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Un mort de trop pour déni de soin à la prison centralE de Makala: LISEZ COMMUNIQUE DE PRESSE N° 17/ACAJ/2013 « Un détenu décède à la prison centrale de Makala à Kinshasa par manque des soins médicaux appropriés » Kinshasa, le 26 octobre 2013 - L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) déplore le décès de Monsieur TSHIBASU SHAUMBA Justin à la prison centrale de Makala dans la nuit du 25 au 26 octobre 2013. Il fait partie de 13 personnes[1] enlevées en date du 18 janvier 2013 par les agents de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR), entre 2 heures du matin et 12heures, rassemblées dans la parcelle sise avenue Ngakati dans la commune de Limete , et présentées à la presse comme « appartenant à un mouvement insurrectionnel » qui aurait été constitué pour porter atteinte à la vie du Chef de l’Etat ainsi qu’à celle du Premier Ministre, à l’aide d’une machette et de quelques bouteilles vides. Ces personnes furent détenues, un groupe au cachot de l’ANR et un autre à celui de la DEMIAP, où elles ont été victimes d’actes de torture et autres traitements ou peines cruels, inhumains et dégradants notamment la fellation, pour les contraindre à faire des aveux. Après une détention arbitraire de plus ou moins 86 jours sans droit de visite d’avocat ou de membres de famille[2], elles furent transférées à l’Auditorat Général des FARDC qui les plaça, en date du 17/04/2013, sous mandat d’arrêt provisoire sous RMP 1456/MBF.13 à la prison militaire de Ndolo sans être préalablement auditionnées ni soignées. Le 10 mai 2013, l’Auditorat Général des FARDC les transférera au Parquet Général de la République qui, à son tour, transformera le dossier RMP /1456/MBF.13 en RMP V.025/PGR/2013/SMM avant de les placer en détention à la prison centrale de Makala, toujours sans droit aux soins médicaux. Les 16 mai et 27 juillet 2013, lors de leur présentation en chambre du conseil, leurs avocats avaient demandé au juge d’ordonner, sans succès, leur libération provisoire pour qu’ils se fassent soigner. « C’est depuis le 16 mai 2013 que nous avions alerté les autorités judiciaires de la nécessité de faire soigner Messieurs TSHIBASU Justin sans succès », a déclaré Me Didier Kalemba, chargé de protection à l’ACAJ. « Aux termes de l’article 18, alinéa 5 de la Constitution de la RDC, tout détenu doit bénéficier d’un traitement qui préserve sa vie, sa santé physique et mentale ainsi que sa dignité », a-t-il ajouté. Ce cas rappelle celui de M. Eugène DIOMI NDONGALA, Président du parti politique d’opposition Démocratie chrétienne (DC) et porte parole de la Majorité présidentielle populaire (MPP), qui a été brutalement arrêté à Kinshasa/ Gombe, le 8 avril 2013, par des policiers sous commandement du Colonel Célestin Kanyama et transféré à l’inspection provinciale de la Police nationale congolaise, avant d’être conduit le lendemain au Parquet Général de la République. Il est accusé d’être à meneur du mouvement insurrectionnel dénommé « Imperium », auquel les 13 personnes précitées aurait appartenu, et faussement de « viol sur mineurs ». Il est bénéficiaire de trois ordonnances de mise à résidence surveillée que le Procureur Général de la République refuse d’exécuter jusqu’à ce jour sans raison légale. Depuis plusieurs mois, il est détenu à la prison centrale de Makala et son état de santé s’est sérieusement détérioré. Il souffre notamment d’un début de paralysie du bras droit suite aux violences subies lors de son arrestation. Mais les autorités compétentes refusent de le transférer à la clinique Nganda pour y recevoir des soins médicaux appropriés, alors que le médecin visiteur de la prison centrale de Makala et celui de l’hôpital militaire de référence du camp Kokolo, qui l’ont examiné, ont tous recommandé à ce qu’il soit hospitalisé dans un centre médical afin d’y passer des examens et recevoir des soins adéquats. Depuis le 23 juillet 2013, il est placé en isolement cellulaire suite à la diffusion d’une interview par la Radio France Internationale sur sa situation. L’ACAJ continue à exiger à ce que les autorités compétentes le libèrent, comme les 12 autres, sans condition. Et qu’une enquête indépendante, efficace, exhaustive et impartiale soit menée, et ce, afin d’identifier les responsables de leur enlèvement et détention au secret, de les traduire devant un tribunal civil indépendant, compétent et impartial et leur appliquer des sanctions pénales, civiles et/ou administratives prévues par la loi. Et que les conclusions de cette enquête soient rendues publiques. Pour contact presse : Me Didier Kalemba, Chargé de protection à l’ACAJ democratiechretienne.org/2013/10/27/communique-de-lacaj-un-detenu-decede-a-la-prison-centrale-de-makala-a-kinshasa-par-manque-des-soins-medicaux-appropries/
Posted on: Sun, 27 Oct 2013 20:07:49 +0000

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