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Un parfum d’éternité (1, 2, 3, 4 & 5) (Texte commencé le 1er juillet 2013 dans un café du centre de Rabat) (Avec mes vifs remerciements à mes amies Ouafae et Laila pour m’avoir éclairé le chemin !) -1- Aujourd’hui, je sais que j’ai longtemps mérité et que je mérite encore et toujours de vivre ; ne serait-ce que pour cet évènement qui s’est passé devant mes yeux en ce jour béni et qui, jusqu’au plus profond de mon être, a bien eu sur moi l’effet d’une secousse tellurique d’une grande amplitude !... A vous chers lecteurs et chères lectrices, l’histoire d’un évènement qui, à bien des égards, va certainement chambouler ma vie de fond en comble! M’étant désormais libéré du poids de décennies de déceptions, de déboires, de désillusions, mais aussi de victoires certaines, je crois qu’à partir de ce 1er juillet 2013, je vais pouvoir vivre ma vie, me délestant de cette charge qui me faisait continuellement revenir en arrière et ressasser un passé toujours présent, bloquant l’évolution de mes faits et gestes vers plus de créativité et de liberté et surtout, vers l’enterrement d’une histoire qui, plus je la trimballais avec moi partout où j’allais, plus elle m’empêchait de vivre et de prendre enfin mon envol !... Et maintenant, je vais vous faire des révélations ! Il y a un peu plus de 30 ans, j’ai eu la chance d’avoir un enfant beau comme le jour !... C’est peut-être vrai qu’il était un peu chétif, que ses yeux étaient en concave et ses membres squelettiques, qu’il criait tout le temps jusqu’à perdre l’âme et qu’on disait autour de nous qu’il n’aurait jamais la force de gagner un tant soit peu d’autonomie, de se nourrir convenablement ne comptant que sur lui-même, qu’il lui serait impossible de se défendre face à toute cette adversité qui nous entourait… Mais il est vrai aussi que c’était mon enfant, que je ne pouvais me permettre de le renier malgré tous les malheurs qu’avait engendrée sa venue au monde, que je l’aimais comme le fruit de mes entrailles et comme la plus belle chose qui me soit arrivée jusqu’alors ! Un amour paternel profond et sécurisant, de nature à assurer une évolution dans un climat de bien-être au nouveau-né qui, en raison de certains facteurs indépendants de ma volonté que je préciserai en détail plus tard, serait fui, expatrié, banni, montré de tous les doigts, tant par des « amis » que des ennemis, forcé à vivre une véritable excommunion, à errer dans des contrées éloignées à des années-lumière des siens, condamné à l’exclusion perpétuelle et à la mort lente !... Dans ce cadre, à mon grand malheur mes ami(e)s et alors que je fondais de grands espoirs en ce tout premier enfant d’une lignée que j’espérais riche et abondante, à peine quelques jours après sa naissance, des bandits de grands chemins, désirant le tuer dans l’œuf, lui assenèrent des coups de poignards dans différentes parties de son corps, à commencer par la tête qui était de loin la plus visée, ainsi que dans le cœur dont on rêvait d’étouffer la moindre pulsation… Dans leurs caboches de gangsters, un petit qui venait à peine de naître, ayant encore le corps si délicat et n’ayant développé aucune immunité, déshydraté par le manque terrible de lait maternel, traitreusement délaissé par sa grande famille qui, en principe, devait le bercer jusqu’à maturité, acculé à vivre dans un désert affectif et dans un isolement total des multitudes de sa terre natale… Un petit né dans ces conditions et de façon prématurée, ne pouvait absolument pas tenir et était voué à disparaitre de façon on ne peut plus certaine !... Les uns prétendant que même au stade embryonnaire, celui-ci avait une forme étrange, donnant déjà des signes avant-coureurs de difformités à venir, que ce sera un monstre qu’il fallait rapidement et avant qu’il ne soit trop tard massacrer, avant qu’il grandisse, prenne, des dimensions colossales et démesurées, avant qu’il soit prêt à mettre au monde une armée de petits lui ressemblant comme deux gouttes d’eau… Car, selon eux, ce sera alors une grande calamité qui s’abattra sur son pays, le Maroc ! -2- Vous imaginez, vous, chères lectrices et chers