The African Economic Outlook (AEO) 2009 on Innovation and New - TopicsExpress



          

The African Economic Outlook (AEO) 2009 on Innovation and New Technologies in Africa uses information collected during country missions undergone by the AfDB, the OECD Development Centre, the UNECA and African think tanks in 47 African countries. Consultations with Governments, regulatory agencies, universities, donors and civil society, as well as data collected on ICT sector performance are reported in each country note. L’Afrique a besoin d’ordinateurs personnels et de téléphones cellulaires Picture by Jschinker L’Afrique a besoin d’ordinateurs personnels (PC) et de portables, de câbles de fibre optique et de téléphones cellulaires pour nourrir sa révolution technologique. Autrement dit, il ne suffit pas d’un seul système technologique pour intégrer le « village » mondial. Les entreprises et les pouvoirs publics doivent s’adapter aux usagers qui veulent des téléphones correspondant à leurs moyens, souvent limités. Les téléphones fixes n’ont jamais vraiment fait partie du paysage africain. Les opérateurs ont renoncé devant le caractère inaccessible des villages et l’immensité des villes, et le maigre revenu des millions de familles qui y vivent, alors qu’il a été si simple de mailler l’Europe et l’Amérique du Nord de câbles de cuivre. Muscler les organismes africains de régulation Picture by DML Les organismes de régulation des télécommuni­cations, qui contrôlent la structure du marché et la diffusion des nouvelles technologies, font désormais partie du paysage réglementaire mondial. Entre 2000 et 2007, le nombre de pays d’Afrique à s’être dotés d’un tel organisme est passé de 26 à 44. La plupart des investissements provenant du secteur privé, les pouvoirs publics ont le rôle de définir les objectifs de base de leur politique en matière de télécommunications; il revient aux organismes régulatoires de les mettre en oeuvre, et c’est aux tribunaux plutôt qu’à d’autres tutelles administratives de veiller à leur respect. Selon l’UIT, 60 pour cent des organismes africains de régulation sont autonomes vis-à-vis du pouvoir exécutif et donc « indépendants ». Certains experts s’étonnent que la création de tels organismes n’ait pas enclenché un surcroît d’investissements privés. En Amérique latine et aux Caraïbes, l’investissement privé dans les télécommunications est passé de 13.7 milliards USD en 1991 à 47.1 milliards en 1998, avant de refluer pendant neuf ans, pour atteindre 15.1 milliards en 2007. Infrastructures technologiques et services TIC en Afrique Enseignements politiques, juridiques et réglementaires Conjoncture et financement L’innovation au service du développement Renforcement des capacités en matière de TIC et d’innovation C’est donc le téléphone portable, qu’on emmène partout et dont les infrastructures coûtent moins cher à déployer, qui est le fer de lance de la révolution africaine en matière de technologies de l’information et de la communication (TIC). L’Afrique est le seul continent au monde où les recettes des opérateurs de téléphonie mobile dépassent celles des opérateurs de téléphonie fixe. C’est aussi là que la pénétration des téléphones cellulaires augmente le plus vite. Les gouvernements l’ont bien compris, qui en tirent de nouveaux bénéfices fiscaux. Les habitants des villages perdus et des villes bondées veulent pouvoir envoyer des messages courts (SMS – short message service) – les « textos » – et parler au téléphone – mais sans se ruiner. Les opérateurs proposent des forfaits d’itinérance (le roaming) illimitée d’un pays à d’autres – une première mondiale – et des technologies adaptées à la demande de services en ligne, comme la banque à distance ou encore la « cyber agriculture », qui voit les paysans trouver les cours du marché sur des textos. Même les plus modestes trouvent les moyens d’acheter et d’utiliser un téléphone portable – c’est la leçon que nous adresse l’Afrique. Mais dans cette région du monde, la pénétration d’Internet progresse beaucoup plus lentement qu’ailleurs et, d’une manière générale, l’accès aux services TIC y est bien moins développé. Cette thématique des PEA fait le point sur les obstacles à la croissance des TIC, en énumérant la crise économique mondiale, l’insuffisance de connectivité avec le reste du monde, l’inadéquation des réglementations – qui ralentit la diffusion de modèles commerciaux innovants –, et les problèmes de financement. L’Afrique doit acquérir les compétences nécessaires à l’innovation qui, seule, pourra conduire à une révolution électronique « à l’africaine ». La stratégie de l’UE définie à Lisbonne voit dans les dépenses de recherche et de développement (RD), les réformes structurelles et un assouplissement du marché du travail les leviers d’une diffusion rapide des nouvelles technologies. Mais cette diffusion passe aussi par un enseignement de meilleure qualité, indispensable pour accélérer l’avènement de l’économie de la connaissance et relancer