Tourbillon, euphorie, vertige, drogue, ivresse… c’est tout le - TopicsExpress



          

Tourbillon, euphorie, vertige, drogue, ivresse… c’est tout le vocabulaire du cataclysme et de la dépendance qui revient quand on tente de mettre des mots sur cet état : le fameux « innamoramento » (« amour naissant ») longuement décrit par le sociologue Francesco Albe-roni dans son livre culte « Le choc amoureux » (1). L’étincelle dans la grisaille, ce moment miraculeux où tout est possible. « C’est un bouleversement radical de la sensibilité, de l’esprit et du cœur, qui fond ensemble deux êtres différents et éloignés, écrit-il dans « Je t’aime, Tout sur la passion amoureuse » (2). C’est une faim, un violent désir, mais, en même temps, l’élan, l’héroïsme et l’oubli de soi. » Question d’hormones ? Nombre de scientifiques et de penseurs ont tenté de décrypter le mystère. Lucy Vincent, spécialiste de la neurobiologie de l’amour, affirme que ce sentiment est un piège de la nature pour nous pousser à nous reproduire, un processus chimique de courte durée. Un subtil cocktail de neurotransmetteurs (testostérone, ocytocine, lulibérine, dopamine, endorphines…) qui nous fait planer, désirer, jouir, oser. « Lors du choc amoureux, on produit des substances euphorisantes qui activent le circuit naturel du plaisir et nous donnent envie d’aimer encore plus, explique Michel Reynaud, psychiatre et professeur de psychiatrie, spécialiste des addictions(3). Une fois que ces hormones sont libérées, on cherche à les réactiver à tout prix, tel le toxicomane et sa dose de plaisirs éphémères… Nous sommes programmés pour être aveuglés par l’amour, car nous sommes conditionnés par le besoin de pulsion de vie et de reproduction de l’espèce humaine. Mais la génétique et la biologie n’expliquent pas tout… » « Pourquoi adorons-nous l’amour ? s’interroge la philosophe Olivia Gazalé (4). Pour mille et une raisons qui ne sont pas que chimiques ! Il y a quelque chose de divin dans l’état amoureux : on tombe, on chute, puis on a le sentiment de s’envoler. C’est un élan extraordinaire qui transporte de la terre vers le ciel. Un moment où tout prend sens, où on se sent reconnu. Sartre disait que lorsqu’on est aimé on se sent justifié d’exister. Le choc amoureux est un choc métaphysique qui provoque la chute des fortifications intérieures qu’on avait érigées pour se protéger. Déstabilisée, on baisse la garde, et toutes les murailles s’effondrent. On entre alors dans un moment de renaissance où on se découvre “autre”, et c’est sans doute ce qui est le plus exaltant. » Un parfum de printemps Dès la première fois, de fait, c’est une renaissance, une nouvelle façon d’être au monde, séparée de la famille, des amis, du passé… Une révolution. Et chaque fois que ça recommence, c’est la vie qui revient. Celle des débuts, de l’arbre qui bourgeonne, de la fleur qui éclôt. Un printemps. « On retombe en adolescence, résume en se marrant Claire, qui a succombé de nouveau, à 55 ans. Comme si rien n’avait existé avant. Comme si c’était la première fois. Moi je n’ai rien vu venir. Surtout que Marc n’était pas mon genre d’hommes. J’ai juste reconnu les signes : la pensée de l’autre qui vire à l’obsession, la chaleur électrique quand il vous frôle, les rougissements, le rire bête, les doutes, le besoin d’en parler à tout le monde, de le voir, de l’entendre. J’allais pourtant bien dans ma vie, mais disons que ça roulait. Le calme avant la tempête ! (Rires.) Là, soudain, c’était le grand 8. Tout (me) chavirait, le sang battait dans mes veines, mon cerveau tournait à plein régime. J’avais quitté la position “veille”. » Mais le grand charivari n’arrive pas toujours au bon moment. C’est parfois un raz-de-marée qui, malgré toutes nos résistances, emporte tout, même les tuteurs qui (croyait-on) nous tenaient debout. Alors qu’elle était tout juste mariée, et apparemment comblée dans sa vie si équilibrée, Sarah a décidé de briser son couple avec Julien et de renoncer à leur projet de bébé quelques semaines à peine après avoir retrouvé Max, un ancien camarade du lycée. « Comme une évidence, j’ai compris que je ne voulais et ne pouvais plus me passer de Max. Il m’avait réveillée. Je ne crois pas aux contes de fées, mais j’ai senti que grâce à lui tout allait basculer. J’avais perdu 4 kg en deux semaines, je ne m’étais jamais sentie aussi légère… Je flottais alors que je savais que ma vie et toutes ses fondations allaient exploser. Aujourd’hui, Julien et moi sommes divorcés. Je sais que je l’ai fait beaucoup souffrir, mais je n’ai pas eu le choix. Rester avec lui serait revenu à me sacrifier. Avec Max, on ne parle ni d’enfants ni d’avenir. On est dans le présent. Et je ne me suis jamais sentie aussi vivante. Je sais que je suis avec lui pour de vraies bonnes raisons. »
Posted on: Mon, 11 Nov 2013 15:39:41 +0000

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