« The wolverine » est le deuxième spin-off de la série des - TopicsExpress



          

« The wolverine » est le deuxième spin-off de la série des films X-Men sur des mutants aux pouvoirs divers, initiée avec grand succès par Bryan Singer en 1999 et qui comprend, à ce jour, trois épisodes principaux (X-Men 1, 2 et 3), un pré-épisode (X-Men First class, excellent, dont la suite sortira l’an prochain) et deux dérivés centrés sur le personnage de Wolverine. Le premier de ceux-ci n’était pas très bon ; en voulant insérer trop de mutants que la série principale avait mis de côté (pour faire plaisir aux fans), en accumulant les poncifs scénaristiques jusqu’à la caricature (croyant que les spectateurs étaient simplets et s’en contenteraient), en privilégiant l’action au détriment des personnages (pour que le studio puisse le marketer en film d’action), « Wolverine » s’était sabordé tout seul. Mais le personnage lui-même reste certainement l’un des plus intéressants de la série et méritait qu’on accordât une seconde chance à ses aventures en solo. Le malheur des uns pouvant faire le bonheur des autres, la déception du précédent film avait déçu de nombreux fans, ce qui laissa sans doute plus de latitude à James Mangold (auteur de films aussi éclectiques que Walk the line, Kate et Léopold, Identity, ou Copland) pour faire de cette commande de studio un film plus personnel. Mission accomplie : le film est surprenant à plus d’un titre. Tout d’abord, constatons que le parti pris de l’histoire fut d’ignorer tout ce qui avait été mis en place (situations, personnages) dans le premier « Wolverine », pour au contraire se placer dans la continuité directe d’X-Men 3, presque comme s’il en était la suite, et surtout de partir du principe que le spectateur a forcément vu celui-ci. Les rêves de Logan (c’est le prénom du héros-titre) sont hantés de visions de Jean Grey, son grand amour qu’il avait obligé de tuer à la fin du 3. Les allusions à cette fin sont nombreuses et jamais vraiment expliquées : le spectateur est sensé connaître. Ca, c’est pour la continuité. Mais le scénariste s’est également accordé une certaine liberté dans cette continuité. Il n’a pas cherché à « rebooter » le premier« Wolverine », au contraire il l’assume (cf le design des griffes sans adamantium), mais sans rien en reprendre. De plus, et contrairement au premier film, il ne s’est pas soumis à l’esclavage des fans, qui auraient voulu qu’apparaisse tel ou tel mutant. Ayant bien compris qu’à force de vouloir contenter un peu tout le monde on ne satisfait personne, il a choisi d’insérer très peu de mutants (en fait, seulement deux : Wolverine et Vipère) et de n’ajouter qu’un autre méchant, le Samouraï. De plus, le rythme général est étonnamment calme, avec quelques scènes d’action efficaces mais pas envahissantes. Il prend pas mal de temps pour faire exister les personnages et présenter le Japon moderne, un peu à la façon d’un Black rain (de Ridley Scott). Le héros est notamment miné par une lassitude de vivre (lui qui est virtuellement éternel, car doté d’un pouvoir de guérison permanent et total), et un besoin d’oublier Jean. Alors quand une vieille connaissance lui propose de venir au Japon pour le libérer de son pouvoir, il saute sur l’occase. Les thématiques de l’homme perdu en terre étrangère, de l’amour maudit et du vertige de l’éternité sont plutôt bien exploitées. Enfin, notons qu’il ne pas manquer le cliffhanger qui se présente au milieu du générique de fin. La Fox semble avoir finalement adopté la même stratégie marketing que Marvel (univers Avengers) en teasant ses films entre eux. Le clip est certainement une introduction directe au prochain X-Men days of future past, qui sera le grand retour de Bryan Singer à LA franchise qui a ressuscité les films de super-héros en 1999. Wolverine est un film d’action étonnamment calme et posé, ne reposant pas sur sa seule intrigue et permettant à ses personnages d’exister. L’intrigue se laisse pourtant suivre avec plaisir. Il se pose avec bonheur en contrepied total du précédent « Wolverine », et continue à redonner du souffle à la franchise X-Men qui s’était un peu perdue en route il y a quelques années.
Posted on: Fri, 30 Aug 2013 07:17:19 +0000

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