==================== Un débat - TopicsExpress



          

==================== Un débat nécessaire ==================== L’incident de mardi soir au Centre Bell m’en a rappelé un du même genre que j’ai vécu pendant la saison 2006-2007, alors que je portais les couleurs des Flyers de Philadelphie. Pendant la première période d’un match disputé contre les Rangers de New York au Madison Square Garden, mon coéquipier Todd Fedoruk s’était fait passer le knock-out par… Colton Orr. Fedoruk ne s’était jamais relevé et avait quitté la patinoire sur une civière. Cet événement nous avait scié les jambes, et avec le recul, je peux dire que nous n’avions absolument aucune chance de remporter cette rencontre. Continuellement, tout le monde se demandait comment Todd allait. La concentration avait vraiment pris le bord. Lorsque nous avions retraité au vestiaire pour le premier entracte, il avait été question de l’incident, mais les visages étaient longs, très longs. Absolument tout le monde était sous le choc. Il n’y avait rien que les entraîneurs pouvaient dire pour nous ramener sur le droit chemin. Je me souviens que le retour à la maison avait été particulièrement pénible, puisque chaque joueur réalise à ce moment qu’il n’y a pas que le hockey dans la vie. C’est qu’au fil des entraînements et des matchs, tes coéquipiers deviennent des membres de ta famille. Tu en viens à ressentir exactement la même chose que si c’était arrivé à ton frère ou à ta sœur. Heureusement, nous avions ensuite rapidement appris que Todd était hors de danger et toute la pression était soudainement tombée. Nous pouvions tourner la page sur ce triste incident. La culture de Bergevin Comme il en avait fait la preuve la saison dernière avec Lars Eller, le directeur général du Canadien Marc Bergevin était aux côtés de George Parros lorsqu’il a quitté la glace. Bergevin a véritablement instauré un sens de la famille au sein de toute l’organisation. Pour un joueur, il n’y a rien de mieux que de savoir que tes entraîneurs, ton directeur général et tes patrons te supportent à 100 pour cent. Que ça va au-delà de tes performances sur la patinoire et que les dirigeants s’intéressent à ce que tu vis dans la vie de tous les jours. Les résultats ne se font peut-être pas sentir immédiatement, mais la culture de Bergevin donne envie aux joueurs de donner tout ce qu’ils ont pour lui. Une lame à double tranchant Évidemment, le débat sur l’abolition ou non des bagarres a été ramené à l’avant-plan. Par contre, je n’ai pas vu beaucoup de gens se plaindre à la suite du premier combat entre Parros et Orr. Au contraire, plusieurs saluaient la décision de Bergevin d’embaucher Parros cet été… Le débat a sa raison d’être, mais je reste convaincu qu’une majorité de joueurs sont en désaccord avec leur disparition. Le raisonnement est le suivant : s’il n’y a plus de bagarres, comment les joueurs se feront-ils justice? Qui punira ceux qui jouent du bâton ou du coude? C’est pourquoi la disparition des combats est une lame à double tranchant. Il y aurait des conséquences. Cela dit, il faut absolument continuer d’en parler. Quelles solutions proposent ceux qui souhaitent leur disparition? Il ne faut pas oublier que le hockey est un sport où le niveau d’émotions est incomparable. Les joueurs n’ont pas le temps d’arrêter et de réfléchir. Source: RDS (Denis Gauthier)
Posted on: Thu, 03 Oct 2013 21:08:20 +0000

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