lecteurs, un enfant venant de naître, considéré comme un grand danger pour un Etat avec ses polices et ses armées et allant jusqu’à renverser un régime appartenant à une dynastie de 4 siècles ?! Pour les sécuritaires du royaume chérifien, il fallait absolument s’attendre au pire ! Car il ne s’agissait pas seulement d’un morveux et minuscule mioche sorti tout droit des entrailles d’une grande pécheresse et d’un père saltimbanque, mais bien de toute une armée de petits monstres prêts à envahir une terre paisible, vivant dans le bonheur absolu depuis la nuit des temps, commandée par des anges envoyés du ciel, baignant dans une ambiance d’équité et de justice, ne connaissant, ni oppression aveugle, ni répression sanguinaire, ni corruption généralisée, ni détournement de fonds publics établis comme système de gouvernement, ni niveau dramatique de pauvreté, ni chômage déclaré, ni chômage feutré… Une terre où tous les citoyens ne cessent de vanter les louanges du « Big-Commandeur », de multiplier les courbettes en sa royale présence, de lui baiser les mains et parfois même les pieds pour avoir daigné les honorer de sa bénédiction divine… Une terre où on n’aurait nul besoin d’un quelconque service de police, du moment que tout bon citoyen remplit cette mission de surveillance du territoire de façon naturelle et spontanée et où on joue des coudes afin d’être le premier (ou la première) à divulguer la moindre petite information concernant la sécurité du royaume et la défense de la patrie… Une terre qui connait une abondance de richesses, un surplus en denrées alimentaires de première nécessité (utilisé d’ailleurs dans le soutien de pays frères et amis dans le besoin ou victimes d’une catastrophe ou d’une autre)… Une contrée où l’éradication des maladies et des grandes épidémies qui frappent de plein fouet d’autres pays, est citée en exemple, où le taux d’alphabétisation est inscrit dans le Guinness, où l’égalité entre l’homme et la femme est un modèle à suivre, surtout venant d’un pays aux spécificités culturelles plutôt tenaces, où la liberté de la presse est instaurée de façon définitive et irrévocable et où la fin des privilèges et des passe-droit est désormais établie de façon claire et nette et oh combien garantie à travers des lois draconiennes et des verdicts drastiques et implacables… Un pays où le formidable progrès scientifique et technologique, est désormais cité comme modèle de développement pour tous ces pays arriérés qui n’ont, ni la chance, ni le privilège, d’avoir un zaïm représentant de Dieu sur terre et bénéficiant de la baraka de ses ancêtres grands bâtisseurs d’un patrimoine, alliant héritage architectural local, à des phares de postmodernité, telle cette mosquée construite grâce à des dons spontanés et massifs des citoyens… Vous imaginez un pays baignant dans l’extase et la béatitude, envahi par une armée de petits morveux venus d’Ailleurs ?!... Pensez-vous un seul instant, que ces valeureux chevaliers qui veillent de nuit comme de jour à notre sécurité, à notre paix et à notre bien-être, permettront un jour l’invasion du pays de nos ancêtres, de la part d’une cohorte de martiens prêts à tout dans le ferme objectif d’éradiquer la race des seigneurs qui nous nourrissent, de rendre caduc la constitution votée à 99%, d’annuler ces institutions qui font régner l’euphorie dans la Cité, de prendre le pouvoir par la force et d’instaurer leurs propres lois étrangères à nos traditions et à nos valeurs ?!... Ainsi, selon les critères de « sélection de race » de ceux qui, dans le temps, avaient droit de vie et de mort sur nous, l’enfant qui venait de naître dans une maison située sur la route de Sefrou à Fès, était difforme, mongolien, empli de tares qui le rendaient dangereux pour la race humaine de cette terre communément appelée la Citée des Gens Heureux ! Ils prétendaient notamment que, ni sa mère génitrice qui s’appelait « Hourriya » (une femme rejetée par la société dont je vous conterai l’histoire de notre rencontre), ni moi-même qui représentais alors tout ce dont ils avaient une peur bleue, ce qui leur manquait pourtant atrocement, ce qu’ils honnissaient de façon vorace