UMP : ces élus qui ne veulent pas cracher au bassinet La - TopicsExpress



          

UMP : ces élus qui ne veulent pas cracher au bassinet La trésorière de l’UMP l’a annoncé : 30 % des sénateurs et députés n’ont pas participé à la grande souscription lancée suite à l’invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy. Luc Chatel en appelle donc à leur « sens des responsabilités ». L’UMP, c’est comme une maison de famille en indivision : quand le toit se met à prendre l’eau, il y a toujours une bande de pingres qui renâcle à mettre la main au portefeuille et prend, l’air de rien, la tangente. Reviens ici, toi là-bas, qui te figurais pouvoir filer « discretos ». Qui t’a fait roi ? Tu t’imagines donc que sans la machine de guerre UMP, par ton seul charisme personnel, ton ineffable charme naturel, tu aurais pu accéder aux ors de la République ? Tu n’aspires donc pas, comme l’a dit Jean-François Copé, à « barrer la route » à ceux qui rêvent « de voir l’espace politique monopolisé par la gauche et les partis extrémistes » ? C’est mal, c’est très mal. Grâce à dix millions de donateurs, neuf millions d’euros sur les onze non remboursés par l’État ont déjà été rassemblés. Parmi ces donateurs, des pauvres gens, des retraités gênés aux entournures, qui n’ont pas hésité pourtant à retourner leur bas de laine, émus par les accents de détresse de Copé et la persécution dont fait l’objet Sarkozy. Et toi, qui as usé du système, nada, rien, peau d’balle ? En même temps, il faut se mettre à leur place. Parce que dans la bicoque UMP, il n’y a pas que le toit qui pose problème, mais aussi la plomberie et l’électricité. Sans parler des murs qui s’effondrent, bouffés par la mérule et les termites : au-delà des comptes de campagne, c’est au total 55 millions d’euros qu’il faut rembourser, avec des banques qui commencent à trouver le temps long et vous le font méchamment sentir. Si vous croyez que cela vous donne envie d’investir vos économies dans ce puits sans fond… Sur un tel champ de ruines, on se dit parfois qu’il serait plus raisonnable de faire venir la pelleteuse. D’autant que lorsqu’on est un gagne-petit, un obscur, un sans-grade du parti, on l’a un peu mauvaise. Vous a-t-on demandé votre avis, à vous, pour les grands shows à l’américaine, les meetings géants, les « réunions spectaculaires », comme dit Bernard Debré, et toute la « gestion dispendieuse » ? Et pendant ce temps, le fils de la maison, qui vous a quand même un peu foutu dedans, ne se foule pas des masses. 7.500 euros, c’est le montant de la quote-part personnellement versée par Sarkozy pour éponger la dette. Bernard Debré (encore lui) trouve cela un peu ladre. Sans doute est-ce le montant maximal que peut verser un particulier, mais en tant que caution solidaire du prêt, Sarkozy aurait pu donner bien davantage. Consentir « un effort supplémentaire », comme dit Debré. Il est vrai que 7.500 euros, c’est pile onze fois moins que ce que Sarkozy a gagné en une heure pour sa conférence chez Goldman Sachs au mois de juin. Même si, comme tous les papas sur le tard, le monsieur, qui a une petite à élever, se doit d’être prévoyant et de mettre de côté, le ratio est, disons-le, un tout petit peu juste. Semoncés, sermonnés, tirés par les oreilles et rattrapés par le colback, les 30 % de réfractaires vont sans doute bien finir par s’exécuter. Mais leur mauvaise volonté en dit long sur le climat dans la masure UMP.
Posted on: Sun, 04 Aug 2013 12:23:41 +0000

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