Tafsir du verset 40 de Sourate 12 Allah -Sobhanahou wa - TopicsExpress



          

Tafsir du verset 40 de Sourate 12 Allah -Sobhanahou wa Ta‘ala- dit : { إن الحكم إلا لله. أمر ألا تعبدوا إلا إياه. ذلك الدين القيم. ولـكن أكثر الناس لا يعلمون } « Le pouvoir n’appartient qu’à Allah. Il vous a commandé de n’adorer que Lui. Telle est la religion droite; mais la plupart des gens ne savent pas. » Sayyid Qutb qu’Allah lui fasse Miséricorde dit : « […] Le jugement nappartient qu’à Allah. Il vous a commandé de nadorer que Lui. Telle est la religion droite; mais la plupart des gens ne savent pas » Assurément, le jugement ne saurait appartenir à autre qu’Allah. En effet, c’est Lui, gloire à Lui, qui en a l’exclusivité, par le pouvoir que Lui confère Sa divinité, puisque la souveraineté est un attribut de la divinité. Quiconque revendique un droit dans ce domaine, ne fait autre que de disputer à Allah, gloire à Lui, l’attribut primordial de Sa divinité — que l’entité qui revendique ce droit soit un individu, une caste, un parti, un organisme, une communauté, ou des gens rassemblés sous l’égide d’une organisation mondiale. Or, quiconque dispute à Allah La [Souveraineté], gloire à Lui, en revendiquant l’exercice de ce qui est l’attribut primordial de Sa divinité, mécroit en Allah d’une mécréance avérée. Par cela, sa mécréance s’étend nécessairement à l’ensemble de la religion, ne serait-ce que par le seul jugement induit par ce décret (1) ! La revendication de ce Droit, n’est pas en elle-même ce qui sort son auteur du domaine de la religion droite, et qui fait qu’il dispute à Allah, gloire à Lui, l’attribut primordial de Sa divinité. En effet, il n’est pas nécessaire qu’il [proclame des blasphèmes tels que]: « […] je ne connais pas de divinité pour vous, autre que moi. […] » Sourate 28 verset 38 ou qu’il dise : « […] « Cest moi votre Seigneur, le très-Haut » Sourate 79 verset 24 comme Pharaon l’avait affirmé publiquement. Mais le simple fait qu’il prétend exercer ce pouvoir suffit en cela qu’il fait concurrence à Allah : en Lui refusant Sa souveraineté concernant la Loi « sharî’a » et en se basant sur un autre fondement pour établir les lois et en décidant que la souveraineté, a pour source, autre chose qu’Allah. Et quand bien même il s’agirait là de l’ensemble des nations de la communauté ou de l’ensemble de l’humanité. Or, selon l’ordre islamique, la communauté choisit le juge, mais seulement en lui attribuant une compétence pour exercer le jugement selon la Loi d’Allah. Mais cela ne veut pas dire que c’est elle-même qui est le fondement du pouvoir, ni que c’est elle-même qui fait que le droit est légitime. La source de la souveraineté n’est autre qu’Allah. Pourtant, ils sont nombreux à faire la confusion entre exercice du pouvoir et source du pouvoir. Or, les gens dans leur ensemble ne possèdent pas la vérité qui incombe à la souveraineté, car Allah Seul la possède. Les gens sont seulement habilités à appliquer ce qu’Allah, par Son pouvoir, a promulgué. Quant à ce qui n’a pas été promulgué par Allah, cela ne constitue aucun pouvoir, ni aucune juridiction, et dans ce qu’Allah a révélé, aucune autorité n’est attribuée à cela… Yousouf, sur lui la Paix, explique cette parole selon laquelle le jugement n’appartient qu’à Allah Lui-Seul, en disant : « […] Il vous a commandé de nadorer que Lui. […] » Cette explication, nous ne saurions la comprendre comme la comprenait l’homme arabe à l’époque, tant que nous ne saisirons pas le sens de « ‘ibâda » [= adoration” ou “servitude], qui est spécifique à Allah Lui-Seul… En effet, la signification de « ‘abd » [= serviteur] dans la langue arabe implique : il a obéi, il s’est soumis et humilié… Sa signification, dans l’usage traditionnel islamique, n’était pas en premier lieu l’accomplissement des rituels… Sa signification n’était autre que celle qui a cours dans la langue arabe… Ainsi, lorsque cette prescription fut révélée pour la première fois, il n’existait aucun des rites rendus obligatoires, jusqu’à ce que l’accent fût mis dessus. Ce qui était sous-entendu n’était autre que sa signification dans la langue arabe, qui est celle qui devint sa signification selon l’usage traditionnel. Ce qui était sous-entendu était l’obéissance à Allah Lui-Seul, et la soumission à Lui Seul, et l’observance de Son commandement