Un Président devenu émigré sanitaire dans un pays étranger… .Voilà maintenant deux longs mois que le Président des Algériens est absent du pays, hors des frontières nationales, dans un espace étranger, pour des complications de santé, et d’une singulière ininterrompue hospitalisation militaro-casanière en territoire français. Cette absence avec toutes ses répercussions négatives sur le bon déroulement et fonctionnement des institutions de la République, est tout d’abord, et avant tout autre considération, préjudiciable aux intérêts suprêmes de la Nation, et à la sécurité de l’Etat, vu qu’il a concentré la totalité des pouvoirs entre ses mains, depuis le coup de force révisionnel à la hussarde de la Constitution en 2008. De fait, cette éclipse médicale menace frontalement la cohésion, l’intégrité et l’existence même de l’Etat, pour ne pas soulever légitimement, et à juste titre, l’autre face de cette dérive à la morale républicaine, l’atteinte à la souveraineté nationale et le code d’honneur de la patrie, qui sont mis à rude épreuve, de désolation et de honte, de voir le Président de l’Algérie indépendante malade, épuisé et affaibli, devenu un refugié médical, voire un immigré sanitaire dans un pays étranger, loin des siens, et des compatriotes. L’Algérie mérite une meilleure et digne image de son Président pour qu’on la montre orpheline de la protection et l’assistance de ses authentiques enfants, et tomber aussi bas de l’échelle des Nations, en souillant sa grandeur et éclaboussant son rayonnement pour l’encastrer sans résistance dans les ténèbres de l’humiliation. Cinquante et un ans après avoir arraché son Indépendance et recouvré sa souveraineté, l’Algérie des Martyrs, est-elle redevenue un Département d’outre-mer français, pour que son Président y trouve refuge pour soins, au sein de ses infrastructures casanières-médicales entre les mains de médecins militaires étrangers ? A-t-on perdu à ce point notre honneur et dignité au point d’assister Ahuri, sans qu’on soit offusqué dans notre fibre patriotique, de voir le chef de l’Etat en exercice cloisonné dans un miniscule centre de santé militaire d’une puissance étrangère, où s’entassent des blessés de guerre et grands handicapés, diriger le pays, et tenir une réunion de travail souveraine, d’une haute confidentialité politique, et de stratégies de sécurité nationale, et ce, sous l’œil bienveillant et contrôle complaisant d’une puissance étrangère ? Cette hospitalisation casanière, hors des frontières est nuisible à l’Algérie et à ses intérêts, porte préjudice et menace sur la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat. L’heure est grave si on prend à la légère et sans soucis majeurs cette menace qui plane sur nos têtes, et elle peut devenir dramatique encore, si on s’entête à se complaire dans cette inconfortable et gravissime situation. Il est temps de répondre à l’esprit et à la lettre de la loi fondamentale du pays, et déclarer l’état d’empêchement et la mise en œuvre sans attendre de l’article 88 de la Constitution, et l’organisation d’une élection présidentielle anticipée. Le Haut Conseil de Sécurité doit prendre ses responsabilités ainsi que le Conseil Constitutionnel pour intervenir et valider constitutionnellement la vacance du poste de président de la République. Le sort salutaire de la Nation par cette issue honorable et légaliste, dépendra de la grandeur et de l’abnégation des hommes qui sauront être à la hauteur de l’évènement. Par Chemsedin Boudjedra Moudjahid- Cadre-Militant du F-L-N
Posted on: Thu, 27 Jun 2013 21:01:33 +0000
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