Taanrifa Compte rendu de la réunion sur les nouvelles barricades - TopicsExpress



          

Taanrifa Compte rendu de la réunion sur les nouvelles barricades à Ikoni Le vendredi 19 juillet 2013 à 14heures, les ikoniens en tête desquels se trouvait Mme la Maire de Bambao Ya Mboini, se sont réunis au domicile du vice-président Mohamed Ali Soilih, en présence du nouveau ministre de l’intérieur, du procureur de la République, du directeur de cabinet du Gouverneur de Ngazidja, du directeur des affaires judiciaires et du commandant de la gendarmerie nationale, pour apporter un remède définitif à la situation conflictuelle d’Ikoni. L’introduction a été faite par le vice-président Mamadou qui regrette que certains à Ikoni puissent l’accuser injustement d’avoir un penchant pour le « clan séparatiste d’Ikoni », alors qu’il n’en est rien. Et s’est dit honoré en tant qu’ikonien d’accueillir une telle rencontre dans le but singulier de contribuer à la recherche de solutions pérennes. Ensuite le ministre de l’intérieur a demandé au colonel Rafick commandant de la gendarmerie nationale de faire un résumé de la situation. Celui-ci a insisté sur la situation particulièrement hostile à laquelle ses hommes et lui ont été confronté. Il informe l’assistance que la gendarmerie a eu des agressions verbales et un de ses véhicules a été attaqué à coup de cailloux alors qu’il se dirigeait vers la résidence de Mme la Maire de Bambao Ya Mboini. Cette agression a été si violente que le véhicule a dû rebrousser chemin. La gendarmerie a envoyé un message à celles et ceux qui ont érigé des barricades pour les prévenir de ne rien faire contre la population et leurs biens, au risque d’une intervention brutale des forces de l’ordre. Mme la Maire de Bambao Ya Mboini a ensuite pris la parole pour dire que la ville d’Ikoni est prise en otage et elle veut lancer un appel au secours des plus pressants aux autorités comoriennes, mais surtout à la justice. Mme la Maire a sèchement attaqué le procureur de la République qui ne fait pas son travail. Elle avertit qu’elle et sa communauté ne pardonnerons jamais au procureur de la république, si on tente par des manœuvres fallacieuses de fermer les yeux sur les graves malveillances de décembre 2012, de janvier et juillet 2013. Elle dit avec un ton particulièrement ferme que certes nos enfants ont fauté, mais ils ont été manipulés par des hommes calculateurs, qui sont libres de leur mouvement et qui continuent de semer le trouble dans l’ombre. Il y a eu suffisamment d’excès de zèle et de laxisme. La justice doit enfin se mettre au travail et fixer sans délai une date du procès pour que la vérité éclate, que les vrais coupables soient jugés, mis en prison et mettre fin ainsi à cette profonde injustice que subisse nos enfants depuis plus de 7 mois. Pour sa part Mohamed Adamo a mis en avant 3 points qu’il pense être la source du problème ikonien. D’abord le directeur de cabinet de gouverneur et quelques notables ont décidé de neutraliser un maire élu de la ville d’Ikoni. Puis une délégation spéciale veut remplacer notre maire Ikoni ce qui est inacceptable. Et selon lui, c’est là le véritable nœud du problème ikonien. Et enfin lors d’une discussion avec le procureur qui voulait enterrer le dossier et chercher les voies de la paix, sans aucune forme de procès, certains présents et bien intentionnés, selon lui, à cette réunion ont répondu favorablement au souhait du procureur et d’autres ont dit qu’ils étaient mandatés, qu’ils doivent rendre des comptes avant toute décision et jusqu’à maintenant cette fameuse décision ne vient pas. Donc il faut que nous nous disions la vérité, cela veut dire que ce clan-là ne veut pas la paix ! Dans son intervention l’ancien ministre Assoumani Abdoussalam s’est dit étonné que l’Etat ait pu mobiliser les ikoniens au parlement puis au ministère de l’intérieur sous le patronage de Mr Hamada Abdallah pour signer un accord de paix pour finalement le mettre dans un tiroir alors que c’est la seule vraie solution : le respect scrupuleux des engagements, y compris en ce qui concerne la justice. Mme la maire de Bambao Ya Mboini a jugé nécessaire de faire une mise au point de droit constitutionnel après l’intervention de Mohamed Adamo. Elle a défendu la Constitution du pays et les institutions républicaines qui ont validé les délégations spéciales et dit fermement que Papa Abdallah Halifa n’est plus maire, car il ne peut pas y avoir 2 maires à Ikoni, au regard de la Loi. Elle insiste sur le fait qu’elle est la maire de Bambao ya Mboini et donc de la ville d’Ikoni et personne d’autre. L’ancien maire d’ikoni a cru bon corriger Mme la maire en disant qu’il s’appelle Chabane. La réplique a été immédiate : Mme la maire dit alors que ce dernier prénom est nouveau et c’est