SUEZ (Opération de), : Egypte – 1956. Le 26 juil. 1956 à 19 h, - TopicsExpress



          

SUEZ (Opération de), : Egypte – 1956. Le 26 juil. 1956 à 19 h, le colonel Gamal Abdel Nasser, raïs d’Egypte, annonce « qu’à cet instant même où je vous parle, le Journal officiel publie la loi nationalisant la Compagnie universelle du Canal de Suez… ». Cette décision téméraire est un défi lancé aux USA qui ont refusé de participer au financement des travaux du barrage d’Assouan. Axe de circulation stratégique et commerciale pour les pays liés avec les Etats du Golfe persique, la France y voit, de surcroît, le moyen de mettre fin à la guerre d’Algérie. En effet, l’Egypte abrite les chefs de la rébellion, assure un soutien logistique et financier et lui permet de s’exprimer à l’ONU. Contre l’avis de l’opinion international, la France et la Grande-Bretagne préparent une opération d’envergure baptisée « Musketeer » (Mousquetaire), pour les Anglais et « opération 700 » pour les Français. La mission est de reprendre le contrôle du canal. Le plan (non de code « Terrapin ») prévoit également une offensive israélienne contre l’Egypte qui débutera le 29 oct. Les Etats-Unis, en période électorale ne tiennent pas à voir éclater un nouveau conflit. Ils hésitent, une fois de plus à respecter un de leur traité du Pacte Atlantique. Le commandement de l’opération est britannique, les Français ne conservant que le commandement de leurs unités, sans pouvoir de décision. Le général Keightley, secondé par l’amiral Barjot, en est le commandant en chef. Le 26 août, une force navale d’intervention est mise en œuvre. La force terrestre est forte de 60.000 hommes, mais seulement 15.000 seront employés. Les Français, commandés par le général Beauffre, forment la force « A ». La 1e phase commence le 31 oct ; par des bombardements d’aviation à partir de Malte et de Chypre puis des forces navales en Méditerranéenne. Le 1er nov., les alliés repousse la résolution de l’ONU. Malgré la mise en garde de l’ONU, des Etats-Unis et de l’URSS, la 2e phase suit à partir du 5 nov., par une opération aéroportée, baptisée « Amilcar » pour les Français ou « Hamilcar », pour les Anglais. Cette OPA est composée de 4 bataillons britanniques, qui sautent sur le terrain de Gamil, à 10 km à l’ouest de Port Saïd ; du 2e régiment de parachutistes coloniaux commandé par le colonel Chateau-Jobert, dit Conan, largué sur l’usine des eaux à l’entré de Port-Saïd et au sud e Port Fouad. La 3e phase termine le dispositif par les principaux débarquements qui ont lieu les 6 et 7 nov. L’Angleterre est forte de la 3e brigade de commandos des « Royal Marines », d’un régiment de blindé, d’un escadron du génie, de 2 bataillons de la 16e brigade parachutiste. La France aligne le 1er REP, 3 commandos de marine, 2 escadrons de chars AMX, un escadron de chars Patton et une compagnie de génie. La progression des troupes est freinée par les « magouilles politiques » qui se passent à l’insu des Français, qui fournissent le plus gros de l’effort. Sous la pression du monde entier, la Grande-Bretagne puis la France sont contraintes d’accepter un cessez-le-feu. Les troupes de l’ONU débarquent le 27 nov.. Le 22 déc. La force d’intervention quitte l’Egypte. Elle déplore 11 tués et 43 blessés. La Légion au sein du dispositif : Un escadron du 2e REC, commandé par le capitaine Abraham avec l’adjudant Degueldre comme adjudant d’unité, est intégré au 1er REP à Zeralda, avant de rejoindre la base de départ à Chypre. Avec les autres unités françaises, il a pour mission de s’emparer dans la zone de Port Fouad des points sensibles et de faire la liaison avec les éléments du 2e RPC parachutés au Sud. Le groupement est commandé par le lieutenant-colonel Brothier, chef de corps du 1er REP. Tous les objectifs sont atteints par les compagnies. Le 7 nov. à 8 h, toutes les unités se ressemblent prêtes à marcher vers El Qantara. Une demi-heure plus tard, le cessez le feu est ordonné et les troupes doivent rester sur leurs positions et n’ouvrir le feu que si elles sont attaquées. La section du lieutenant Ysquierdo du 1er REP, représente l’avant-garde française d’El Qantara et maintient jour et nuit un poste de surveillance, au PK 37,5, à 800 m des lignes égyptiennes. Fin déc., les troupes rembarquent à destination de l’Algérie. 10 Français et 22 Britanniques sont tués, 130 soldats sont blessés dont 33 Français. Amilcar, Mousquetaire.
Posted on: Sun, 11 Aug 2013 05:50:21 +0000

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