TOGO Faure Gnassingbé le tyran à bout de souffle est-il encore - TopicsExpress



          

TOGO Faure Gnassingbé le tyran à bout de souffle est-il encore fort de ses amis ? Faure Gnassingbé, dont l’image internationale reste marquée par sa prise de pouvoir ensanglantée, est devenu le dictateur africain francophone le plus fragile. Alors qu’il se refuse à organiser des élections législatives honnêtes et transparentes, et qu’il multiplie les ruses et les calculs équilibristes essayant d’entraîner dans son jeu une communauté internationale réticente, il peut aussi compter sur un réseau d’amis plus ou moins explicites, grâce auxquels il a évité de sombrer depuis 2005. Depuis 8 ans, d’une main, il a utilisé la répression et la violence d’Etat en la dosant, et de l’autre, il a profité de la lenteur de la construction du droit international et de la timidité du soutien international à l’organisation des processus électoraux. Sa méthode a consisté à impliquer des acteurs internationaux dans la gestion de cet équilibre. Pendant que l’influence française diminuait, le président togolais a su utiliser cette récente autonomie et diversifier l’origine géographique de ses soutiens. Pour certaines personnes, il est d’autant plus difficile de préciser les intérêts que des soupçons de corruption apparaissent. A quelques semaines des législatives, étape importante dans la confrontation avec les opposants, un coup de projecteur s’impose. Faure Gnassingbé a accédé au pouvoir en 2005 en bénéficiant d’une Françafrique encore bien structurée. En succédant à son père, il a été automatiquement intégré dans le réseau des dictateurs africains sous influence française. Par son soutien entre 2005 et 2007, Chirac a essayé de lui apporter un début de légitimité[1]. En 2006, Blaise Compaoré a agit comme médiateur et l’Accord Politique Global (APG) a été signé à Ouagadougou[2], aboutissant à un Gouvernement d’Union Nationale entre septembre 2006 et décembre 2007, dont le souvenir a ensuite été effacé fin 2007 par les législatives fraudées. Le juriste français Charles Debbasch, déjà conseillé d’Eyadéma dans les années 90, a aidé le fils à réaliser son coup d’Etat par la construction d’un habillage juridique[3]. Le rédacteur de plusieurs constitutions en Afrique est devenu conseillé en communication et a créé le site internet du gouvernement[4] dont il tire encore les ficelles éditoriales. Début 2012, le conseillé de 75 ans a été accusé de la falsification du rapport de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) qui confirmait les actes de tortures sur les détenus proches de Kpatcha Gnassingbé[5]. Le magicien blanc devenu sorcier tropical reste influent. Sarkozy est resté plus méfiant que Chirac face à un président peu légitime, et a préféré favoriser les affaires économiques à la sauce françafricaine. Le président français s’est impliqué en faveur de son ami Bolloré qui a grâce à lui récupéré en 2009 la gestion du port de Lomé aux dépens de son concurrent Progosa et de son patron Jacques Dupuydauby[6]. Avant l’élection présidentielle de mars 2010, le gouvernement français a eu un rôle ambivalent en formant la gendarmerie togolaise à gérer les manifestations avec moins de violences, ce qui aidé à éviter des massacres tout en favorisant le maintien de la dictature. En décembre 2009, l’expulsion du diplomate Eric Bosc, un ami de Kofi Yamgnane, a provoqué un refroidissement de la relation bilatérale[7]. Peu de temps après, Sarkozy s’est abrité derrière l’Union européenne et son observation pour ne pas soutenir trop ouvertement le dictateur togolais tout en acceptant le résultat truqué de la présidentielle[8]. L’arrivée de François Hollande a suscité des espoirs, et le leader du parti principal de l’opposition en 2012, l’Alliance Nationale pour le Changement, Jean-Pierre Fabre, était à la Bastille à Paris le soir de sa victoire. Ces espoirs se sont vite assombris au vue de la nomination de Laurent Fabius comme ministre des Affaires étrangères, car ce dernier avait rencontré Faure Gnassingbé