Souvenirs.... VOYAGE Orca, Plomberie tunisienne, méfiez vous des contrefaçons ! Sur la baignoire cette inscription autocollante encore présente , je me délasse en fixant la robinetterie installée depuis peu mais bizarrement déjà rouillée. En regardant de plus prés ce n est pas de l inox, mais de la vulgaire ferraille, imitant la qualité mais en réalité sommairement recouverte,qui finie avec le temps, par montrer son véritable visage.Tout comme Enahda. En Tunisie depuis le 14 Janvier par hasard, pour le second anniversaire Je ne peut m empêcher de faire un lien avec cette révolution qui m interroge plus que jamais. Quand je suis arrive a monastir en attendant qu on vienne me chercher un vieil homme chauffeur de taxi viens se poser près de moi, puis un autre. Ils commencent a discuter, se retourne vers moi et me questionnent Tu viens de paris étonnant qu ils sachent, c est la seul avion qui s est pose dans la soirée sur le tarmac de ce petit aéroport Habib Bourguiba jadis très fréquenté. Puis au fur et a mesure de la conversation le vieux chauffeur de taxi lâche en tunisien : avant il volait, lui, sa femme, ses beaux frères les trabelsi... mais nous étions rassasiés, on travaillait,nous roulions Tranquilles Aujourd hui personne ne volent ou tout le monde?, que fait la police?ou est la justice?ou est notre argent celui qu ils ne volent plus? Maintenant c est les vols, les braquage, les menaces la peur m accompagne tous les jours! Le voisin rétorque en acquiesçant Et se met a raconter une agression qu il aurait lui même subi avec son fils. Ce qu ils semble tous les deux appeler braquage.sont des coupeurs de route qui agresseraient les automobilistes. L année passée a la même date j étais venu fêter Les un an de la révolution, cette année un malheureux hasard je suis la pour le décès d un de mes oncles qui aurait été abandonne a son destin par son fils. En effet, son père n ira plus a l hôpital pour bénéficier dune dialyse ce qui l aurait conduis directement au cimetière de sidi assaker. Quelles ont été ses motivations?Je me méfie des discours jattends donc de me faire ma propre idée de cet événement. Je perçois un changement notable, le nombre de barbus est proportionnellement important ce soir la En rapport au nombre de personnes présentes. Des salafistes? Je pose la question, ils sont partout me répond le vieil homme mais ils ne peuvent rien faire la police les a a l oeil. Ce qui m amuse compte tenu du discours sur la police et la justice qu il tenait tout a l heure.ce vieil homme se contredit mais j éviterais soigneusement de le contrarier. Il ajoute le jour ou ils font des bêtises, ils savent qui ils sont et ou ils se trouvent et hop ils les attraperons tous, comme des mouches. Je sourie car Je connais bien les mouches tunisiennes moi, très difficiles a attraper elles sont robustes et rapides elles ne picotent, pas elles te pincent et reviennent a chaque fois.Elle te mettent en colère en révélant ton impuissance et sans produit efficace elle finissent par le nombre par gagner le combat. Ma grand mère utilisait le feetox une sorte d insecticide qui sentait le pétrole, elle nous aspergeait de ce produit toxique seul moyen pour ne pas devenir fou. Quel feetox la Tunisie va pouvoir utiliser sur cette masse inquiétante de salafistes ? La démocratie? La culture?les valeurs dune Tunisie tolérante et ouverte? Le combat me semble perdu, tant ils ont pris de lavance la nature ayant horreur du vide,ils se développent tel une mérule mosquée par mosquée, maison par maison. La barbe mal taillée remplace progressivement la célèbre moustache tunisienne. Les zones touristiques sont symboliquement protégées, par une jeune police mal armée. Quelques vieilles mitrailleuses peut être enrayées, de l ère ben ali pourront elles faire face aux fous déterminés qui auront troques leurs téléviseurs contre une bonne kalach? En un an, lambiance a considérablement change les maisons n ont jamais été aussi fermées. J ai jamais autant entendu le mot blocus que cette fois ci, les tunisiens se protègent. Mes souvenirs denfance refont surface les portes grandes ouvertes, je passai de maison en maison sans aucune annonce.Ma famille devenait lensemble du quartier le temps dun été. Tout deviendra progressivement interdit : les marabouts, les chants religieux qui accompagnaient magnifiquement le défunt vers sa dernière demeure, le hezeb du mariage, fête oh combien entrainante, la bise a sa cousine et peut être la dialyse. Pourtant toute la Tunisie me semble vivre sous dialyse, sans laide internationale nous serions déjà en situation de guerre civile. Japerçois tout de même quelques paradoxes criants.De nombreux barbus portent avec leur vêtements dun autre temps, des chaussures de sport de marques occidentales. Cet occident qu ils débectent, symbole dimpureté et de décadence leur fournie tout de même de quoi protéger leurs fragiles orteils. Un autre paradoxe,absente autrefois, la prostitution se dévoile en début de soirée sur la voie publique. Deux sociétés se côtoient, elles s observent, en attente l une dun état Islamique et lautre dune société de nouveau prospère,dynamique sans état injuste et tyrannique. Ce qui résiste le mieux c est lhumour des tunisiens, toujours aussi fin et intelligent il aide a passer un cap difficile. Adel
Posted on: Thu, 14 Nov 2013 23:29:11 +0000
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