la croissance. Les pays africains ont bien compris que la connaissance ne procédait pas uniquement de la RD. Ce sont les interactions entre les pratiques et traditions locales et les nouvelles technologies qui, ensemble, donneront naissance à de nouveaux produits et services, comme la banque à distance. La libéralisation est pour beaucoup dans cette évolution. De grosses entreprises comme Intel, Microsoft et Nokia ont fait appel à des anthropologues pour concevoir de nouveaux services, avec des gens du crû. À l’instar de l’évolution dans les pays de l’OCDE et en Amérique latine, les programmes africains pour la science, la technologie et l’innovation (STI) intègrent de plus en plus les politiques en matière de TIC. Le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) est en train d’élaborer un programme scientifique et technologique. Le sommet de l’UA en 2007 a sollicité l’aide de l’Unesco, et des pourparlers sont en cours avec l’OCDE, l’Unesco et la Banque mondiale. L’Unesco finance une recension de l’état des STI dans 20 pays. Elle coordonne également les initiatives des Nations unies – via son groupe pour la science et la technologie – en soutien au Nepad. Les pays lancent leurs propres programmes, parfois avec l’aide d’organisations internationales. La Tanzanie a ainsi mis au point un programme scientifique et technologique avec l’Unesco et l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi). L’Afrique du Sud, le Kenya et le Mozambique poursuivent eux aussi des programmes ambitieux. De leur côté, l’Algérie, le Botswana, Maurice et le Rwanda se sont fixés comme objectif de devenir des pôles régionaux de TIC. Pour certains défenseurs de la science et de la technologie, les pays donateurs n’exercent pas de pression suffisante en faveur des politiques d’innovation. S’ils ne mentionnent pas explicitement l’innovation, les OMD reconnaissent son importance en intégrant des indicateurs relatifs à l’accès à la technologie – comme le nombre de lignes téléphoniques fixes, d’abonnés à la téléphonie mobile et d’utilisateurs d’Internet. La plupart des documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP) des pays PPTE n’exploitent pas pleinement les politiques de nouvelles technologies et d’innovation, sauf s’il existe une véritable base locale en leur faveur. Ainsi au Ghana, grâce au soutien de l’université Kwame Nkrumah de Science et technologie (KNUST), l’innovation est inscrite dans le DSRP. S’ils ont tous des politiques de TIC, les 47 pays passés en revue dans cette édition des PEA auront besoin de l’appui de la communauté internationale et du secteur privé pour les mettre en œuvre. Le Nepad agit en ce sens, avec son initiative sur les indicateurs STI en Afrique (African Science, Technology and Innovation Indicators Initiative – ASTII). Le débat sur la technologie en Afrique doit prendre en compte à la fois les conditions à remplir et les erreurs à éviter: les politiques STI doivent être intégrées dans des stratégies plus vastes. L’innovation et les TIC ne font pas véritablement partie des priorités politiques de la communauté des donneurs. Les DSRP n’intègrent pas pleinement l’innovation, sauf s’il existe un véritable soutien local en sa faveur. Les partenaires au développement doivent renforcer les politiques nationales de TIC en Afrique ; les réglementations doivent être améliorées. La régulation par l’État joue un rôle clé en matière de TIC puisque l’essentiel des investissements provient du secteur privé. Trop souvent, les organismes de régulation favorisent les opérateurs historiques de téléphonie fixe, qui sont en général incapables d’être rentables, par rapport aux nouveaux venus – ce qui entrave la concurrence et décourage l’investissement privé. En revanche, beaucoup de pays ont adopté de meilleures pratiques pour favoriser les opérateurs concernés, sous la forme de systèmes de « licences convergentes » qui offrent plus de souplesse dans le choix des technologies, et par le partage symétrique des frais de terminaison des appels. Ils ont ainsi introduit plus d’équité au niveau des réglements entre les opérateurs de téléphonie fixe et les opérateurs de téléphonie mobile ; malgré la crise financière, le secteur des télécommunications en Afrique reste très attractif. Les premières données disponibles suggèrent que les investissements TIC seront moins touchés par la crise en Afrique qu’ailleurs, à l’instar de ce qui s’est produit lors de l’éclatement de la bulle Internet en 2000-01. Plusieurs accords ont été conclus à la fin de l’année 2008 et au début de l’année 2009. Cela dit, les perspectives de nouveaux accords semblent moins prometteuses et les dépenses d’investissement reculent. La concurrence des prix devrait s’intensifier dans les mois à venir et la plupart des opérateurs multinationaux conforteront leur présence ; les nouvelles infrastructures reliant l’Afrique au reste du monde seront bientôt opérationnelles. La plupart des projets de réseaux fédérateurs internationaux à haut débit