“Tout ce qui reste de l’apparat bourgeois doit se noyer dans - TopicsExpress



          

“Tout ce qui reste de l’apparat bourgeois doit se noyer dans un état de guerre permanent” thierry Ehrmann, 9 décembre 1999 “Cosa mentale” par Hauviette Bethemont, critique d’Art et commissaire d’exposition. La Demeure du Chaos a fait l’objet de plus de 1800 reportages de presse écrite et audiovisuelle de 72 pays. Selon le New York Times, elle est “une des aventures artistiques les plus fortes du XXIème siècle”. C’est à Saint-Romain au Mont d’Or, un village bourgeois au cœur des Monts d’Or alternant pierres dorées et pavillons, qu’émerge à la courbe d’un tournant la Demeure du Chaos. Sous ce nom se cache en fait une grande propriété aux murs et portails hauts, typique de cette région lyonnaise où il est primordial de pouvoir soustraire aux regards des autres sa propre intimité. En quelques années, la demeure a achevé une révolution qui semble avoir propulsé tout son intérieur sur la peau dorée des pierres en un mouvement centripète initié par son propriétaire, Thierry Ehrmann. Pour lui, il n’est pas question ici de faire éclater la sphère du privé sur le devant de la scène, mais de donner à voir, en direct, l’explosion de la création. Les murs scarifiés, tatoués de peintures et de symboles sont devenus un écran grandeur nature des transformations qui mènent du réel à l’art. Car la Demeure du Chaos est un lieu de résonance de l’actualité où les images médiatisées et fulgurantes viennent trouver, en une curieuse alchimie, un sens peu commun. Si on en revient à la genèse de ce projet, on peut considérer que cet étrange amalgame de maison et d’œuvres était relativement prévisible. Contrairement à ce que pourrait laisser deviner le résultat, les débuts de la Demeure du Chaos sont très classiques. Où il est question de musée Tout commence a priori de manière très simple. En 1999, Thierry Ehrmann alors fondateur du Groupe Serveur et d’Artprice depuis 1987 s’investit à la Biennale d’art contemporain de Lyon, Partage d’Exotisme. Quoi de plus normal: Artprice, comme son nom l’indique, est le leader mondial de l’information sur le marché de l’art et c’est de manière très intuitive que peut être comprise cette démarche Sur sa lancée, ce plasticien et industriel lyonnais parle, peu de temps après, de créer un musée d’art contemporain où il amènerait ses propres œuvres et sa collection.Quoi qu’il en soit, l’information est accueillie avec bienveillance, une telle institution ne pouvant qu’apporter un plus pour l’image de la ville. A vrai dire, c’est là que tout se joue. Car si les toutes premières versions de ce musée se présentent sous des formes architecturales assez conventionnelles, très vite le projet va se mouler de manière plus intime à son concepteur. Déjà la question du lieu est réglée, le musée ne se fera pas sur les berges de la Saône mais au cœur de l’entreprise, c’est-à-dire au Domaine de la Source, à Saint-Romain. Ce rapatriement a du sens dans la mesure où Thierry Ehrmann vit justement depuis le début là où il travaille dans ce vaste domaine de 9000 m2. Un aspect géographique extrêmement important puisque pour lui, la notion d’autonomie est primordiale. L’espace du groupe international de l’entreprise est inclus dans l’espace intime, en continuation, à la façon d’un cocon qui le sépare du monde. C’est si vrai que ce musée va très vite perdre toute image symbolique de pouvoir et, au lieu de s’élever dans le ciel, va s’enfoncer profondément dans la terre. L’objet toujours au stade du projet va petit à petit fusionner avec Thierry Ehrmann. Il devient, comme l’est pour lui l’art, le champ de tous les possibles. Des mots qui prennent une nouvelle dimension lorsque l’on sait que l’homme a passé sa vie en quête de limites. Ces limites qui dissocient le corps social de l’être et dont il cherche à passer les frontières. Quand le musée devient la Factory Thierry Ehrmann s’aperçoit très vite que son projet s’institutionnalise. Faut-il recruter un conservateur, quelle forme aura la collection? Autant d’éléments qui s’éloignent de sa conception de la vie. Non, il n’a pas envie d’accumuler ses œuvres personelles et sa collection, encore moins de les stocker ou de se retrouver avec une programmation peaufinée de 7 à 9 ans. A l’heure d’Internet, la vitesse a pris de court l’objet, il peut fort bien être virtuel et n’en revenir qu’à sa force première l’envie de faire. C’est le point essentiel, entre désir et action. S’il devait choisir une référence, ce ne serait pas celle d’une fondation mais la pratique à la Andy Wahrol de l’art. Le plus beau des systèmes est encore celui de La Factory. Un espace aux contours flous mis en œuvre par l’artiste Pop où la création se vit au jour le jour, dans le désordre des sens, au rythme de l’énergie pure. Il s’imagine alors bien, invitant des artistes à travailler sur place, créant des connexions d’une activité artistique à l’autre, d’un pays à l’autre, d’une culture à l’autre. Cette perpétuelle activité qui serait enfin en résonance avec le mouvement perpétuel du monde et de son actualité. Une allure marginale qui colle à son mode de vie, rebelle et définitivement hors norme. Car les entreprises sont pour lui une manière baroque d’être à l’intérieur du