Tirage au sort pour entrer à l’université ! ON VOIT DE TOUT EN FRANCE QUELLE DEGRINGOLADE Cela a commencé par la filière STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives). Un trop grand nombre d’étudiants désirent s’inscrire dans cette filière et les équipements sportifs nécessaires ne sont pas extensibles. Il a donc fallu limiter le nombre d’étudiants. Le bon sens aurait voulu qu’on les sélectionne selon des critères de niveau, académiques ou sportifs : les meilleurs d’abord. Mais ce n’est pas légal : le baccalauréat étant le premier diplôme universitaire, sa détention, quel que soit ce baccalauréat (général, technique ou professionnel) vous ouvre les portes de n’importe quelle filière universitaire officielle. On procède donc à un tirage au sort des étudiants autorisés à s’inscrire… Cela continue aujourd’hui avec l’université de Montpellier dont la présidente envisage la même procédure pour certaines licences très demandées et nécessitant des équipements, alors que le déficit chronique de l’université ne permet pas d’augmenter leurs capacités d’accueil. D’autant que, s’agissant par exemple de la licence cinéma, les débouchés ne justifieraient pas cette augmentation. Comment est-on arrivé à cette aberration ? L’objectif d’amener 80 % d’une classe d’âge au baccalauréat, que nous devons à Lionel Jospin mais qu’aucun gouvernement n’a jamais remis en cause, a conduit à créer le baccalauréat professionnel, qui n’a de baccalauréat que le nom, et à abaisser les exigences pour les autres. Cela a conduit à une massification de l’enseignement secondaire, à une explosion du nombre de bacheliers. Mais les filières sélectives, celles qui ne sont pas tenues d’accepter n’importe quel bachelier, n’ont pas baissé leurs exigences ni augmenté significativement leur nombre de places. Les recalés des BTS, DUT, classes préparatoires, écoles d’ingénieurs et autres, se tournent donc vers l’université. Ou vers des écoles privées, pas toujours fiables, pour ceux qui en ont les moyens. D’où un engorgement de ces universités, où les étudiants s’entassent dans des amphis dégradés. Et le recours au hasard puisque l’égalitarisme forcené prôné par certains syndicats étudiants ou d’enseignants (pas tous, mais les plus influents) interdit toute sélection par le mérite. Remarquons que ce sont les étudiants les plus modestes qui font les frais de ce refus. L’idéologie égalitariste nuit d’abord aux moins fortunés. Pour sortir de cette situation ubuesque, il n’y a que deux solutions. Soit on revient à un baccalauréat sérieux, réellement premier grade universitaire. Mais en favorisant en parallèle un enseignement professionnel de qualité, qui ne soit pas une filière de relégation et d’échec. Soit on transforme le baccalauréat en diplôme de fin d’études secondaires. Mais on laisse alors les universités sélectionner leurs étudiants, comme le font les écoles préparatoires ou les écoles d’ingénieurs. On ne peut pas se moquer de notre jeunesse en lui faisant jouer son avenir à la loterie.
Posted on: Thu, 26 Sep 2013 13:35:41 +0000