à Lomé le 8 décembre 2011, ce qui avait été considéré comme une visite de courtoisie à la mode françafricaine destinée à rassurer sur la probabilité de ‘rupture’[9]. L’implication de Fabius dans un partenariat de formation entre HEC Paris et l’administration togolaise a fait baisser sa crédibilité, surtout quand la presse togolaise a évoqué des factures extrêmement élevées. Ce sont ensuite l’absence de programme sur l’Afrique puis les premiers mois de navigation à vue et sans objectifs clairs qui ont semé le doute sur la diplomatie française. Mi-janvier 2013, alors que de nombreux dictateurs africains cherchaient à profiter de la recherche de soutien français lors de la préparation et du déclenchement de la guerre au Mali, Faure Gnassingbé a tenté de réduire à néant son opposition en emprisonnant et inculpant les leaders du Collectif Sauvons le Togo dans l’affaire des incendies des marchés. En acceptant d’envoyer 2 experts, le gouvernement français s’est trouvé piégé dans une mascarade judiciaire visant à rendre toute fin de dictature impossible. Depuis l’intervention au Mali, la politique française semble être sous l’influence des militaires français et l’opposition démocratique togolaise aurait pu finir écrasée dans les semaines qui ont suivi le début de la guerre au Mali. Faure Gnassingbé a juste eu à fournir quelques centaines de soldats. Face au nouvel équilibre, les espoirs de pouvoir profiter d’une nouvelle politique française sont presque réduits à néant. Actuellement, le président togolais tourne le dos à l’Occident et relance sa diplomatie vers la Chine et des pays du Golfe, cherchant d’autres partenaires, et espérant ainsi s’éloigner de Paris et de Bruxelles. Une démocratisation du Togo participerait à une crédibilisation de la politique africaine de Hollande, et les prochaines législatives seront déterminantes, mais tout porte à croire que le président socialiste et son ministre des affaires étrangères ne sont pas prêts pour lâcher franchement un dictateur encore classé ‘ami de la France’. Le fils d’Eyadéma se régale. La corruption de Faure Gnassingbé a pris le relais de celle de son père. Les profiteurs des largesses d’Eyadema ont été remplacés par un nouveau cercle. L’argent circule soit par cartons pour les sommes de plusieurs centaines de milliers d’euros, soit par des sacs en plastique dans le coffre de la voiture pour distribuer régulièrement quelques dizaines de milliers d’euros. En ce qui concerne la corruption politique, les témoignages sont rares car dangereux, et seuls quelques journalistes ayant refusé des cadeaux en ont parlé[10]. Les cas togolais, surnommé journalistes ‘bitosards’, sont connus. La corruption des journalistes français par des régimes africains est fréquente elle-aussi, et, le président togolais a, comme d’autres, su agir à des moments clé. Avant les élections de 2010, la corruption est sans doute intervenue au niveau d’un équilibrage subtil de discours permettant de faire passer l’inversion du résultat de la présidentielle au milieu de critiques. Autre méthode plus légale en 2013, en pleine chute d’image suite au retournement de la situation au profit de l’opposition après l’affaire des incendies des marchés, pour tenter de se rattraper, Faure Gnassingbé a gaspillé plusieurs millions d’euros en publicité en France, dans Le Point ou France 24, aidé par le communicant Jean-Michel Metthey[11]. Le silence le plus mystérieux de l’histoire récente du Togo est celui de l’ONU. Un Bureau du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme des Nations unies est installé à Lomé en raison des massacres de 2005[12]. Fin 2012 et 2013, la situation des droits humains s’est fortement dégradée sans que le HCDH ne s’en émeuve, comme en témoigne la liste de ses communiqués qui s’arrête en septembre 2012[13]. A partir de 2005, un travail important a été réalisé par le HCDH, puis, progressivement, le régime a commencé à neutraliser les effets, puis à maîtriser les activités menées avec peu de réactivité et d’objectifs politiques. Surtout, l’ONU