Ségolène Royal sursa.Paris Match, 3 Septembre, - TopicsExpress



          

Ségolène Royal sursa.Paris Match, 3 Septembre, 2013 ”””Acclamée à La Rochelle, l’ex-compagne de Hollande a savouré ce triomphe inattendu. Et lancé quelques piques bien senties. Revenir la tête haute. Ségolène Royal en rêvait depuis des mois. Mais comment faire? Exclue de l’Assemblée après sa défaite en 2012, tenue à l’écart du gouvernement malgré ses appels du pied répétés, l’ex-candidate à la présidentielle se vivait un peu ces temps-ci comme une paria. Repliée sur sa région Poitou-Charentes, entourée de quelques fidèles (Guillaume Garot, Dominique Bertinotti, Sophie Bouchet-Petersen…) toujours là pour lui prédire des jours meilleurs, elle rongeait son frein. La sortie de son livre («Cette belle idée du courage», éd. Grasset) au printemps lui a certes donné une petite visibilité, mais trop courte à son goût. Presque anecdotique. Et l’anecdotique n’est pas le rayon de Ségolène Royal. Alors, au début de l’été 2013, l’ex-compagne du président de la République prit sa décision: elle se rendrait à l’université d’été de La Rochelle. L’opération come-back était enclenchée. Revenir sur les lieux du crime, quelle meilleure occasion d’effacer le passé? De faire oublier ce jour de juin 2012 où elle dut prendre acte devant la France entière de son échec face au «traître» -Falorni, depuis exclu du PS. Terrible souvenir pour Ségolène qui, aujourd’hui -encore, plutôt que de reconnaître qu’elle s’est imposée de force dans une circonscription qui n’était pas la sienne, parle d’une «violente humiliation» qu’on lui aurait fait «subir». "JE NE DEMANDE RIEN, JE NE SUIS PAS EN SITUATION DE FRUSTRATION" Malgré tout, il n’est plus temps d’ergoter sur le passé, aujourd’hui Mme Royal -regarde devant elle. Et c’est ainsi qu’elle a ouvert l’université d’été du PS. Celle-là même qu’elle avait séchée l’an dernier. Trop tôt sans doute. Cette année, le discours était préparé au cordeau. Rien n’a été laissé au hasard. «C’est moi, ma patte, mon style, mes idées à 80%», revendique la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes, qui reconnaît s’être fait aider par ses conseillers habituels pour les 20% restants. «Je leur ai fait valider des points techniques.» Volontairement optimiste, Ségolène a parlé de «courage», de «créativité». Elle a évoqué les «forces et atouts» du pays et les «pistes prioritaires» pour retrouver confiance et croissance. Elle a bien sûr affiché son hostilité catégorique à la taxe carbone. «Faire des impôts, c’est le degré zéro des idées», a lancé au gouvernement celle qui a été surnommée la «tata flingueuse du PS». Mais Ségolène assume. «Créer un nouvel impôt, c’est un signal négatif, un choix dangereux. Les Français n’en peuvent plus. Pour beaucoup d’entre eux, remplir le réservoir pour aller travailler, c’est déjà un sacrifice. Je dis tout haut ce que beaucoup pensent tout bas.» Persuadée qu’en parlant «libre» et «clair» elle rend service au gouvernement et à l’Elysée, Ségolène Royal préfère néanmoins -insister sur l’accueil qui lui a été réservé à La Rochelle: tous les ministres ou presque, «y compris ceux qui ont dit des horreurs» sur elle, une standing ovation, des mots chaleureux dans les couloirs... Revenue aujourd’hui à Paris, elle savoure encore l’événement. Du baume au cœur. «Je crois que les gens se sont dit: “Elle est là, debout, ce n’est pas une victime, elle ne fait pas la tête, elle fait le job”», raconte-t-elle fièrement, tout en assurant n’avoir aucun plan de carrière. «Je ne demande rien, je ne suis pas en situation de frustration.» Elle sera candidate en 2015 aux régionales, mais les élections européennes de 2014 ne la tentent pas. «Ce n’est pas une option pour moi.» Rêve-t-elle toujours d’entrer au gouvernement? Elle jure que non. «Je ne tire pas de plans sur la comète. J’ai déjà eu beaucoup de postes et de responsabilités politiques, je n’ai plus rien à prouver. J’ai retrouvé mon équilibre, je sais ce qui me convient aujourd’hui. Je ne vis pas ce que je n’ai pas.» Ségolène Royal, qui prépare pour le mois prochain des universités populaires de son mouvement, Désirs d’avenir, et qui se rendra cet automne à New York et en Suisse puis à la Martinique en décembre pour l’assemblée générale de l’Association internationale des régions francophones, se sent apaisée. Elle parle de «résilience». De ce que cette période lui a appris: «Les échecs, les revers, c’est aussi l’ouverture d’autres possibles. Puisque c’est arrivé, autant voir ce qu’il y a eu de positif dans tout cela. Je ne suis pas morte, je suis en bonne santé, mes enfants aussi. Ce soir, je vais dîner avec mes quatre enfants. Je me réjouis de ce moment heureux. Je me réjouis de tous les moments heureux que je vis. Le reste...» ””” sursa:Paris March
Posted on: Tue, 03 Sep 2013 11:22:21 +0000

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