visent à connecter l’Afrique au reste du monde selon un modèle d’accès ouvert. Les tarifs de gros actuels – entre 2 000 et 10 000 USD mensuels par mégabit/seconde (Mbps) pour le câble sous-marin SAT-3 de fibre optique qui longe la côte occidentale de l’Afrique, et 3 000 et 5 000 USD pour une connexion par satellite – devraient commencer à refluer fin 2009 pour s’inscrire dans une fourchette comprise entre 500 et 1 000 USD par Mbps. Sur la côte orientale, les premiers câbles sous-marins de fibre optique seront disponibles au troisième trimestre 2009. Cinq nouveaux projets de câbles sous-marins et deux nouveaux projets de connexion par satellite ont été annoncés pour la côte occidentale. Ces travaux bénéficient du soutien de capitaux privés africains mais aussi de partenariats public – privé (PPP) passés avec des investisseurs internationaux ; l’amélioration de la connectivité ne suffira pas à toucher davantage d’utilisateurs. Outre de meilleures ossatures internationales, l’Afrique aura besoin de grandes dorsales partagées sur le continent. Les prix de détail devront également baisser, à l’instar des prix de gros. Certains experts redoutent que les opérateurs de téléphonie fixe en Afrique ne répercutent pas les réductions de prix sur leurs clients, comptant au contraire sur elles pour doper leurs recettes ; en termes d’intégration régionale, des réseaux fédérateurs terrestres régionaux sont en cours de construction entre les principales villes d’Afrique australe et orientale mais aussi dans les pays enclavés de l’Afrique centrale. L’Algérie, le Botswana, Maurice et le Rwanda projettent de devenir des pôles régionaux pour les TIC. Des opérateurs panafricains de téléphonie mobile proposent des services d’itinérance gratuits, faisant de l’Afrique la première région du monde à offrir ce genre d’innovation ; les modèles commerciaux novateurs prouvent que la clientèle pauvre peut être rentable. En Afrique, la plupart des communications mobiles sont prépayées. Mais la solution du micro-paiement (moins de 1 USD) pour recharger un compte est aussi très répandue. L’Ouganda et le Rwanda ont développé un modèle commercial de microfinance et la pratique du partage des téléphones est courante. Les SMS permettent de communiquer pour moins d’un centime de rand sudafricain. Les services financés par la publicité rencontrent aussi beaucoup de succès en Afrique du Sud. Quant aux nouvelles technologies et énergies respectueuses de l’environnement, elles permettent aux opérateurs d’atteindre de nouveaux territoires ; les gouvernements devront privatiser les derniers opérateurs historiques de téléphonie fixe puisque le savoir-faire indispensable à la mise à niveau de leurs réseaux proviendra d’investisseurs privés. Cette réforme doit aller de pair avec un environnement réglementaire favorable aux investissements privés afin de renverser la tendance des opérateurs de téléphonie fixe à perdre régulièrement du terrain. Les bonnes pratiques novatrices, comme les régimes de licence convergente –neutres du point de vue technologique– et la régulation symétrique des frais de terminaison d’appel pourraient aider les opérateurs de téléphonie fixe à surmonter leurs difficultés financières tout en instaurant un jeu égal avec les opérateurs de téléphonie mobile ; la coopération internationale favorise la technologie et l’innovation. Les investissements dans les télécommunications sont de plus en plus le fait de pays comme le Koweït, l’Afrique du Sud et l’Égypte. La Chine fournit du matériel à bas coût et des prêts aux opérateurs publics sous-capitalisés. De son côté, l’Inde contribue à la construction d’un réseau électronique panafricain couvrant les 53 pays du continent dans le cadre d’une initiative de l’UA. Les formules prépayées, à l’américaine, et les SMS chers aux Européens sont extrêmement populaires. La coopération sur le commerce électronique avec l’UE et les États-Unis prend une importance croissante pour répondre aux réglementations commerciales. Des entreprises britanniques et françaises ont elles aussi lourdement investi dans les télécommunications en Afrique. Mais l’innovation Sud-Nord pourrait bien aussi fonctionner : les ordinateurs ClassMate (« camarade de classe ») d’Intel, à bas coût, qui ont d’abord été vendus au Nigeria, sont désormais disponibles en Europe et aux États-Unis ; les nouvelles technologies rendent l’administration publique plus efficace et l’éducation de meilleure qualité ; elles permettent aussi de réduire le coût de la pratique des affaires. Une initiative du Nepad vise à équiper toutes les écoles primaires et secondaires d’Afrique avec des ordinateurs, des logiciels et un accès à Internet d’ici 2025. La banque en ligne et la cyber agriculture, qui s’appuient toutes les deux sur des pratiques locales, devraient réduire les coûts de transaction et rééquilibrer l’offre et la demande sur les marchés agricoles.
Posted on: Fri, 28 Jun 2013 21:48:54 +0000

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