès de cette migration ». C’est ce qui devait faire la troisième et dernière phase du chronogramme mis en place au niveau du ministère du portefeuille pour garantir la mutation du PCGC au Syscohada. Dernier pays en date à confirmer son adhésion à l’OHADA, la RDC s’est activement engagée à réussir cette mutation. Preuve de sa détermination à relever le pari, Kinshasa a accueilli récemment, soit le vendredi 22 novembre 2013, la première audience foraine de la Cour commune de justice et d’arbitrage (CCJA) de l’OHADA. En prélude de cette audience, un atelier de sensibilisation aux procédures de la Cour a été organisé la veille à l’intention des magistrats venus de sept pays d’Afrique membres de l’OHADA. Le but de l’atelier consistait à impliquer les magistrats dans la mise en œuvre de l’OHADA en vue de sa consolidation. Les professionnels du droit ont livré et partagé leurs expériences sur la pratique juridictionnelle communautaire. Aussi, ont-ils développé l’importance de l’arbitrage comme mode de règlement des litiges commerciaux en Afrique. Selon le président de la Cour commune, le Gabonais Antoine Oliveira, dix-sept ans après son installation, la CCJA, dont le siège est à Abidjan, est fortement méconnue et moins sollicitée par ses justiciables. Ses missions et procédures sont mal perçues. D’où l’intérêt de s’approcher de ses justiciables pour sa visibilité à travers des audiences foraines régulières. Juge de cassation pour tout contentieux relatif au droit uniforme des affaires, en lieu et place des cours de cassation nationales, la Cour organise et contrôle le bon déroulement d’arbitrage et examine les projets de sentence. Son rôle est d’assurer une application et une interprétation communes de la législation uniforme adoptée par le conseil des ministres de l’espace OHADA. A cet effet, 23 dossiers sont en examen par neuf juges africains. L’audience sera sanctionnée par des arrêts. Sous l’impulsion de Joseph Kabila : Gécamines, Kalej Nkant lance une nouvelle Usine New Look à Kanfundwa (La Prospérité)- L’attente a été longue, certes. Mais, quelle que soit la longueur de la nuit, le jour finit par poindre, dit-on. Aussi, la date du 22 novembre 2013 restera-t-elle gravée dans la mémoire du personnel de la géante entreprise minière de l’ex-Zaïre. Elle marque la mise en marche de la nouvelle usine de cuivre et du cobalt dénommée Usine New Look. Cette dernière est implantée à Kambove, au Sud de la ville de Lubumbashi, sur une superficie de 23.700 m2, non loin de l’immense gisement de cuivre et cobalt de Kanfundwa. En effet, dans la droite ligne de la révolution de la modernité et sur instruction personnelle du Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, M. Kalej Nkant, Administrateur Délégué Général de la Gécamines, a mis toutes les batteries en marche, pour relancer les activités de production des minerais de cuivre et cobalt dans une nouvelle usine, construite sur fonds propre, avec une capacité de production de 600 tonnes par jour des concentrés de cuivre et de cobalt d’une teneur de 18%. Cette nouvelle usine ultramoderne a coûté à la Générale de carrière et des mines, plus de 21 millions de dollars américains. Conçue par les ingénieures de la Gécamines et fabriquée en Afrique du Sud, son implantation a duré neuf mois. Présent à la cérémonie de la mise en marche de cette usine, le vendredi 22 novembre 2013, l’Administrateur Délégué Général de la Gécamines, M. Kalej Nkant, a, dans une interview accordée à notre correspondant basé à Lubumbashi, M. Lucien Kahozi, déclaré que l’inauguration de cette usine constitue un envol vers la reconquête de la place de la Gécamines, sa grande place, sa place de gloire parmi des entreprises minières du pays et pourquoi pas du continent et du monde. ‘‘Notre nouvelle usine de Kanfundwa, en quelques mots, c’est un concentrateur qui fonctionne avec un système de séparation en milieu dense où à l’intérieur du cyclone’’, a-t-il fait savoir. Avant de préciser qu’on sépare ce qu’on appelle la gangue du minerai qui doit être concentré et qui constitue le produit finalement recherché. ‘‘Ici, en termes de concentrés, nous allons produire 600 T/jour, soit environ dix-huit mille tonnes de concentrés par mois. Si l’on doit appliquer le rendement de récupération, un peu plus de 3200 T des métaux contenus, c’est ce qui est important. C’est une avancée significative. Parce que, jusque-là, avec l’ancien concentrateur de Kambove qui était calibré pour traiter 4000 T des minerais par jour, mais qui n’en traitait que moins de mille, donc environ six cent pour une production des concentrés très réduites et à y ajouter le concentrateur de Kolwezi qui produisait un tonnage