à Lui Seul, que ce commandement relève du rite d’adoration, ou qu’il relève de l’orientation morale, ou qu’il relève du système juridique. Ainsi, l’obéissance à Allah Lui Seul dans tous ces domaines, c’est la manifestation concrète de la « ‘ibâda », qu’Allah, gloire à Lui, s’est attribuée exclusivement à Lui-même : et il ne l’a conférée à aucune de Ses créatures… Dès lors que nous comprenons la signification de « ‘ibâda » de cette manière, nous comprenons pourquoi Yousouf, sur lui la Paix, a caractérisé Allah par la « ‘ibâda » pour expliquer Sa compétence exclusive quant au jugement. En effet, la « ‘ibâda » — c’est-à-dire l’obéissance inconditionnelle — n’est pas accomplie si le jugement appartient à autre que Lui… En cela, peu importe qu’il s’agisse de Son jugement tout-puissant quant à la destinée des gens et quant à l’ordonnancement de tout ce qui existe ; ou qu’il s’agisse de Son pouvoir de légiférer et de décider spécifiquement quant à la vie des gens. Tout cela, c’est le champ du pouvoir par lequel s’actualise l’obéissance, l’adhésion à la religion. Une fois encore, nous voyons que le fait de disputer le jugement à Allah exclut, celui qui le dispute de la religion d’Allah — selon un jugement avéré par la religion de façon nécessaire — car le fait qu’il agisse ainsi le fait sortir de la « ‘ibâda » envers Allah Lui-Seul… Et cela relève de l’associationnisme qui exclut absolument ses partisans de la religion d’Allah. Il en va de même pour ceux qui soutiennent les revendications de celui qui dispute, et qui lui font allégeance par leur obéissance et par le fait que leurs cœurs ne réprouvent pas qu’il spolie le pouvoir et les attributs d’Allah… Par conséquent, ils sont tous égaux dans la balance d’Allah. Yousouf, sur lui la Paix, affirme que les attributions spécifiques d’Allah, gloire à Lui, quant au jugement, est la réalisation de ce qu’est l’adoration de Ses serviteurs qu’ils réservent exclusivement à Lui Seul. Telle seulement est la religion droite : « […] Telle est la religion droite […] » Cette phrase courte rend cette affirmation encore plus claire. Or, aucune religion n’est droite en dehors de celle-là, car dans cette religion, l’adoration envers Allah exclusivement s’exprime concrètement par le fait que le pouvoir lui revient exclusivement. « […] mais la plupart des gens ne savent pas. » Le fait qu’ils « […] ne savent pas » ne les met pas dans la voie de la religion droite d’Allah. Celui qui l’ignore ne peut posséder de conviction et la mettre en pratique… Donc, s’il y a des gens qui ne connaissent pas la vérité de la religion, il n’est plus possible, raisonnablement et concrètement de les décrire comme appartenant à cette religion ! Et leur ignorance ne constitue pas pour eux une excuse qui les inclurait dans l’Islam. En effet, l’ignorance les en exclut par principe, car la conviction de quelque chose découle de la connaissance de cette chose… C’est là la logique de la raison et du concret… Non seulement cela, mais c’est la logique de l’évidence claire. En fait, Yousouf, sur lui la Paix, par ces paroles concises, claires, décisives et éclairées, a décrit tous les signes distinctifs de cette religion, tous les constituants de cette profession de foi ; tout comme il a ébranlé fortement les fondements de la mécréance, du Taghout, de la Jâhiliyya… Assurément, le Taghout sur cette terre n’a de cesse de revendiquer l’attribution la plus exclusive de la divinité, qui est la seigneurie, c’est-à-dire le droit de soumettre les gens à son commandement et à sa loi, pour les astreindre à sa mécréance et à sa juridiction. Comme il accomplit cela sur le monde actuel qu’il revendique — sans pour autant le dire haut et fort … les actes sont une preuve plus flagrante que les paroles. Assurément, le Taghout n’a de cesse d’éloigner la religion droite et la profession de foi authentique du cœur des gens. Que lui serait-il possible d’accomplir, si les gens demeurait convaincus [malgré ses tentations] que le pouvoir n’appartient qu’à Allah exclusivement, car la « ‘ibâda » ne revient qu’à Allah Lui-Seul (2) ? Or la soumission au jugement est une « ‘ibâda », et plus encore, c’est elle qui caractérise les serviteurs « ‘ibâd ». Extrait de « Zalal al-Qor’an »
Posted on: Sun, 24 Nov 2013 21:22:36 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015