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Un ex-garde du corps kidnappé à Kampala, quand Paul Kagame « élimine » au-delà de ses frontières… (Direct.cd 16/08/2013 - 09:59) Le 12 août 2013, Kalisa Innocent, un ancien garde du corps du président rwandais Paul Kagame se promenait dans les rues de Kampala avant que des voitures non identifiées l’entoure, des personnes se présentant comme des policiers l’ont « kidnappé et conduit à une destination inconnue », affirme une source locale. Ce Kidnapping s’ajoute à une longue liste des pratiques « occultes » et ciblées du régime rwandais qui n’hésite pas à »éliminer » ses opposants, au-delà même de ses frontières. Décryptage par Direct.cd Kalisa Innocent qui a servi comme garde du corps du président rwandais Paul Kagame avait fui le Rwanda vers l’Ouganda pour des raisons de sécurité en 2010. Il faisait partie de l’Unité de protection présidentielle (le nom que l’on donne aux gardes du corps pour le président Kagame). Il a été arrêté et torturé avant d’être enfermé dans un conteneur de légumes en direction du « Safe House », le nom que l’on donne aux chambres de torture illégales à Kigali, capitale du Rwanda. C’est pendant son transfert qu’il réussira à s’échapper pour trouver refuge à Kampala, en Uganda, depuis fin 2010. Début 2011, il aurait reçu de menaces de la part des agents de sécurité rwandais qui opère en Ouganda. John Ngarambe un diplomate en poste à l’ambassade du Rwanda en Ouganda avec le lieutenant-colonel Burabyo auraient eux-mêmes appelé M. Kalisa, le sommant de « retourner immédiatement au Rwanda. » Les menaces se sont amplifiées après l’assassinat en décembre 2011 de Charles Ingabire, qui était lui-même un réfugié rwandais, correspondant de la BBC, et également un éditeur pour « Inyenyeri », un site web proche de l’opposition rwandaise. Charles Ingabire avait réalisé une interview pour le compte de la radio de la BBC en kinyarwanda avec Kalisa Innoncent qui expliquait le « nuage d’anxiété » couvrant la communauté rwandaise en Ouganda. Lors de sa première arrestation, Kalisa sera soupçonné de corroborer avec Victoire Ingabire Umuhoza, leader de l’opposition rwandaise et présidente des Forces démocratiques unifiées (FDU), elle-même emprisonnée à Kigali après un procès très politique. M. Kalisa sera également accusé de collaborer avec ceux qu’on appelle « la bande des quatre »: Lt Gen Kayumba, Col Karegeya, Maj Rudasingwa et Gerald Gahima. Le 12 août, sa famille publiait un communiqué où il est demande « à toute personne qui peut avoir des nouvelles au sujet de ses [Kadisa] allées et venues de contacter Human Rights Watch ou Amnesty International dès que possible ». Un communiqué publié notamment sur le site inyenyerinews.org. Des témoins à Kampala affirment qu’il aurait été « kidnappé » par des « agents de la police Ougandaise ». Ce qui laisse penser à une certaine complicité des autorités de Kampala. Outre la disparition de M. Kalisa et le meurtre de Charles Ingabire, le lieutenant Joel Mutabazi, un autre ex. militaire rwandais en exile, a été victime de tires par des individus non identifiés, s’en « sortant vivant que par la grâce de Dieu », affirmait notamment un de ses proches. Il est rapporté que l’enlèvement des anciens militaires et les politiciens sont devenus normale en Ouganda, « les autorités ougandaises ne semblent pas beaucoup se soucier de ces crimes sur leurs terres », affirme un analyse du site Inyenyeri.org. En 2010, le régime de Paul Kagame était déjà secoué par une spectaculaire affaire sur la tentative d’assassinat Faustin Kayumba. Le 19 juin 2010, cet ancien proche du président Paul Kagame, aujourd’hui un critique virulent du président rwandais, poursuivi pour « actes terroristes » par Kigali, a été blessé par balle à l’estomac par un inconnu devant son domicile, selon le témoignage de son épouse Rosette Nyamwasa. La police sud-africaine avait alors ouvert une enquête pour tentative de meurtre. L’épouse de M. Kayumba, Mme Nyamwasa, accusera le régime du président Kagame d’être derrière cette «tentative d’assassinat ». L’ex-chef d’état-major rwandais, et ancien ambassadeur du Rwanda en Inde, avait fui son pays pour l’Afrique du Sud en mars de la même année après avoir été accusé par les autorités d’être responsable d’actes terroristes, dont des attaques à la grenade qui avaient fait deux morts le mois précédent à Kigali. Il a depuis mis en cause le président Kagame en l’accusant de dérive autoritaire et en le soupçonnant de corruption. Au chef de l’État rwandais qui le mettait au défi de s’expliquer devant la justice de son pays, le général Nyamwasa avait répondu, dans une tribune publiée le 30 mai 2010 par le quotidien ougandais Daily Monitor : « Dans une démocratie, les gens s’adressent à la justice pour résoudre un conflit, mais dans une dictature, les gens s’enfuient pour mettre leur vie à l’abri. Si un dirigeant ne sait pas pourquoi ses concitoyens s’enfuient, alors il est incapable de gouverner. » La rédaction, Direct.cd - See more at: fr.africatime/rwanda/articles/un-ex-garde-du-corps-kidnappe-kampala-quand-paul-kagame-elimine-au-dela-de-ses-frontieres#sthash.YjLpnmfA.dpuf
Posted on: Sat, 17 Aug 2013 20:39:57 +0000

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