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UNE RÉSOLUTION A ÉTÉ VOTÉE CE JEUDI POUR LA CENTRAFRIQUE ANALYSE Parrainée par la France, une résolution envisageant le déploiement de Casques bleus a été adoptée ce jeudi, à New York, par le Conseil de sécurité. A linitiative de Paris, une course contre la montre est engagée au niveau international pour venir en aide à la Centrafrique, ce «pays néant» comme la récemment baptisé Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères. Alors que les massacres continuent à lintérieur du pays et que le risque dun conflit interconfessionnel augmente de jour en jour, la France est parvenue à mettre les Nations unies dans la boucle. Le Conseil de sécurité de lONU a adopté à lunanimité, ce jeudi, une résolution qui envisage le déploiement de Casques bleus pour ramener le calme dans cette ancienne colonie française. Selon ce texte, le secrétaire général, Ban Ki-moon, devra présenter un plan à ce sujet dans les 30 jours. Une seconde résolution autorisant le recours à la force, sous chapitre VII, sera alors soumise au vote. Mais a priori pas avant la fin novembre, voire début décembre. SUR LE MÊME SUJET ANALYSE Centrafrique : le plan de Paris pour éviter une intervention en solo Par Thomas Hofnung Paris va envoyer des troupes supplémentaires en Centrafrique «Si j’avais été musulman, on ne m’aurait pas attaqué» Par Maria Malagardis Bangui, la peur au ventre Par Maria Malagardis La Centrafrique dans le feu des exactions Par Thomas Hofnung Dans un premier temps, les Nations unies vont soutenir la force panafricaine déjà présente sur place, la Misca (Mission internationale de soutien en Centrafrique), laquelle est impuissante à enrayer les exactions commises hors de Bangui. Actuellement composée de 1600 hommes, celle-ci est censée atteindre dans les prochaines semaines le seuil des 3600 soldats avec une augmentation des contingents venus du Tchad, du Congo-Brazzaville, du Cameroun et du Gabon, les principaux pays contributeurs. Il y a urgence. «Cest lanarchie la plus totale sur place, il ny a plus dEtat, plus de chaîne de commandement», relève-t-on à Paris. «Les violences sont multiples, ajoute une source diplomatique, et sil ny a pas de plan dislamisation dun pays très majoritairement chrétien, le risque dun conflit religieux prend corps. Dans certaines zones, les groupes liés au mouvement Séléka (qui a pris le pouvoir en mars dernier, ndlr) ont détruit les églises, abattu les porcs et interdisent de boire de lalcool.» Des comités dautodéfense se sont constitués dans les villages, qui nhésitent plus à se lancer dans des expéditions punitives contre les musulmans, considérés collectivement comme des soutiens au mouvement Séléka. GROUPES ISLAMISTES En sollicitant lONU, Paris veut faire coup triple : éviter davoir à intervenir en solo dans une ancienne colonie africaine (comme au Mali), circonscrire et si possible guérir ce foyer de déstabilisation situé dans une région hautement instable et, enfin, partager le fardeau financier du soutien logistique à la force panafricaine, en mal de moyens et de financements. A lheure actuelle, la France dispose de 450 hommes regroupés sur laéroport de Bangui. Ces soldats effectuent des patrouilles dans la capitale, où la situation sest quelque peu stabilisée ces dernières semaines, notamment pour assurer la sécurité des quelque 500 ressortissants (binationaux compris). «Nous sommes dans une logique de prévention», explique un haut responsable français. La Centrafrique, note-t-il, est «à la confluence de trois zones de conflit majeures: lAfrique des Grands lacs, le Soudan-Somalie et le Sahel.» Paris sinquiète de la présence au sein de la nébuleuse Séléka de rebelles et demi-soldes venus du Soudan, du Tchad, mais aussi dune éventuelle implantation de groupes islamistes chassés du Mali ou du Nigéria. «La Centrafrique nest pas devenue un foyer terroriste, mais elle pourrait le devenir si on ne fait rien», dit-il. Un message qui, croit-on à Paris, ne devrait pas laisser insensibles les Américains. Si tout se déroule comme prévu, la France augmentera ses effectifs en Centrafrique pour soutenir la future opération de maintien de la paix de lONU et lappuyer, comme au Mali aujourdhui, en tant que force de réaction rapide dotée dhélicoptères et de moyens de renseignement autonomes. «Nous ne voulons pas intervenir en première ligne, dans cette affaire nous jouons seulement un rôle de catalyseur», plaide un diplomate. La France veut éviter à tout prix un scénario à la Serval: au Mali, elle a mobilisé la communauté internationale et soutenu durant des mois le déploiement dune force panafricaine, avant de devoir intervenir seule en urgence pour stopper loffensive des groupes jihadistes. Au Mali, nous faisions face à un ennemi bien armé et déterminé. En Centrafrique, il sagit surtout de mettre un terme à lanarchie, cest un dossier à la portée de la communauté internationale, veut croire un responsable à Paris. Mais que se passerait-il, demain, si un massacre à grande échelle était commis? La France et ses soldats ne seraient-ils pas sous forte pression pour agir? On nen est pas là. La Centrafrique, ce nest pas le Rwanda, assure une source diplomatique. Qui ajoute dans le même souffle:«Dans les instances internationales, quand on parle de la Centrafrique, nos partenaires se tournent systématiquement vers nous pour nous demander ce qu’il faut faire...» Thomas HOFNUNG
Posted on: Thu, 07 Nov 2013 14:15:48 +0000

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