pour ne pas l’avoir approché, ce qu’ils évitaient surtout d’avoir afin de préserver leur quiétude, ainsi que les équilibres précaires existant au sein de la société depuis des millénaires… ne méritions d’avoir cet enfant !!! Un enfant issu d’une idylle intense et innocente ! Un enfant de cet amour platonique longtemps fredonné par les amants de différentes nationalités et chanté par les poètes dans des langues différentes, appelé chez nous « weld el 9e7ba » (fils de pute) ! Un fils naturel qui n’était pas le fruit d’un mariage contracté selon les règles sacro-saintes d’une société entremêlée dans les sables mouvants du Moyen-âge des ténèbres…. Et donc un enfant « 7aram », rejeton d’une nuit de débauche auquel on devrait interdire la vie dans une société probe, profondément croyante et respectueuse des traditions, des us et coutumes, bénéficiant jusqu’à la Fin des Temps, d’une stabilité et d’un équilibre que nul n’avait le droit de remettre en cause ; serait-ce un enfant isolé dans le cosmos et ne pouvant, en principe, faire de mal à personne…. -3- « Chez ces gens-là Monsieur », tout ce qui sortait du cadre était à châtier, à bannir, à déraciner et à honnir ! Tout ce qui était déclaré « non conforme », devait être relégué aux oubliettes, enterré sous des murs de mutisme et de béton qui grossissaient à vu d’œil, le corps déchiqueté par les prédateurs, secourus parfois suivant une volonté divine, par d’autres victimes auparavant lynchées elles aussi et agonisantes… Les uns amorçant le travail d’attaque-surprise en mettant la cible à terre, fracassant sa tête et l’empêchant de se relever, les autres venant à la rescousse jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucune résistance, aucune lueur d’espoir, aucune envie de vivre… Il y a 31 ans mes ami(e)s, j’ai eu un enfant alors que je ne m’y attendais même pas moi-même ! Et dès que j’ai jeté un regard de biais sur l’éclat de ses yeux, l’énergie qu’il dégageait et qui était bien visible sur l’ensemble de son corps, sur ces éclairs qui jaillissaient de son magma intérieur, sur cette vitalité qui annonçait une fougue certaine… Dès que j’ai vu ce nourrisson accroché aux mamelles de sa maman et avec toutes les flammes de la jeunesse qui m’animaient alors, j’ai pensé qu’un prénom et un seul lui collerait comme une seconde peau… Un prénom de Lumières ressortant déjà et comme par magie, en lettres de feu sur son front !... Ainsi, sans aucune intervention, ni de la part de ma dulcinée Hourriya qui brûlait de désir d’enlacer son nouveau-né, ni de moi-même qui vivais sur des braises ardentes dans l’attente de son cri originel et de son sourire éblouissant, notre enfant était venu au monde avec son identité, son caractère et sa personnalité propres, gravés dans les gênes !... Son prénom, n’étant que l’aboutissement d’un long processus de gestation… Déjà, longtemps avant la conception de notre enfant, Hourriya (que certains parmi les lecteurs et lectrices connaissent bien), avait souffert d’indifférence, d’isolement, d’incompréhension générale, de vils complots parfois même ourdis par des gens considérés comme étant très proches et devant, en principe, protéger, et la mère nourricière, et ce petit joyau de chérubin !... Les attaques se succédant et ayant pris un rythme effréné, finissaient par prendre l’allure d’une guerre ouverte, se déroulant sur plusieurs fronts et où tous les moyens étaient bons !... Et c’est dans ce contexte qu’est née ma raison de vivre : cet être de feu sorti du fin fond de mes entrailles !... -4- Mais d’abord, qui est cette femme qui m’avait subjugué par sa beauté et dont le charme m’avait envahi corps et âme et me hantera jusqu’à mon dernier souffle ? Quelle est cette courtisane séductrice et aguicheuse qui a tant fait de ravages autour d’elle avant (et certainement après) notre première rencontre ? Qui est cette reine des cœurs, cette maitresse des grands esprits, cette déesse de la vie, de la conscience, de la créativité et du libre-arbitre, cette femme qui vous captive, vous embrase, vous démolie et vous reconstruit de façon perpétuelle, cette fée qui vous fera retrouver l’innocence de votre enfance, la fougue