très faible, 1500 T, c’est vraiment minime’’. Dans la nouvelle Usine New Look, a révélé l’ADG Kalej, le concentrateur installé, à lui tout seul, fait presque ce que les autres faisaient ensemble. ‘‘Voyez donc l’apport de ce nouvel équipement, c’est quelque chose de très, très significatif. Le projet est conçu totalement par la Gécamines, par des ingénieurs Gécamines, donc c’est un projet maison qui a nécessité le concours des experts sud-africains, eux qui ont la technologie pour construire’’, a souligné l’ADG Kalej. A l’en croire, les sud-africains ont juste accompagné le géant minier congolais pour la réalisation, la matérialisation du projet, mais c’est un projet tout à fait Gécamines, tout à fait interne. BANCARISATION DE LA PAIE DES FONCTIONNAIRES ET AGENTS DE LETAT Le Gouvernement expérimente le logiciel de suivi afin de repérer les doublons (Forum Des As)- Après avoir réussi lopération de bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de lEtat, le Gouvernement congolais vient dexpérimenter un logiciel de suivi. Cet outil a l’avantage de permettre à l’Exécutif national davoir le retour dinformations sur lévolution et lexécution de la paie des agents sur plusieurs mois, en temps réel, et avec plus de fiabilité. Le logiciel de suivi servira aussi à reprérer les cas de doublons. Lancé officiellement vendredi 22 novembre 2013 par le Vice-Premier ministre et ministre du Budget, Daniel Mukoko Samba en son cabinet, en présence des responsables des banques partenaires dans lopération bancarisation , ce logiciel de suivi de la paie des agents et fonctionnaires de lEtat (policiers et militaires y compris), devra permettre au Gouvernement de connaître l’agent payé, son poste dattache ainsi que ce quil aura perçu. L’informatisation offre, entre autres avantages le retour dinformations en temps réel, le suivi de lévolution et de lexécution de la paie sur plusieurs mois, lidentification des doublons. Nous avons déjà commencé un travail en ce qui concerne lidentification des doublons, notamment, entre lArmée et la Police, mais nous pensons que ceci devrait être généralisé pour lensemble des personnels payés par le Trésor. Il nétait pas possible, avec létat du fichier actuel, dobtenir un traitement efficient de la liquidation, a déclaré daniel Mukoko Samba. Selon lui, ce fichier est logé dans des bases de données différentes ayant chacune une configuration différente, avec pour conséquence, lallongement du temps de traitement de la liquidation. Daprès lui, en raison du format du fichier de données transmises aux banques, il nest pas toujours aisé pour ces dernières de retourner en temps utile et en temps voulu, le rapport de la paie. Ce qui aura aussi bien sûr, une incidence sur la rétribution. Aujourdhui, il nest pas possible de générer de manière régulière une fiche de paie à lattention de chaque agent et fonctionnaire de lEtat et, nous en avons fait un objectif. Cest la raison pour laquelle nous avons travaillé sur ces deux aspects : le fichier unique et un logiciel de la paie , a précisé le Vice-Premier ministre. Avant dexpliquer : La bancarisation nous a révélé un certain nombre de dysfonctionnements dans la manière dont les dépenses de rémunération sont encadrées. Il nous a paru donc nécessaire de pouvoir trouver des solutions à ces problèmes. Ceci est dautant plus important quau-delà de la bancarisation, le Gouvernement sest engagé à mettre en œuvre un processus de rationalisation des rémunérations . Le Prof Mukoko a rappelé ces nombreux problèmes récurrents de listings, de traitement de base différent de listings, de primes. Ou encore ces fonctionnaires qui, tout en ayant des numéros matricules ne touchent que des primes, mais ne touchent pas de salaires base. Les primes pour ceux qui en bénéficient, sont plus importantes que le salaire de base, alors que les textes qui régissent la Fonction publique prévoient une limite dans la proportion que la prime doit prendre dans la rémunération totale. Cest la raison pour laquelle, nous nous sommes rendu compte que nous ne disposions pas dun outil informatique efficace pour évaluer le taux de dexécution de la paie des agents et fonctionnaires de lEtat, tout comme aussi, la non disponibilité dun fichier unique de la paie sur lequel nous sommes en train de travailler. Le logiciel de suivi de la paie, a précisé le Vice-premier ministre Mukoko Samba contribuera, sans doute, à la traçabilité de la paie et à un meilleur encadrement des dépenses de rémunération. Cest un outil important et nous comptons beaucoup sur la contribution des banques pour nourrir, alimenter cet outil, a-t-il insisté. Ce programme, le gouvernement aura à lexpérimenter avec