en se restreignant aux droits humains et en abandonnant les questions politiques prioritaires s’est enfermée dans un projet de transformation à long terme, dangereux à court terme, au regard de la crise créée par le refus d’alternance par des élections. Faut-il envisager l’hypothèse de l’interférence d’une très subtile corruption ? En dépit de l’excellent travail de l’ONU sur la torture mené à Genève, à Lomé par contre, sur les droits humains, le silence du HCDH est maintenant interprété comme une « caution du régime »[14]. Quelques ambassades jouent un rôle de grande importance au Togo : Union européenne, France, Allemagne, USA, Vatican. Dans un petit pays peu stratégique, la personnalité des diplomates joue parfois au-delà des politiques décidés par les gouvernements. Certains diplomates ont été assez loin dans des interprétations personnelles, et, parfois, la sympathie pour le séduisant Faure Gnassingbé semble entrer en ligne de compte. Ainsi, en juillet 2011, Patricia Hawkins, ambassadrice des USA considérée comme anormalement proche de Faure a déclaré a propos du scrutin au résultat inversé : « En mars 2010, le Togo a organisé l’élection présidentielle la plus réussie et la plus transparente de son histoire, laissant un exemple que ses voisins devraient suivre »[15], un exemple d’échange de bons procédés plutôt ?[16]. Elle a quitté ses fonctions ce mois-là, sans que Washington ne justifie ce départ précipité: est-ce la conséquence de ses propos trop élogieux? Mi-2013, les USA s’impliquent de nouveau, dans une médiation pour les législatives, cette fois positivement. Pour la surveillance policière, le régime togolais s’appuie sur l’Etat d’Israël. L’Agence Nationale de Renseignement (ANR), souvent mise en cause pour la torture et en particulier début 2012 dans le rapport de la CNDH, travaille avec du matériel israélien, et le personnel est formé en Israël[17]. L’israélien Raphy Edery est à la fois « conseiller officieux de Faure Gnassingbé sur les questions minières, dont le secteur stratégique des phosphates »[18], accusé par la presse togolaise de profiter de l’argent du phosphate[19], et conseillé chargé de la sécurité du président, ainsi très proche de l’ANR. Selon Internet Sans Frontières[20], « Des témoignages de détenus ont permis de savoir que nombre de ces derniers ont été arrêtés sur simple écoute de leurs communications », et en particulier, « la sécurité des journalistes n’est pas garantie ». Shlomo Maor, un soi-disant expert israélien, est aussi apparu début mai 2013 pour prêter main forte au procureur de la République dans le montage judiciaire autour de l’affaire des incendies[21]. Puisque le Togo est un pays où la dictature n’a pas réussi, malgré les tentatives, à corrompre ou détruire l’opposition démocratique, des élections correctement organisées permettraient d’en finir avec cette dictature. Les soutiens étrangers lors des processus électoraux ont donc une gravité particulière. Le belge Louis Michel, ancien commissaire européen au Développement et à l’Aide humanitaire de 2004 à 2009, et toujours député co-président de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE, actif au Congo Kinshasa et au Togo, est devenu autour de la présidentielle de mars 2010, le principal soutien de Faure Gnassingbé. Le ministre Gilbert Bawara en est proche : ensemble, entre 2005 et 2007, ils ont travaillé à la reprise de la coopération européenne au Togo après 15 ans de sanctions[22]. Suite à l’inversion du résultat de la présidentielle en mars 2010, la Mission d’Observation Electorale Européenne a été très sévère dans ses observations[23], mais Catherine Ashton et Andris Piebalgs, ont évité de condamner cette inversion, en se contentant de demander de « résoudre tout contentieux électoral éventuel selon les voies de recours légales. »[24] Le très influent Louis Michel participait à délégation parlementaire de l’Union européenne[25], alors que la société belge Zetes, soutenue en RDC, en Côte d’Ivoire et au Togo, par Louis Michel et son fils