Soumaïla Cissé, homme politique malien, est un des dirigeants - TopicsExpress



          

Soumaïla Cissé, homme politique malien, est un des dirigeants africains des plus respectés sur le Continent pour sa compétence, sa vision et son amour pour son pays. Il incarne la nouvelle génération de leaders, à la fois enracinée dans les valeurs africaines et ouverte aux méthodes modernes de gestion des organisations et des communautés. Cette capacité de transcender les contingences culturelles en a fait une force d’équilibre intergénérationnelle dans un Mali riche et fier de son passé d’Empire conquérant, mais confronté, aujourd’hui, aux défis du développement, de la modernisation et de l’emploi des jeunes qui représentent près de 70% de sa population. Sa méthode qui repose sur l’écoute, l’analyse objective des situations et la proposition de solutions consensuelles a fait le succès de sa notable carrière professionnelle et politique. Une carrière préparée par de brillantes études au Mali, au Sénégal et en France. Fils d’un enseignant « ambitieux pour l’Afrique et exigeant », Soumaïla Cissé mène une scolarité brillante et se distingue très tôt dans les sciences. Après son diplôme universitaire d’études scientifiques de l’Université de Dakar en 1972, il s’inscrit à l’Université de Montpellier où il obtient, quatre ans plus tard, sa Maîtrise en Méthode Informatiques Appliquées à la gestion (MIAGE). En 1977, il est ingénieur en informatique et en gestion et major de sa promotion de l’Institut des Sciences Informatiques de Montpellier. Sa carrière universitaire est couronnée au troisième cycle par un certificat d’aptitude d’administration des entreprises obtenu en 1981 à l’Institut d’Administration des Entreprises de Paris. Les chasseurs de têtes l’ont déjà repéré et le font entrer successivement chez IBM-France, au Groupe Pechiney-France et au Groupe Thomson- France, avant de finir sa carrière française comme analyste et chef de projet informatique chez AIR INTER-France en 1984. De son expérience de gestion de sociétés françaises, Soumaïla Cissé retient ce qui, de son point de vue, explique les performances des organisations privées et sociétales occidentales : « la méthode, la vision stratégique et le leadership opérationnel des dirigeants ». Il en acquiert la conviction que le développement de l’Afrique repose sur des élites décomplexées qui utilisent les méthodes universelles de gestion des organisations en les adaptant dans un contexte africain où les valeurs socioculturelles sont placées au-dessus des critères de profitabilité et d’efficacité. Conséquent avec lui-même, il fait le pari de retourner travailler au Mali, montrer, par l’exemple, que les fils du continent sont suffisamment outillés pour relever les défis du développement. Soumaïla Cissé est né le 20 décembre 1949 à Tombouctou au Mali. Il est marié depuis 1978 à Astan Traoré. Ils ont quatre garçons dont deux jumeaux. Vision et patriotisme En 1984, Soumaïla Cissé rentre au pays et intègre la Compagnie Malienne pour le Développement de Textile (CMDT), colonne vertébrale de l’agriculture et de l’économie du pays, comme coordonateur des projets Mali-Sud. Au contact des paysans, des éleveurs, des artisans et du monde rural, il a appris à gérer la plus grande société nationale, en assurant le développement de la filière coton, principale source de revenus du pays, dans une approche du développement rural intégré. Il gagne ses galons et devient Directeur des programmes et du contrôle de gestion, puis Directeur Général, par intérim, de la CMDT en 1991. C’est l’année de l’avènement démocratique. Au mois de mai de la même année, il fonde avec d’éminentes personnalités du pays, l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA). Moins d’un an plus tard, Alpha Oumar Konaré, candidat de l’ADEMA, est élu à la Magistrature suprême du pays. Il amène Soumaïla cissé, à ces côtés, et le nomme, en 1992, Secrétaire Général de la Présidence de la République pour s’occuper de la gestion des affaires publiques et des grands dossiers de l’Etat. Rigueur et crédibilité Ministre de Finances de 1993 à 2000, poste auquel s’ajoute la responsabilité du commerce entre 1994 et 1997, Soumaïla Cissé boucle son cycle gouvernemental avec le super ministère de l’Equipement, de l’Aménagement du territoire, de l’environnement et de l’Urbanisme qu’il a dirigé de 2000 à 