ses partenaires que sont les banques commerciales impliquées dans lopération de paie par voie bancaire. Il permettra à tous dobtenir en temps réel, le rapport sur le déroulement de lopération. Grâce à ce logiciel de suivi, il sera désormais possible pour tous les intervenants dans le circuit de la paie, de savoir, en quelques clics, quel fonctionnaire, policier ou militaire, est en train dêtre payé. Il sera facile, de connaître combien dagents de lEtat ne sont pas encore payés et pourquoi. Cet outil servira surtout au Gouvernement, à savoir à linstant même, dans quel coin du territoire national, il existe des problèmes, pour pouvoir aider à prendre une décision adaptée à la difficulté. Par la suite, le gouvernement sera à même de maîtriser parfaitement des effectifs dans ladministration publique. Bas-Congo : Jacques Mbadu apprête des prévisions budgétaires de 257 milliards de FC (Le Potentiel)- Le gouverneur du Bas-Congo Jacques Mbadu Nsitu a apprêté des prévisions budgétaires de 257 milliards de FC pour l’exercice budgétaire 2014. Une expression du succès de la restructuration de la Régie provinciale d’encadrement et de recouvrement des recettes du Bas-Congo (REPERE) et des indications, inattaquables, qui montrent que cette province de la RD Congo est sur la bonne voie. « Faites-moi de bonnes finances et je ferais du Bas-Congo une province de référence dans la bonne gouvernance, avec au tout premier rang les finances publiques », continue d’affirmer le gouverneur Jacques Mbadu dont le challenge est la restauration de la bonne gouvernance, son cheval de bataille. En fait, il s’emploie à placer le Bas-Congo sur l’orbite de la révolution de la modernité, initiée par le président de la République, Joseph Kabila Kabange. On ne peut, dans ces conditions, s’étonner que la province soit citée en exemple parmi les quelques provinces qui font école dans le domaine de la gestion des finances publiques d’abord et d’autres secteurs de la vie nationale ensuite. Comme on dit couramment, le Bas-Congo caracole en tête, sous l’impulsion de Jacques Mbadu. Poumon, mamelle et espoir du Bas-CongoAu nombre de réalisations qui passent pour être une référence dans le domaine, la REPERE. D’où tous les soins et toute l’attention que le gouverneur porte à cette régie névralgique pour qu’elle soit en mesure de donner les moyens de sa politique à une province qui en a tant besoin, pour le développement intégral du Bas-Congo et du pays dans son ensemble. La récente restructuration de la REPERE rentre dans ce cadre. Restructuration opérée à l’initiative du gouverneur de province pour plus d’efficacité. En effet, Jacques Mbadu Nsitu a pris, le vendredi 22 novembre, un arrêté portant désignation des membres de direction de la Régie provinciale. Il s’agit d’un directeur général, de deux directeurs généraux adjoints et de neuf directeurs. Parmi les promus, deux femmes. Le nouveau directeur général, M. Seke Mkwala, sera secondé de deux directeurs généraux adjoints : Manzodila N’Laza en charge de la coordination des directions techniques et Freddy Ngufulu chargé de la coordination des directions administratives et financières. Les neuf autres directeurs sont : Nkinsi Mayala, chargée des recettes fiscales ; Luzolo Lua Nganga pour les recettes non fiscales ; Mbenza chargée des taxes de débarquement ; Faustin Masunda chargé des taxes d’embarquement et des droits de consommation ; Patrice Ngoma, direction des taxes et redevances sur le commerce frontalier et transit ; Mavoka Mankatu, direction du recouvrement et du suivi des régimes d’exception ; François Mayambu, direction administrative et financière ; Isabelle Binda, chargée des imprimés et de valeur ainsi que Lutete Lukunga en charge de la direction de l’audit et de contrôle. Cette restructuration, a indiqué le ministre provincial des Médias et porte-parole du gouvernement (Bas-Congo) Elie Ngoma Binda, vise à lutter contre la fraude et le détournement des recettes en vue de favoriser une maximisation des recettes financières de la province engagée dans un processus du développement pour le bien-être de la population, à l’image de la politique de la modernisation prônée par le chef de l’Etat. Pour atteindre cet objectif, a-t-il conclu, le Conseil des ministres a décidé d’octroyer un important pourcentage de rétrocession à la REPERE pour une rémunération conséquente du personnel et ce, pour plus de conscience professionnelle dans l’exercice de ses fonctions. Ouverture à Kinshasa de travaux de la 6ème réunion ordinaire du comité de gestion de l’Autorité du Lac Tanganyika (ACP)- M. Jean Dieudonné Kavese Paluku, directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture et du développement rural, a procédé lundi à Kinshasa, à l’ouverture de travaux des experts de la 6ème réunion ordinaire du comité de gestion de l’Autorité du Lac Tanganyika (ALT), en vue de préparer la 4ème réunion régionale des ministres de quatre pays riverains ayant en charge la pêche qui doit se tenir le 28 novembre prochain à Kinshasa, à savoir RDC, le Burundi, la Zambie et la Tanzanie. Trois jours durant, des experts de ces quatre pays vont évaluer l’avancée de la Convention sur la gestion durable de ce lac, en vue de la protection des écosystèmes. Ouverture de la deuxième édition de la table ronde sur le responsabilité sociétale des entreprises (ACP)- Le président de la fondation « Entreprendre », Alain Kitenge, a ouvert lundi à Kinshasa, dans la salle Roméo Golf, la deuxième édition de la table ronde sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), afin de pousser les gouvernants et les gouvernés à dessiner le modèle de société de demain et d’éveiller davantage la conscience du gouvernement sur la nécessité de mettre sur pieds des instruments pour une parfaite harmonie entre les entreprises. DIVERS Mamadou Koulibaly fustige « l’idolâtrie du PIB » et le gaspillage qu’elle justifie (Agence Ecofin)- Mamadou Koulibaly (photo), président du parti Liberté et démocratie pour la République (LIDER), ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, a dénoncé le culte du PIB et de sa croissance qu’il juge « appauvrissante » : « Selon la logique du PIB, plus les hommes politiques au pouvoir gaspilleront les ressources du pays, plus l’Etat sera grand et plus la croissance s’accélérera et sera forte. Lorsque le gouvernement fait abattre la clôture d’une université pour la reconstruire en confiant la réalisation d’un tel projet à une entreprise proche du pouvoir, qui la surfacture au gré à gré, sans appel d’offres, c’est bon pour la croissance économique. Lorsque le gouvernement recrute des milliers de nouveaux militaires, policiers et gendarmes triés parmi ses militants qui étaient au chômage et que, pour les payer, il est obligé d’augmenter la masse salariale du secteur public, le budget de l’Etat gonfle et son financement se retrouve soit dans l’aide publique internationale, soit dans l’emprunt public. Tout cela est bon pour la croissance. Lorsque le gouvernement, pour faire face aux échéances du remboursement de la dette publique, se voit obligé d’augmenter les prix des services publics de l’eau, de l’énergie, des transports et d’administrer et de contrôler de plus en plus des prix, cela est bon pour la croissance puisque, à volume égal des productions, les prix en augmentant conduisent automatiquement à une hausse de la valeur du PIB. Construire un pont à six voies entre deux quartiers résidentiels en survolant des bidonvilles pour arriver à des échangeurs à trois étages, le tout financé par endettement public avec l’assurance qu’un péage sera appliqué booste la dépense publique, la dette et le PIB et donc est source de croissance économique. Construire des autoroutes bitumées dans le village et les plantations du président de la République est appelé de l’investissement public et est bon pour la croissance. Renouveler sans raison valable les habillements des militaires, les avions et palais présidentiels est bien pour le budget de l’Etat et donc pour la croissance du PIB. Subventionner à coup de milliards tirés sur le budget de l’Etat des voyages dans les lieux saints du catholicisme et de l’islam est bon pour dynamiser les dépenses publiques et donc bon pour la croissance. Augmenter les dépenses militaires est bon pour la croissance économique dans un pays où la moitié de la population vit au-dessous du seuil de la pauvreté de un dollar par jour. Pour financer ces dépenses parfois farfelues et totalement opposées aux intérêts des populations les plus vulnérables, les politiciens détournent des sommes colossales, financées par les impôts présents et futurs et qui sont perdues pour des politiques pro-pauvres. Les entrepreneurs, dans leur grande majorité, n’en profitent pas et ne peuvent donc pas créer des emplois pour les populations, qui restent prises en otage par le seul employeur disponible – l’Etat – et pour le contrôle duquel différentes coalitions se forment et entrent en conflit les unes contre les autres. Les convoitises avides des hommes politiques se substituent à la concurrence saine des entrepreneurs et le PIB annonce pourtant que tout va bien et que la croissance est au rendez-vous. Cette croissance est appauvrissante. Mais pouvons-nous en finir avec l’idolâtrie du PIB ? »
Posted on: Tue, 26 Nov 2013 08:41:32 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015