monde, à la façon d’un marginal inclassable, un pied dedans, un pieds dehors. Tant pis pour la formule classique du musée qui séduisait tout le monde. Lui va aller chercher ailleurs. Thierry Ehrmann n’attendra pas que le bunker soit construit pour entamer une stratégie basée sur l’énergie de la rencontre. Les événements vont précipiter la mise en réalisation d’une communauté artistique. Des événements d’ordre public et privé. C’est d’abord le choc du 11-Septembre. Qu’on le veuille ou non, il existe un avant et un après, comme si la force de l’image avait fait exploser une idée linéaire de l’histoire. Pour Thierry Ehrmann, il y a soudain urgence à être présent au monde, demeurer attentif et en éveil lorsque se grignotent au jour le jour les libertés d’action et de réflexion. A la même période, dans le cadre d’un conflit juridique hors pair, il se met en scène lors d’une saisie bien réelle en se scarifiant sous l’œil ahuri des officiants en référence à l’actionnisme viennois. Cet acte va soudain lui faire passer un chemin supplémentaire. Ayant vécu avec son corps la souffrance, mais surtout l’ayant sublimée par une vidéo, il se trouve et se retrouve dans ce geste aussi définitif qui lui permet d’immoler en toute connaissance de cause son statut social. Désormais, il sait qu’il peut acter autrement que par la voie sociale, hors de toute codification et prendre à son compte la distance de l’art. Il renoue avec ses premiers essais, lorsque tout jeune il était fasciné par la sculpture. C’est le volume alors qui l’inspire et cette présence physique du corps mis à contribution pour architecturer, construire et équilibrer une structure. Il retrouve cette envie de faire mais connaît trop bien l’art contemporain pour moduler aujourd’hui encore en formes esthétiques du fer ou de l’acier. Comme le permis de construire pour le bunker est refusé, il va tout prendre à bras le corps, la question du musée, de la Factory et du faire. Où il est question de chaos C’est dans un creuset qu’il va mélanger les thèmes de l’exposition, de l’œuvre, de l’acte afin d’obtenir un melting pot métissé d’énergie. Et pour consolider le tout, pour que chaque artiste puisse apporter sa part de création sans que la globalité du projet devienne inentendable, tout va se dérouler autour de quelques notions: des notions universelles et fondamentales pour Thierry Ehrmann. Puisées dans une culture judéo-chrétienne, elles évoquent l’alchimie et la voie christique, se nourrissant du symbole de la salamandre, de la mort et de sa Rédemption, le tout porté aux fonts baptismaux de notre monde que représentent les médias. Un va et vient incessant entre des fondements archaïques et l’abrupte irréalité de l’actualité. Le projet se conceptualise comme le faisait l’art dans les années 70. Qu’importe l’auteur direct, tout est dans l’idée. La question d’un lieu propre à l’exercice de l’art n’importe plus. L’art est partout et il s’infiltre petit à petit dans le corps du domaine. Aux photographies, aux tableaux accrochés aux murs s’ajoutent des débordements. C’est d’abord une salamandre que Thierry Ehrmann peint, bientôt suivie par un bataillon de ces petites bêtes fantasmagoriques. Comme douées de vie, elles occupent tout le territoire et envahissent sol et armoires. Gravées, tatouées elles éjectent l’idée d’une œuvre cadrée, elles abolissent les notions d’intérieur et extérieur. Elles courent en s’accompagnant de textes, le mot et la figure en parfait tandem sur le thème de la vie et de la mort. Ben investit lui aussi la demeure. Et le travail continue. Un travail de fou, tous les jours et à plusieurs artistes. Ils sont deux, trois, parfois cinq à déplacer l’impossible, à mettre en scène une page de journal, à recréer grandeur nature un fait divers ou fait de guerre. La demeure est devenue poreuse au monde, l’actualité la traverse et la transperce. Ressemble-t-elle pour autant au chaos? Elle a beau avoir été brûlée, virée au noir charbonneux d’une après catastrophe, elle garde toujours son architecture de base et porte comme des décorations les effets d’éventration. A dire vrai, c’est elle tout entière qui est devenue, sinon une œuvre, mais un musée. Elle offre aux regards des autres ce que cache les salles d’exposition, elle donne à voir de l’art comme si ce dernier était encore vivant, embringué dans notre vie de tous les jours. De l’art à ciel ouvert avec plus de 4509 œuvres, autant de reflets de notre siècle tragique et somptueux selon son auteur. Hauviette Bethemont, critique d’Art et commissaire d’exposition Pour ceux et celles qui découvrent cette page aujourdhui pour la 1ère fois et qui veulent comprendre la démarche artistique et la philosophie de la Demeure du Chaos / Abode of Chaos depuis 14 ans : je vous invite à lire l’intégralité de l’Opus IX de la Demeure du Chaos et le lien pdf gratuit des 504 pages format 30 x 30 cm (4,5kg).blog.ehrmann.org/pdf/demeureduchaos-abodeofchaos-opus-IX-2013.pdf . Attention, il faut compter un temps de téléchargement de 30 secondes à 1 min maximum selon votre connexion 3G, WI-FI ou fixe.