Rokhaya Sy et Dame Ndiaye (suite) Grâce à l’entregent et à la bienveillante médiation de leurs doyens Alioune Sy et Papisco Ndiaye Ndiaye, Rokhaya Sy et Dame Ndiaye s’étaient réconciliés. A l’occasion, un émouvant discours des sages Salamabdou Ndiayeou et Rre Byzza, témoins de cette séance de conciliation, avait amenés l’une et l’autre à se demander mutuellement pardon et à enterrer la hache de guerre. Oublié donc l’incident du « khobou chou pommé » qui avait débouché sur un procès en règle. Et, pour sceller solennellement cette belle réconciliation, Rokhaya invita solennellement Dame à lui rendre une seconde visite chez elle, dans sa famille, là bas au SYLAND, histoire de réparer la première qui, comme nous le savons, était non seulement fortuite mais avait fini de façon très malencontreuse. Voila donc notre ami Dame Ndiaye en route vers le SYLAND, cette fois-ci, bien déterminé à se conduire de façon convenable. Le hasard voulut qu’en cours de route, il attrapât deux belles pintades. « Ces « naat »là, se dit-il tout joyeux, feront un bon « yobbal » pour mon amie Rokhaya ». Lorsqu’il arriva à destination avec ses deux pintades, Rokhaya, bien décidée à gâter son hôte, immola un gros coq (un séékkh très conséquent). Assurément, se disait-elle, le « seekkh » plus les deux pintades, cela fera un bon festin pour son ami et pour sa petite famille. Voila ! Ce fabuleux repas est maintenant servi. Un bon « thiééb, rien rouge et riche en ingrédients divers, joliment couronné du superbe séékkh, flanqué des deux « naat » ! Que fit alors Dame Ndiaye ? Avant que Rokhaya et sa famille n’aient fini de s’installer autour du bol, Dame avait saisi une pintade, qu’il comprima dans sa main experte. En un tournemain, il le désossa proprement et en fit une boulette compacte qu’il avala d’un trait. Médusée, Rokhaya était restée bouche ouverte, la main en l’air. Le temps qu’elle revienne de ses émotions, la deuxième pintade connut le même sort. Bien évidemment, une sourde colère commençait à l’étouffer. A ce moment, Dame tendit la main vers le « séékkh ». Alors, rapide comme l’éclair, Rokhaya saisit cette main, la porta à sa bouche et la mordit jusqu’au sang en vociférant : « Seekkh gui nak, sama goga !”. En clair “s’agissant de ce coq, c’est ma propriété! » Thiey Dame ak Rokhaya ! Kagne nguéén di diouboo ?
Posted on: Mon, 16 Sep 2013 11:33:04 +0000
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