de votre jeunesse et la raison de vos vieux jours, qui vous fait vivre le paradis et l’enfer, d’inimaginables héroïsmes et une damnation éternelle ?... Quel est cet éclat de soleil dans vos longues nuits ténébreuses ? Quelle est cette étoile dans le firmament de votre voûte céleste ? Cette comète qui vous montre continuellement le chemin, mais que vous n’arriverez jamais à captiver ? Quelle est cette lumière qui est en vous et qui jaillit en même temps de partout et de nulle part ? Quelle est cette vague qui vous envahie, vous grise, vous enlace et vous emporte loin de vous-même et des autres ? Quelle est cette force capable à elle seule de vous faire oublier pères et mères, langues, nations ainsi que toutes sortes d’appartenances héritées de la naissance à la mort et jusqu’à ce Dieu qui, en principe, serait omnipotent dans les cieux et sur terre ?... Et d’où lui vient cette énergie qui vous fait faire des miracles, qui vous pousse jusqu’à des extrémités que vous étiez à mille lieux d’imaginer, qui vous fait venir à bout de l’impossible, abattre les montagnes les plus résistantes et escalader les étoiles les plus lointaines ?... Serait-elle l’une des divinités du Nirvana, venue tester notre ténacité, notre courage et nos preuves de bravoure devant l’adversité, secouer nos croyances les plus ancrées et ce dans le seul but de nous faire chavirer et de nous pousser à apprendre comment nous relever encore et toujours ?... serait-elle l’incarnation de la mort de nos absolutismes, notre révolte permanente sur nous-mêmes et sur les autres, la destruction des conformismes, des idées reçues, des archaïsmes et des stagnations où nulle évolution n’est possible, la démolition des tabous de toutes formes et à tous les niveaux, la personnalisation de la vie qui reprend toujours le dessus malgré tout et contre tous ?... Hymne à la beauté, chant céleste repris en chœur par des nuées d’anges, poème épique qui a traversé les civilisations et les siècles, pulsation divine qui nous accompagne du stade embryonnaire et durant toute notre vie, essence vitale qui nous fait continuellement vibrer, remémorer notre mission sacrée sur cette terre sans laquelle nous perdrions notre condition d’êtres humains…. C’est cette UNE ET INDIVISIBLE sans laquelle la vie n’aurait aucun goût et ne mériterait pas d’être vécue et dont le nom englobe tous les êtres, toutes les cultures et hante l’ensemble de nos rêves les plus fous !... -5- En 1982, quand mon enfant est né, nous avons mené une vie publique durant une dizaine de jours, sillonnant les routes, nous arrêtant dans une ville ou une autre du Maroc, déclarant solennellement notre amour aux déshérités, aux opprimés et à ceux et celles qui souffraient dans le monde, ne nous voilant jamais la face comme le faisaient d’autres qui vivaient pourtant la même situation que nous… Parfois, une personne charitable nous donnait un peu d’argent afin que nous puissions survivre, une autre parlait de nous, sans pour autant oser nous venir en aide… Mais rapidement, telle une trainée de poudre, la nouvelle de notre existence se transmettait de bouche à oreille. Les uns étaient ébahis que nous puissions tenir, certains priant pour nous, demandant au créateur de nous sauver la vie et de nous protéger des canailles qui nous cherchaient noise, d’autres par contre nous traitant de tous les noms, nous déniant même le droit à la parole et à une vie digne et sans ombrages !... Et comme « nul n’est prophète dans son pays » et que personne ne nous a adoptés réellement et totalement, nous procurant ainsi sécurité, longévité et protection contre nos détracteurs, je me pris à rêver de nation clémente et de concitoyens solidaires, de centres d’accueil pour personnes dans ma situation… Malheureusement, je me rendais vite à l’évidence : l’amère réalité était que je devais me considérer comme étant seul au monde et que je n’avais qu’à compter sur moi-même afin de subsister et de permettre à mon enfant de continuer à vivre ! J’étais parfois traité de fou à lier, d’inconscient, d’irresponsable !... Sans famille, je ne pouvais fonder aucun espoir en quiconque, ni m’attendre à ce que certains