(en 4 G avec seulement 2 barres de réception 14 secondes) En mode feuilletage comme un vrai livre dans un fauteuil... : issuu/demeureduchaos/docs/demeureduchaos-abodeofchaos-opus-ix-1999-2013 En format livre texte bilingue format 30 x 30 cm (4,5kg) prix coutant :29,90€ à La Demeure du Chaos - The Abode of Chaos - ports inclus à la charge de la Demeure du Chaos. amazon.fr/Opus-Demeure-Chaos-Abode-Revelation/dp/2914674104 Free download of the entire Abode of Chaos Opus IX (504 pages) La Demeure du Chaos - The Abode of Chaos blog.ehrmann.org/pdf/demeureduchaos-abodeofchaos-opus-IX-2013.pdf issuu/demeureduchaos/docs/demeureduchaos-abodeofchaos-opus-ix-1999-2013 All that remains of bourgeois trappings should be drowned in a permanent state of war Thierry Ehrmann, 9 December 1999 ● “Cosa mentale” The Abode of Chaos has been the subject of more than 1,800 press and media reports in 72 countries. According to the New York Times, it is one of the greatest artistic adventures in the twenty-first century. The vision of the Abode of Chaos emerges at a curve in the road at Saint-Romain-au-Mont-dOr, a village at the heart of the bourgeois Mont dOr region with its detached homes and quaint buildings built in the local golden sandstone. In fact the Abode is a large property with high walls and gates, typical of the Lyon region where it is essential to avoid the gaze of others. In just several years, the Abode underwent a revolution that seems to have pushed everything that was inside the building onto its golden-stone outer surface in a centripetal movement initiated by its owner, Thierry Ehrmann. Mr. Ehrmann’s intention was not to exhibit the private sphere in public, but rather to give live visibility to an “explosion” of creation. The walls that are now scarred and tattooed with paintings and symbols have in effect become giant screens that exhibit transformations from the real world to art world. And the Abode of Chaos acts a resonance chamber for “the News” where flashing media images – via some strange alchemy – acquire an unusual meaning. If we look at the genesis of this project, we could say that this strange combination of home and art was relatively predictable. Indeed, contrary to what the result might suggest, the beginnings of the Abode of Chaos were in fact very classic. A museum? Everything started in a very simple way. In 1999, Thierry Ehrmann, then founder of Server Group and of Artprice since 1987 was involved in the Lyon Biennale of Contemporary Art, Partage d’Exotisme. Artprice (as its name indicates) is the global leader in art market information and this approach may be understood in a very intuitive way. Not long after, this Lyon-based artist/sculptor and business leader mentioned the idea of creating a Contemporary art museum where he would take his own works and his collection. The French public was already familiar with projects of this kind since other major European industrialists had also initiated Contemporary Art Centres in Europe. Anyway, the idea was warmly received and it was agreed that such an institution would undoubtedly be positive for the image of the city. In fact, this is the essence of the whole story: because while the first versions of this museum were in fairly conventional architectural forms, the project was soon adapted more closely to the tastes of its designer. Already the location of venue was decided: the museum would not be on the banks of the river Saône, but at the heart of Thierry Ehrmann’s business estate, i.e. at the headquarters of Server Group and Artprice, at the Domaine de la Source in the village of Saint-Romain. This “repatriation” made sense since Thierry Ehrmann had been living where he worked in this large area of 9,000 square metres. With the notion of autonomy being of paramount importance for him, the size of the space at the Domaine de la Source was a vital factor. The area for the international wing of the company is included in the private area, in continuity, like a cocoon that separates the world. Indeed the business area of the site is so hidden that the museum very quickly lost all symbolism relating to power, and instead of rising into the sky, it sank deep into the ground. The “project”, still at the design stage, gradually merged with Thierry Ehrmann. It became - as do all of his artistic projects - an opportunity for unlimited possibilities… a notion that takes on a new dimension when you know that he has spent his life seeking out limits… boundaries that separate the social body from the physical body… and which he subsequently seeks to circumvent. The museum becomes a “Factory” Thierry Ehrmann soon realized that his project risked becoming institutionalized. Should we hire a curator, what form should the collection take? All questions that were essentially contrary to his conception of life. No… he did not want to accumulate his own works and his personal collection of artworks, and even less to store his works and end up with a prestigious artistic program over 7 to 9 years. However, with the Internet age steaming ahead at full speed, the “object” began to acquire a new dimension; it could be virtual and only consist of its original strength... the desire to create. That is the key point... desire and action. If he had to choose a reference, it would not be that of an art foundation, but the type of art practiced by Andy Warhol. The Factory was one of the best systems ever organised. A