2002. Pendant dix ans, il sera l’interlocuteur privilégié des partenaires au développement et l’artisan de la relance économique du Mali. Reconnaissant, il dira ceci du Président Alpha Oumar Konaré : « A ses côtés, j’ai mieux appris à servir l’Etat, à être à la fois promoteur de la croissance économique et du progrès social ». Après deux mandats, le Président Konaré ne peut, constitutionnellement, se représenter. Son parti, l’ADEMA, organise des primaires, une première en Afrique francophone, pour désigner son candidat à l’élection présidentielle. Soumaïla Cissé, le technocrate visionnaire et respecté, est choisi par les militants. Parmi 24 candidats à l’élection présidentielle d’avril 2002, il arrive second au premier tour avec 21,3% des suffrages contre 28,71% pour Amadou Toumani Touré, qui sera élu au deuxième tour. Engagement politique De cette expérience électorale qui l’aura fait mieux connaître, Soumaïla Cissé s’est mérité le respect d’un leader qui prend position, concentre ses énergies sur des dossiers prioritaires pour le Mali et passe à l’action. Aussi, dès 2003, le Président malien le nomme commissaire pour le Mali et le fait élire en janvier 2004 à la Présidence de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA), consacrant, ainsi, le mérite et la carrière d’un digne fils du pays. Parallèlement à ses responsabilités internationales, Soumaïla s’investit plus que jamais en politique malienne. Ainsi, Il crée, en juin 2003, l’Union pour la République et la Démocratie (URD). Six mois après, l’URD fait ses premières élections municipales, prend le contrôle de plusieurs municipalités et devient la deuxième force politique du Mali, après l’ADEMA. Les élections législatives de 2007 confirment l’assise nationale de l’URD, qui s’empare du tiers des députés de l’Assemblée nationale et conforte sa position de challenger. Parti, membre, de la mouvance présidentielle, l’URD ne présente pas de candidat à l’élection présidentielle de 2007. Elle appuie la réélection du Président Amadou Toumani Touré et se voit octroyer trois postes ministériels dans le Gouvernement. Concurrents politiques en 2002, mais amis depuis cinquante ans, Soumaïla Cissé et Amadou Toumani Touré entretiennent des relations privilégiées. Reconnaissance internationale Pendant huit ans, à la tête de l’UEMOA, Soumaïla Cissé a piloté les grands chantiers qui ont fini de faire de l’Union, l’espace régional le plus intégré en Afrique : lutte contre la pauvreté - développement des échanges intracommunautaires - mutualisation des moyens de communication - harmonisation des politiques budgétaires et fiscales - convergence des politiques communes en matière d’agriculture, d’infrastructures et de libre circulation des personnes et des biens. Mais sa plus grande innovation réside dans la place donnée à la jeunesse dans les programmes de l’UEMOA. Au nombre des réalisations, on peut citer le financement des centres d’excellence, le recrutement de cadres juniors à la Commission, le populaire Tournoi de football de l’UEMOA ou le programme « Talents du Monde » qui consacre la conviction de la Commission de l’Union sur le développement de l’Afrique, qui repose, selon elle, sur l’émergence du secteur privé et la promotion de l’entrepreneuriat, en particulier chez les jeunes. La crédibilité et le leadership dont Soumaïla Cissé a fait preuve, à la tête de l’Organisation ouest africaine, continuent de rejaillir sur le rayonnement international du Mali. De cette station, il aura étudié les modes de gouvernance des pays de la région, analysé l’environnement régional pour mesurer les avantages comparatifs, réfléchi sur les stratégies et politiques permettant au Mali d’asseoir son positionnement distinctif et de tirer tous les avantages de son ancrage communautaire. En 2012, son ami de cinquante ans, le Président Amadou Toumani touré, va boucler ses deux mandats à la tête du Mali et ne pourra pas, constitutionnellement, se représenter. C’est le moment choisi par les militants et sympathisants pour l’investir candidat aux prochaines élections présidentielles. Ils lui demandent de continuer la marche, sur le chemin tracé par Alpha Oumar konaré et Amadou Toumani touré, à la cadence des défis du Mali d’aujourd’hui. C’est le renouveau dans la continuité.
Posted on: Fri, 02 Aug 2013 11:21:21 +0000

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