Sultani Makenga entre la vie et la mort en Ouganda ? En - TopicsExpress



          

Sultani Makenga entre la vie et la mort en Ouganda ? En l’espace de deux mois, le cortège du chef de guerre du M23, le général autoproclamé Sultani Makenga a essuyé des tirs nourris venant des combattants d’un groupe nouvellement créé et dénommé « Force pour la défense de la patrie », très hostile à tous ceux qui sont au service du Rwanda. C’est un groupe d’autochtones qui connaissent bien le secteur. Sultani Makenga est tombé dans leur embuscade le lundi dernier, lorsque son cortège faisait la route Rutshuru-Bunangana devenu très périlleux car il y a des endroits contrôlés par les combattants de ce nouveau groupe. Selon des sources proches de la Société civile de Rutshuru, le cortège a été mortellement attaqué et que Sultani Makenga, touché par balles serait entre la vie et la mort. Tandis que son homme de main, un colonel a lui été tué sur place avec une dizaine de rebelles du M23 qui ont aussi péri. Le cortège de Sultani Makenga a quand même réussi à se dégager et faire le parcours de Bunangana jusqu’en Ouganda où il aurait été admis dans un premier temps dans un centre hospitalier de l’armée ougandaise avant d’être transféré dans une clinique. Mais côté Ouganda, les informations de la présence dans un hôpital du pays de Sultani Makenga qui lutte entre la vie et la mort car mortellement blessé par balles sur la route de Rutshuru-Bunangana n’ont pas encore été confirmées. Ce n’est pas la première fois que Sultani Makenga, qui est à la base du calvaire des populations du Nord-Kivu sur la partie qu’occupe son mouvement pour le compte du Rwanda, échappe à la mort. L’homme est condamné à mort par tous les Congolais car ayant infligé des exactions innommables à la population. C’est un criminel de guerre dont la place est à la CPI aux côtés de son colistier Bosco Ntaganda. Lors de la récente tentative de prise de Goma par le M23, Sultani Makenga s’est autorisé à lancer des obus sur cette ville de 500.000 habitants. Les dégâts se font encore sentir à ce jour. Sa détermination est d’obtenir la création de fait d’un « Etat » sur la partie que contrôle son mouvement afin de matérialiser le plan du Rwanda et ses mentors de la haute finance où on compte certaines multinationales qui exploitent illégalement les richesses du Nord-Kivu sous la botte du M23. Ce mouvement est cité par l’organisation internationale « Global Witness » dans l’exploitation illégale de l’or dans le Nord-Kivu. Dans la partie qu’il occupe, il fait régner la terreur noire sur la population sur qui il a le droit de vie et de mort. A Bunangana, le fret venant du l’océan indien rapporte à son mouvement 1 million Usd par mois. Cette cagnotte prend naturellement la direction de Kigali, où règne le maître du M23, Paul Kagame. Tôt ou tard, Sultani Makenga qui est le véritable patron du M23 répondra de tous ces faits si bien entendu, les vrais Maï-Maï qui ne sont pas instrumentalisés par le Rwanda, mais qui défendent la patrie ne lui font pas la peau. Dommage que ce soit avec un mouvement rebelle qui a à son actif un lourd passif en termes des graves violations des droits de l’homme, de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et d’exploitation illégale de ressources minières, bref de toute sorte de martyre imposé impunément à la population civile se retrouve tout bonnement autour de la table de négociations avec le gouvernement. A ce sujet, la Société civile du Nord-Kivu a donné de la voix par la bouche de son Vice-président et porte-parole Omer Kavota. Elle s’inscrit en faux contre la reprise des négociations de Kampala avec ceux qu’elle continue à qualifier de criminels de guerre. Kampala est pour nous un non-événement, assure Kavota sur un ton de dépit. Plutôt que de rentrer à la table des négociations avec ces gens-là, le gouvernement doit actionner la voie diplomatique afin de négocier avec leurs parrains qui sont le Rwanda et l’Ouganda. Au Nord-Kivu, la population est convaincue que la reprise des négociations avec le M23 ne conduira pas à la paix. Ils avaient mis tous leurs espoirs dans le déploiement de la Brigade d’intervention chargée de traquer les forces négatives. Ils n’ont pas tort quand on sait que les rebelles se sont préparés pour la poursuite de la guerre et non la paix. REPRENDRE LES NEGOCIATIONS Pour décourager les pays contributeurs à la Brigade, le M23 s’est même permis d’envoyer des lettres de menace à l’Afrique du Sud et à la Tanzanie en promettant hécatombe à leurs troupes. Dans la Communauté internationale, il n’y a jamais eu la moindre protestation à ces menaces du M23 pas verbales mais par écrit. Tout le monde a encaissé. Au moment où la Brigade est déjà, sur pied et qu’elle procède même à des patrouilles à Goma, les Congolais sont surpris d’entendre la Communauté internationale enjoindre Kinshasa et les rebelles à reprendre les négociations étant donné que c’est l’option politique, donc le dialogue avec cette force négative, qui a en fin de compte été retenue comme voie pour conduire à la paix à l’est de la RDC. Plus grave, instruction a été donnée à la Monusco pour que, tant que le M23 sera présent aux négociations à Kampala, la Brigade ne puisse mener aucune action militaire contre ses positions. C’est la situation dans laquelle on se trouve aujourd’hui. Mais à peine commencées, les négociations boitent. Depuis deux semaines qu’elles ont repris, le Médiateur n’est pas parvenu à convoquer une assemblée des négociateurs des deux parties. Négocier avec un mouvement rebelle qui exécute l’agenda d’une puissance étrangère est une véritable gageure. C’est ce que la délégation de Kinshasa est en train d’expérimenter à Kampala. C’est bien dommage que la Communauté internationale n’en tienne pas compte. Kandolo M.
Posted on: Mon, 24 Jun 2013 08:01:21 +0000

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