space with indistinct boundaries, where creation lived from day to day, in the disorder of the senses, accompanied by the rhythm of pure energy. Ehrmann could easily imagine himself inviting artists to work on his site, creating connections between one artistic activity and another, from one country to another, from one culture to another. A constant activity that would at last resonate with the perpetual motion of the world and its events. A marginal appearance that fits his rebellious and decidedly unconventional lifestyle. Because for Thierry Ehrmann his businesses are a baroque way of remaining “in this world”, like an unclassifiable outsider with one foot inside and another foot outside. So much for the classic formula of the museum that attracts everyone! Thierry Ehrmann decided to pursue another path. He did not wait for the bunker to be built to initiate a strategy based on the energy of artistic encounters. Global events precipitated the creation of an artistic community. Events that were both public and private. First, there was September 11. Like it or not, there is a before and an after, as if the strength of the images that flowed from that event had destroyed any linear concept of history. To Thierry Ehrmann, it was suddenly urgent to be present in the world, to remain alert and aware of the constant erosion of our daily freedom of action and reflection. At the same time, in the context of a most unusual legal dispute, Mr Ehrmann managed to film the intrusion of bailiffs into his Domaine and his own self mutilation (a reference to Viennese Actionism) under the bewildered eyes of the officials. This act suddenly opened an additional path. Having experienced suffering with his body, but above all having idealised the act via video, he decided to repeat this irreversible gesture on several occasions, allowing him deliberately and consciously to sacrifice his social status. Now he knew he could act other than through the social channel, without any codification, and make his the distance of art. He decided to focus his creativity on sculpture, his first artistic activity…. (when younger he was fascinated by sculpture; “volume” inspired him as did the physicality of design, building and balancing 3-dimensional structures). However, despite having rediscovered this creative desire, Ehrmann was too well acquainted with Contemporary art to start reproducing aesthetically pleasing forms in iron or steel. And when the building permit for his “bunker” was denied, he decided to take everything into his own hands… the question of the museum, the Factory and creativity… Chaos? To achieve the energy he was seeking Thierry Ehrmann decided to mix the themes of exhibition, of work, of creativity in a giant melting pot. And to fuse these elements together so that each artist could contribute his/her share of creation without the whole project becoming a mess, everything was organised around a small number of ideas; fundamental and universal concepts for Thierry Ehrmann. Drawn from a Judeo-Christian culture, these concepts evoke Alchemy and the Way of Christ, inspired by the symbol of the Salamander, of death and of Redemption; with the whole brought to the baptismal fonts of our world represented by the media. A constant back and forth between archaic foundations and the startling unreality of the news. The project was conceptualised like 1970s art. Who created it was not important… what mattered was the idea. The notion of the designated space for the creation of art no longer mattered. Art is everywhere and it began slowly seeping into the body of the Domaine. The photographs and paintings on the walls began to overflow onto the walls. First Thierry Ehrmann painted a salamander, then a whole battalion of these spooky critters. As though endowed with life, they occupied the whole territory and invaded floors and cabinets. Engraved and tattooed, they rejected the idea of framed work and abolished notions of inside and outside. They ran accompanied by text - the word and figure in perfect tandem - on the theme of life and death. The artist Ben also came to work at the Abode. And the work continues. A huge amount of work every day, with various artists. Sometimes two, sometimes three, sometimes five, to “move the impossible”… to stage a real-life enactment of a page from a newspaper… to recreate some bit of sensational news or an act of war. The Abode became porous to the world, and News travels through it, penetrates it…But does that make it resemble chaos? The Abode has been burnt, sections were turned to charcoal black like the after effects of a disaster. But it still maintained its basic architecture and it carries the scars of its disembowelment like decorations. In truth, the whole place has become, if not a work, certainly a museum. It offers the eye what other exhibition rooms hide and gives a view of art as something living, part of our everyday lives. An open-air museum with more than 4,509 works reflecting what Thierry Ehrmann likes to call our “tragic and sumptuous century”. Hauviette Bethemont, Art Critic and Curator La Demeure du Chaos - The Abode of Chaos
Posted on: Sat, 16 Nov 2013 16:29:23 +0000

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