remuent ciel et terre pour ma cause! D’ailleurs, aucune page d’annonces des grands journaux marocains, n’avait publié la nouvelle de la naissance de mon enfant, ni plus tard celle de ma petite tournée à l’intérieur des villes de mon pays. Et comme dans le temps les médias étaient tous partisans, il me fallait –parait-il-, une carte d’appartenance à un parti ou un autre, ou sinon un acte d’allégeance, un profil de sympathisant ou une histoire de suivisme aveugle et de Béni-oui-oui docile et reprenant en chœur les slogans des zaïms, afin que je puisse bénéficier de leur bénédiction sans failles et d’avoir le droit de traverser ce pont qui me fera enfin goûter aux joies de la reconnaissance !… N’ayant rien de tout ça et agrippé à ma vocation d’indépendance, tant dans mes actions qu’au niveau de ma pensée, il fallait absolument que je prenne conscience d’une chose : il ya des choix dans la vie qu’il faudrait assumer, surtout que même les grands chantres de la démocratie au Maroc, reconnaissaient parfois que celle-ci n’était encore qu’un beau rêve qui n’arrivait pas encore à sortir de nos têtes afin de secouer nos cœurs, de couler dans nos veines et de se matérialiser en actes !... Dans un pays en proie au sous-développement depuis des siècles, une initiation à la démocratie était nécessaire, sinon vitale ! Et ce, jusqu’à ce que des comportements, une éthique, des méthodes de gestion tant dans les médias qu’au sein des organisations politiques et de la société civile en général, deviennent des réflexes, appartenant désormais à une nouvelle mentalité et à une culture ouverte et moderne rompant avec les esprits tribaux et renfermés de naguère… En 1982, à part 1 ou 2 titres (qui d’ailleurs ne résistaient jamais longtemps !), nous n’avions pas de presse indépendante et notre société n’arrivait pas encore à s’ouvrir aux grands changements de l’époque et aux droits humains avec leur connotation universaliste, coupant de façon définitive et radicale avec le clientélisme, le sectarisme et l’esprit de caste, de famille, de tribu et de zaouïa, qui vous faisait agir suivant l’adage et le grand précepte de la religion des opportunistes : « après moi le déluge » ! En dépit de tout ceci mes ami(e)s, durant ces 10 journées de survie en raison d’une permissivité passagère de la part des autorités et malgré le silence des médias et le mutisme des organisations concernées, je suis dans l’obligation de reconnaitre que nous avons reçu, mon enfant et moi, plus de 1000 soutiens de la part de citoyens et citoyennes libres et ce dans toutes les villes que nous avions traversées (un chiffre qui me sera communiqué plus tard)… Ce qui prouve si besoin est, que notre société est vivante et d’une grande générosité et que, malgré le fait que nous étions inconnus, ces Marocains au cœur grand comme le monde, peuvent parfois faire preuve d’élans de solidarité sans failles, vous aimer de façon profonde et désintéressée, vous tendre la main quand vous êtes sur le point de chavirer, vous accompagner dans des tunnels longs et sinueux et ce jusqu’à ce que vous rencontriez une issue, vous protéger contre tous les ennemis, réels et potentiels, joncher votre chemin de fleurs fraichement cueillies, détruire les embûches qu’il y a sur cette voie qui vous mènera finalement vers la lumière du jour !... Et que de fois mes ami(e)s (longtemps après ces 10 jours de calme précédant la tempête), j’ai eu le plaisir de rencontrer des hommes et des femmes que je ne connaissais parfois même pas, qui se remémorent toujours cette époque, le nom de mon enfant ainsi que les détails de son histoire, proclamant encore leur fierté de l’avoir pris dans les bras jadis, de l’avoir dorloté, soutenu et porté dans les nues !... Ah ! Que je suis fier d’appartenir à cette « race » d’êtres humains libres et solidaires ! Et comme je déteste les vers de terre qui acceptent l’humiliation, ravalent leurs colères bien-fondées et n’arrêtent jamais de ramper jusqu’à ce qu’un fugitif du monde des cavernes, les écrase lors de son passage dans notre univers ! (A suivre)
Posted on: Sat, 06 Jul 2013 07:39:48 +0000

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