Tribunal : Poursuivis pour violences sur un handicapé. Les - TopicsExpress



          

Tribunal : Poursuivis pour violences sur un handicapé. Les Informations dieppoises du 03/12/2013 En 2010 à Dieppe, un handicapé placé sous curatelle renforcée avait été insulté, volé et violenté. 4 prévenus étaient poursuivis devant le tribunal correctionnel. L’affaire, sordide, a été mise en délibéré. Face à face devant le tribunal correctionnel, une victime handicapée et ses agresseurs âgés de 38 et 21 ans poursuivis pour violation de domicile, voies de fait, menaces et coups portés. Ils l’ont expliqué à la police : « ils voulaient se faire un Cotorep ». A deux reprises, l’homme a été abusé par ses voisins. Ivres, ils ont forcé son domicile dieppois, un studio. Le 19 octobre 2010, on frappe à sa porte : dès que la porte a été ouverte, il a été précipité sur son lit, immobilisé, frappé et enrubanné, explique le président de Kermerchou : On lui a enserré les mains et les pieds avec de l’adhésif. Puis les insultes fusent : les gens qui ont pénétré dans cet appartement étaient totalement ivres. Par la suite, ils ont pillé le frigo et cassé certains objets. « Je voulais le protéger » Les faits se reproduisent le 5 décembre 2010, cette fois, l’un des individus fait semblant d’uriner sur le lit. Les auditions menées par les services de police permettent de mettre en cause plusieurs individus dont les témoignages sont contradictoires. Le meneur qui lui aussi une personne protégée affirme n’avoir rien fait durant ces deux soirs. S’il reconnaît qu’il était présent, il dit être venu pour protéger ce voisin. Deux jeunes femmes absentes à l’audience étaient également poursuivies. Quel est leur rôle ? Il est certain qu’elles ont concouru à l’immobilisation de la victime et à lui donner des gifles, observe le président. La participation d’un mineur, un certain Kevin, est évoquée mais il n’a pas été renvoyé devant le tribunal pour ces faits puisqu’il n’a pas été identifié. Décrite comme agréable, sympathique et serviable, la victime est venue parler de sa souffrance : les 2 filles m’ont frappé. Ils ont cassé mon radio-réveil et ma table et ont fouillé dans le buffet. Puis les filles se sont servies dans le frigidaire. Ils recommencent Dans la nuit du 5 au 6 décembre, ils recommencent entre 2 et 4 h : quand j’ai ouvert la porte, on m’a tenu les mains et les pieds, c’était les mêmes personnes que la dernière fois. L’un d’eux a pris un couteau, il me l’a mis sous la gorge avant de le balancer dans un puzzle accroché au mur. Ce soir-là des verres ont été cassés, on a volé de la nourriture dans mon frigidaire. Le principal mis en cause affirme ne pas être rentré de force : la première fois, on a tapé à la porte, il a ouvert, je n’étais pas parmi les meneurs. J’ai juste pris un paquet de riz et un paquet de pâtes et je ne l’ai pas violenté. Une fois que tout le monde est reparti, je l’ai aidé à ranger et je lui ai redonné les deux paquets. La deuxième fois, on venait prendre un café, je me souviens que les deux filles ont cassé des verres. Il reconnaît cependant l’avoir mis sur le lit alors qu’il se débattait. L’autre mis en cause reconnaît être entré de force à deux reprises et lui avoir mis quelques baffes. Il avoue avoir fait semblant d’uriner sur le lit, mais il dit ne plus trop se souvenir, c’était il y a 3 ans. Le président explique que depuis les faits, le tuteur a été amené à reloger la victime en foyer car elle était particulièrement troublée. Décrivant des faits inadmissibles, son avocate Maître Capitaine sollicite un renvoi sur intérêt civil et une indemnisation pour le préjudice matériel d’autant que l’homme souffre à une oreille. Ces agissements traduisent une méchanceté à l’état pure, note le Ministère public. La victime offrait pourtant gratuitement sa douche à l’un de ses agresseurs qui n’avait pas d’eau chaude. La violation de domicile est caractérisée, pour les vols il y a des acteurs et des complices ; elle requiert 24 mois de prison dont 12 mois avec sursis contre le plus âgé, 18 mois dont huit mois avec sursis contre son complice ; contre les deux prévenues âgées de 21 et 31 ans, elle demande huit mois de prison avec sursis. Évoquant des actes impardonnables ou choquant, les avocats de la défense ont tenté de minorer la participation des prévenus s’appuyant sur des circonstances mal établies. L’avocate du plus jeune des prévenus Maître Sinoir affirment qu’il s’est pris en main depuis les faits : très entouré par sa famille, il a déménagé à Honfleur où il travaille pour son oncle, il est soigné, il fait une formation et il se prend en charge. Depuis, il a totalement changé de fréquentation. Elle rappelle également le contexte d’alcoolisation massive qui a présidé aux faits. L’affaire a été mise en délibéré au 14 janvier.
Posted on: Tue, 03 Dec 2013 18:14:16 +0000

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