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Richard Martineau revient dans sa chronique de ce matin sur la déclaration loufoque de Québec solidaire sur la noyade dans le pétrole: _____________ Noyés dans le pétrole Richard Martineau Journal de Montréal Publié le: lundi 05 août 2013 Hier, à l’émission qu’Éric Duhaime anime sur les ondes de CHOI FM, Andres Fortecilla, co-porte-parole de Québec Solidaire, a dit qu’il était contre le projet d’oléoduc de TransCanada Pipelines, car «on pourrait se noyer dans le pétrole». Qu’un parti de gauche invite les citoyens à faire preuve de prudence envers un méga projet destiné à transporter1,1 million de barils de pétrole par jour, soit. Mais se noyer dans le pétrole? Vraiment? PRINCIPE DE PRÉCAUTION Il fut un temps où on ne se bâdrait de rien lorsque venait le temps de faire du développement. On chaussait nos grosses bottes, on sortait les bulldozers, et tassez-vous, on coulait du ciment partout et arrachait tout ce qui se trouvait sur notre chemin. Heureusement, on ne fait plus les choses de cette façon. On a instauré le principe de précaution. On analyse de près les conséquences possibles d’un projet avant de lui donner le feu vert et de creuser le moindre trou. Mais, comme c’est souvent le cas au Québec, c’est comme si on était passé d’un extrême à l’autre. De «Gros-Jean comme devant», on est devenu «Pépère peureux». On a tellement peur de causer des dommages si on bouge qu’on ne bouge plus. Oui, la tragédie de Lac-Mégantic est épouvantable. Oui, il est absolument inconcevable de faire passer un train bourré de pétrole au beau milieu d’une municipalité. Tout le monde est d’accord, ça tombe sous le sens. Mais, jusqu’à preuve du contraire, on a encore besoin de pétrole. Alors, on l’achemine comment, si on est contre les trains et contre les oléoducs? Par FedEx? FAISONS POUSSER DE L’ARGENT D’un côté, l’État devrait offrir PLUS de programmes sociaux à PLUS de gens. Mais, de l’autre, on ne devrait bâtir aucun barrage, creuser aucun puits, harnacher aucune rivière, élever aucune éolienne, exploiter aucune mine, pomper aucun gaz et tourner le dos au pétrole de l’Alberta… Euh… On va payer nos beaux programmes sociaux comment, alors? En vendant davantage de vin à la SAQ et en demandant à Loto-Québec d’étendre son offre? Non, on exploiterait les alcooliques et les joueurs compulsifs. On fait quoi, alors? Parce que, la dernière fois que j’ai regardé, un budget était constitué de deux colonnes: une colonne DÉPENSES et une colonne REVENUS. Si on ne diminue pas les premières, il faut augmenter les seconds. C’est mathématique. À moins que Québec Solidaire n’ait enfin trouvé la façon de faire pousser du fric dans les arbres — pardon, en laboratoire. Comme la viande artificielle qu’on met dans les Frankenburgers. POMPEZ-LE AU MAX Ah oui, j’oubliais: il reste le contribuable. La seule richesse naturelle qu’on peut exploiter sans honte. Ne touchez pas aux arbres, mais pompez le payeur de taxes au maximum, plantez-lui un tube dans le schtroumpf et videz-le jusqu’à ce qu’il pisse du sang. Faites comme les robots de The Matrix, et utilisez le travailleur comme une pile, sucez son énergie, construisez un pipeline entre ses poches et les coffres de l’État, qui fonctionnerait 24 heures sur 24, 7 jours par semaine. Quand c’est le temps d’exploiter le contribuable, on se fout du principe de précaution.
Posted on: Tue, 06 Aug 2013 10:57:21 +0000

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