pour cela qu’elle n’arrive pas à le retenir. Puis est venu le tour du notable Soilih Hadji qui a voulu faire un historique de faits. Il dit alors que ce problème a commencé le 21 décembre 2013. Des réactions spontanées ont voulu le corriger en disant que c’est le 23 décembre. Il insiste sur la date du vendredi 21 décembre, un soir où un djalico à la place de la mosquée a été saboté. Ensuite il y a la date du 22 décembre où dans un Woukoumbi des gens sont venus étrangement récupérer leur femme à la cérémonie en douce comme s’ils redoutaient quelque chose. Et puis le 23 l’affaire a éclaté et les biens détruits… / Ensuite le notable Soilih hadji insiste lui aussi sur ce fameux accord de paix. Il demande une relecture ce celui-ci pour voir quelle entité n’a pas respecté ses propres engagements. Il souhaite lui aussi que la justice aille jusqu’au bout car il n’est pas question que des gens innocents puissent avoir les mêmes peines que des gens coupables de vandalisme et forfaiture et qui pour couronner le tout, soient libres de leur mouvement. Le vice-président en charge des finances a alors demandé au procureur de la république de s’expliquer puisque dans toutes les attaques qu’il y a eu, il en était la cible. Le procureur dit alors qu’il avait 2 objectifs : la paix et une justice impartiale. Il dit qu’il a demandé aux ikoniens de l’aider à faire avancer le dossier d’instruction plus vite en livrant 6 personnes capitales pour l’enquête. Malheureusement cela n’a pas été fait, or le tribunal aurait pu faire le procès avant le Ramadan si les ikoniens avaient collaboré. Il promet de faire le maximum auprès du juge d’instruction pour que nous puissions avoir un procès au lendemain de l’Ide El Fitr. Le ministre de l’intérieur a une deuxième fois pris la parole pour affirmer que des dispositions spéciales seront prises pour interpeller les 6 personnes recherchées mais cela ne doit pas arrêter la procédure. Pour sa part dans sa prise de parole, Chawal doute sérieusement de l’impartialité de la justice comorienne. Il dit détenir des photos et des preuves dans une clé dans laquelle on voit les auteurs des actes de vandalisme et qu’il peut les remettre au ministre de l’intérieur puisque la gendarmerie n’a rien fait à ce sujet. Il propose de prendre le temps nécessaire pour avoir un bon procès et se dit prêt à laisser nos enfants en prison jusqu’ au mois de Dhoul Hadj. Mohamed Adamo s’est aussitôt désolidarisé de son partenaire et ami de circonstance, en disant qu’ils n’ont pas parlé de ces preuves-là ensemble et qu’ils ignorent tout de ces propos. Tout comme il ignore les investigateurs de la manifestation des femmes qui ont érigé les barricades dans le quartier Mramboini. Des actes qui lui ont fait péter les plombs, selon ses propres termes… Madame la maire a saisi la perche et a dit que le temps est venu de mettre un terme définitif aux actes de forfaitures de Chawal et ses enfants. Peu avant la conclusion l’ancien ministre Assoumani Abdoussalam s’est encore une fois étonné de la légèreté sur les tentatives d’arrestations des 6 personnes qui bloquent la procédure judiciaire et la fixation d’une date du procès. Il dit ne pas comprendre les explications de la justice et de la gendarmerie en s’adressant pour ceci au ministre de l’intérieur En conclusion, il a été décidé que le procès est une priorité absolue pour que les véritables responsables qui courent les rues pendants que nos enfants souffrent depuis plus de 7 mois soient jugés et emprisonnés. Le procureur de la République affirme que les 6 personnes peuvent être condamnées par contumace et donc le procès aura bien lieu, aussitôt la célébration de la Ide El Fitr El Mubarak. Cette condamnation par contumace est d’autant plus troublante que ces personnes n’ont pas pris le maquis, n’ont pas quitté le territoire mais sont facilement identifiables à Ikoni et Moroni où ils vaquent à leurs occupations quotidiennes. Ensuite Monsieur le ministre de l’intérieur, le directeur de cabinet du gouverneur et le procureur de la République ont été désigné pour aller faire part aux femmes qui ont érigé les barricades les décisions qui ont été prises lors de cette rencontre. Après la Fatha, la séance fut levée par son Excellence le vice-président en charge des finances et du budget de l’Union des Comores. Etaient présents pour la partie ikonienne : Mme Mzé madi Mariama (Maire de Bambao Ya Mboini), Mohamed Soulé Issilamou (commissaire aux finances de Ngazidja), Assoumani Abdoussalam, El Kabir, Issimaila Mmadi, Gedmon, Soulaimana Chanfi, Mohamed Adamo, Chawal, Chabane Abdallah, Soilih Hadji, Ibrahim Ali Félix, Youssouf Ismail Adolphe, Mohamed Mbechezi… Ikoni, le 19 juillet 2013
Posted on: Mon, 22 Jul 2013 07:25:21 +0000

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