Charles, Ministre belge de la Coopération au Développement de 2007 à 2011, fournissait les kits électoraux, a un prix qui a ensuite créé un fort soupçon de surfacturation. Louis Michel est ensuite aussi intervenu dans l’affaire de l’exclusion des députés ANC provoquant une réaction de colère de ce parti. Son leader, Jean-Pierre Fabre, l’a désigné comme « impliqué dans des structures familiales d’affaires qui exploitent et saignent l’Afrique », qui, « réagit en parrain soucieux de préserver les intérêts du clan qu’en parlementaire européen responsable »[26], et l’a accusé d’avoir touché de l’argent, en le surnommant « le démarcheur », qui « a toujours joué le rôle de lobby du pouvoir RPT au niveau de Bruxelles»[27]. Louis Michel n’a pas porté plainte et s’est rendu plus discret. Les relations belges de Faure Gnassingbé sont réapparues récemment en pleine crise des législatives. Le 1er ministre du Togo, Ahoomey-Zunu, s’est déplacé à Bruxelles, du 23 au 25 janvier, et après avoir croisé la députée européenne, française, Michèle Striffler, vice-présidente de la Commission du développement, qui était déjà de la délégation de parlementaires de l’élection de 2010, il a rencontré la présidente du sénat belge, Sabine de Bethune, et le ministre des Affaires étrangères belge, Didier Reynders. Ce voyage amical et sans critique, au moment crucial des arrestations d’opposants à Lomé, a permis de faire le plein de soutien, en image, pour avancer vers des législatives fraudées. Après le scrutin de mars 2010, la position de l’Union européenne est restée très ambigüe et son action inefficace dans le processus de démocratisation. En décembre 2012, alors que le gouvernement togolais refusait d’organiser des législatives en suivant les recommandations des Missions d’Observations Européennes de 2007 et 2010, en particulier concernant le découpage électoral dont le déséquilibre entre Nord et Sud est à supprimer, Patrick Spirlet, le Chef de la Délégation de l’UE au Togo, a dit prendre « note avec satisfaction » de la « volonté » de Faure Gnassingbé « d’assurer toute la transparence et la crédibilité »[28]. Cela a participé à ouvrir la voie pour l’attaque de l’opposition avec l’affaire des incendies en janvier. Début 2013, l’Union européenne qui ne finançait pas les législatives, a encore pris le risque de se voir accusée de se compromettre en dépensant 2 Millions d’euros dans une observation dite ‘domestique’ inefficace et sans rapport avec les enjeux[29]. Le Togo étant un pays très catholique, la relation avec le Vatican est stratégique. En 2005, la Communauté de Sant’Egidio à Rome, habituée aux médiations internationales, a facilité un dialogue entre Faure Gnassingbé et le leader de l’opposition, Gilchrist Olympio[30]. Depuis, le président s’appuie sur ses contacts au Vatican. Il s’y rend régulièrement pour se faire soigner et selon le journal Tribune d’Afrique, entre janvier et début mai 2013, « le président Faure a séjourné une dizaine de fois à Rome » [31]. Surtout, le président togolais utilise les banques du Vatican, et ce même journal évoque une estimation de 40 et 78 Millions d’Euros (26 à 51 Mds de CFA). L’église togolaise est influente et considérée comme trop proche du pouvoir. Le rapport de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) présidée par Mgr Nicodème Barrigah, rendu en avril 2012, était sensé permettre une réconciliation, mais a plutôt servi au pouvoir togolais à obtenir assez facilement une amnistie sans que les principaux coupables des massacres, comme le Major Kouloum, ne soient identifiés officiellement et neutralisés[32]. En 2010, l’église togolaise a pu réaliser une observation électorale de la présidentielle mais le rapport n’a jamais été publié et a été découvert tardivement grâce à une fuite[33]. L’arrivée du pape sud-américain François, plus sensible au malheur de la dictature, a sans doute changé la donne, et, en juin 2013, l’église togolaise semble plus efficace dans sa tentative de médiation pour les législatives. Sidiki Kaba et un avocat sénégalais, qui