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SITUATION NATIONALE L’UPD quitte la mouvance Ceci est une déclaration de l’Union des patriotes pour le développement (UPD) sur la situation sociopolitique au Burkina. Le parti a décidé en substance de quitter à l’Alliance des partis et formations politiques de la mouvance présidentielle. A sa création en août 2003, l’Union de Patriotes pour le Développement (UPD), a inscrit son action dans l’optique du renforcement de la démocratie et du développement économique de notre pays. Pour ce faire, elle avait opéré des choix stratégiques, dont le soutien à l’action politique du président Blaise Compaoré. Ce choix se justifiait, au regard de la situation politique aux plans national, régional et international, et des perspectives d’évolution politique que laissaient présager l’esprit de la Journée Nationale du Pardon (JNP) et les recommandations du Collège des Sages. Après dix(10) années de compagnonnage fait de hauts et de bas, mais plus de bas que de hauts, l’UPD a marqué une halte pour apprécier le chemin parcouru. Le Bureau Politique National s’est donc réuni en session ordinaire le dimanche 4 août 2013 et livre son analyse de la situation nationale. Le parti a constaté, non sans regrets, que relativement aux espérances nées de l’époque de la réconciliation, les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs. C’est ainsi que : Au plan social, la non-prise en compte des aspirations légitimes des différentes couches et classes sociales du peuple à un mieux-être, par les gouvernants qui y répondent plutôt par l’arrogance et le mépris, n’a fait qu’accroître les frustrations et créer une fracture ouverte au sein de la société. Au plan économique, l’on assiste, impuissant, à l’érosion continue du pouvoir d’achat des travailleurs malgré une forte croissance, et au renchérissement inexorable du coût de la vie. La jeunesse, avenir de toute nation, est confrontée quant à elle, au chômage sans perspective de solution à court, moyen ou long termes. Les paysans, braves agriculteurs et éleveurs dont le sort est lié à une pluviométrie capricieuse, ne peuvent s’assurer un minimum vital. Les plus jeunes d’entre eux, alléchés par les sites d’or disséminés à travers le territoire, croient y trouver des eldorados qui se transforment très vite en rendez-vous avec la maladie et une mort précoce. Pendant ce temps, une caste d’oligarques des tropiques se pavane, rivalisant de 4x4 rutilantes et de villas haut standing, le plus souvent fruits de la corruption, des détournements, du dol et du vol. Au plan politique, aussi curieux que cela paraisse, il se trouve chaque jour des individus pour exiger, voire imposer la révision de l’article 37, dans le seul but de permettre au président de briguer d’autres mandats ad vitam aeternam, sous le fallacieux prétexte qu’on ne change pas une équipe qui gagne. Pendant ce temps, ils s’abritent derrière le chef, à lui de prendre tous les coups de l’intérieur comme de l’extérieur. A la moindre alerte, ces braves des temps de paix seront les premiers à prendre le large, qui pour gagner la frontière la plus proche, qui pour se réfugier chez des amis moins compromis. Les événements de 2011 sont une parfaite illustration de notre propos. Mesdames et Messieurs les « trente septistes », la Constitution a maintes fois été révisée, le plus souvent pour l’adapter à des besoins immédiats. Nous sommes d’accord avec vous pour proclamer que : Le président Blaise Compaoré est un grand homme. VRAI ! Le président Blaise Compaoré a beaucoup fait pour ce pays. VRAI ! Le président Blaise Compaoré est irremplaçable. FAUX ! C’est malhonnête et trompeur ! Les cimetières sous tous les cieux sont remplis d’hommes de valeur. Arrêtez de pousser le président à la faute. Nous à l’UPD, nous nourrissons l’espoir que de tout ce qu’il entend, voit et sent, le président sache séparer le bon grain de l’ivraie, identifier et tenir à l’écart ces louangeurs éhontés, cette horde de courtisans, d’amis coutumiers, religieux, opérateurs économiques, conseillers d’ici et d’ailleurs, frères, sœurs, parents proches et lointains, associations et partis politiques. Il saura prendre la sage décision et épargner à son peuple qu’il a servi, des lendemains incertains. Pour ce qui est du Sénat, soyons tout simplement réalistes et acceptons d’y renoncer. Son utilité, à l’heure actuelle, est très largement contestée. Sur la multitude de partis et formations politiques que compte le Burkina (70 au moins), il n’y a eu que six (6) qui ont pris part à ces sénatoriales avec comme résultats : 36 sièges pour le CDP, 02 pour la CFD/B et 01 pour RDB. Ce rejet quasi unanime du Sénat par des acteurs majeurs politiques du pays est révélateur d’un malaise et rappelle étrangement la première présidentielle après les événements douloureux du 15 octobre 1987. Ce sénat-là ne peut pas prétendre servir les intérêts de toute la nation, même si d’autres corps sociaux y envoyaient des représentants comme prévu. Le bras de fer qui se noue entre le peuple et ses dirigeants au regard des récentes déclarations des uns et des autres ne présage rien de bon. C’est tout simplement inadmissible ! Il faut être capable d’un sursaut patriotique, s’élever au-dessus des contingences immédiates et se comporter en Etre pensant, avant qu’il ne soit trop tard. Les réalités d’hier ne sont pas celles d’aujourd’hui. A quoi sert de se cramponner à des dispositions, aussi légales soient-elles, si elles sont porteuses de graves crises pour toute la société. Lorsque survient une hécatombe, Il n’y a que les charognards qui se repaissent des dépouilles ! A la fin de ses travaux, le BPN retient que : La loyauté au sein de l’AMP n’est pas la chose la mieux partagée ; Les raisons pour lesquelles le parti avait accordé son soutien au président sont éteintes ; Les positions de notre parti divergent de celles défendues actuellement par la plupart des partis et associations qui soutiennent le chef de l’Etat ; l’appartenance du parti à l’AMP lui impose des réserves qui sont assimilables à des compromissions. Le parti a donc décidé de retrouver, sans délai, sa liberté de parole et de renouer avec ses habitudes de combattant intrépide de la liberté et du droit. Par conséquent, l’Union des Patriotes pour le Développement (UPD) met fin à son appartenance à l’Alliance des partis et formations politiques de la mouvance présidentielle (AMP), pour compter de ce dimanche 4 août 2013 Ouagadougou, le 4 août 2013 Le président national Tenrébsom Boniface ZANGO
Posted on: Fri, 09 Aug 2013 13:08:06 +0000

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