a été président de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) entre 2001 et 2007. La presse togolaise d’opposition l’accuse d’être depuis 2007 un conseillé de Faure Gnassingbé sur les droits humains passant régulièrement à Lomé[34]. En décembre 2008, Hamadou Yacoubou, le président de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH) affiliée à la FIDH, est devenu ministre des Droits de l’homme et de la Formation civique[35], il a depuis agi pour sauver l’image du gouvernement[36], par exemple début 2012 sur l’affaire du rapport falsifié de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH). Le communiqué du 1er mars 2012 de la FIDH, « Togo : Un pas décisif pour l’État de droit et contre la torture », anormalement optimiste et trompeur, a créé un conflit entre FIDH et LTDH, présidée maintenant par Me Raphaël Nyama Kpandé-Adzaré, qui lui, au contraire, participe au Collectif Sauvons le Togo. Ensuite, alors que pendant plus d’un an, la situation se dégradait, la FIDH est restée très silencieuse[37], et en particulier n’a pas communiqué sur le scandale des arrestations arbitraires dans la mascarade judiciaire des incendies des marchés. Heureusement, le 38e Congrès de la FIDH du 23 au 27 mai 2013 a permis de débloquer la situation par la signature sans ambigüité d’une ‘résolution d’urgence sur la situation des droits humains au Togo’[38]. Faure Gnassingbé a su profiter de sa fragilité de départ pour reconstruire son réseau. Des conseillers togolais ou étrangers se sont mobilisés pour participer à un nouveau système en se remplissant les poches. Surtout, il a utilisé ses points faibles pour entrer dans un double jeu qui lui permet de retarder la justice, gagner du temps pour se renforcer, essayer de changer de phase, se déplaçant en politique pour trouver une légitimité, sans jamais payer pour ses crimes, en évitant des élections crédibles qui le mettrait face à une justice réelle. En manœuvrant autour des compromis issus du putsch militaire et électoral de 2005, il a progressivement inversé les postures, s’éloignant d’une menace extérieure vers un compromis, en échange d’un contrôle de la violence. Il a imité d’autres dictateurs pour essayer de devenir indispensable au plan international et a utilisé habilement son argent. Ainsi, même si la menace de reprise des massacres de 2005 est restée présente, la communauté internationale active au Togo s’est laissée amadouer puis s’est compromise dans une absolution progressive. La population en attente de la fin de la dictature a vu sa frustration augmenter d’autant. La tension a cru sans que la communauté internationale n’en tienne compte pour aider à aller sans violence vers la fin de la dictature. Cette tension croît encore avec la perspective d’une élection fraudée et en raison de la stratégie de l’opposition pour l’éviter. Le gouvernement annonce les législatives pour le 21 juillet, en espérant profiter encore d’un effet de focalisation sur le Mali, où la qualité du processus électoral n’est pas jugée prioritaire. Malgré les conditions calamiteuses, que ce soit au niveau du découpage électoral ou du fichier électoral, l’opposition a choisi d’éviter le boycott ou une décision assimilable. Les démocrates togolais attendent peu d’aide internationale mais resteront attentifs à ce que leur tyran à bout de souffle ne trouve pas d’air à l’étranger, pendant cette période charnière. Au pire, la ligne de front pourrait se déplacer en fonction d’influences extérieures, alors que le rapport de force peut basculer d’un côté ou d’un autre. Au-delà des dangers que feraient en ce moment peser sur le pays des actions extérieures de soutien au régime, l’historique de la construction des relations du président togolais permet aussi d’appréhender l’évolution structurelle dans les anciennes colonies françaises, liée aux mutations du système de relations entre la France et l’Afrique, qui libèrent progressivement de l’espace.
Posted on: Wed, 17 Jul 2013 09:27:25 +0000

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