Une fois nétant pas coup de plume, jai décidé de vous compter une histoire. En effet, je parle de compta et joue sur les mots (euh... enfin sur les chiffres en l’occurrence ^^), car en fait, il sagit plus de se marrer en faisant un décompte du nombre de niaiseries invoquées plutôt que de narrer un quelconque roman féerique. Mais bon, pour vous faire plaisir, je vous rassure : à la fin ils vécurent heureux et eurent beaucoup denfants. Je veux parler de Sinus et Cosinus bien évidement (et non pas de Remus et Romulus !ça na strictement rien à voir !) ! Cela remonte déjà à longtemps et est toujours dactualité mais le récit complet est encore assez méconnu... Au tout débus étaient deux êtres rigoureusement identiques, représentants chacun fidèlement lidée que lon pouvait se faire à lépoque de la houle marine, tandis que se développait lart de voguer. Tous deux étaient assez fiers de tenir ce rôle, et s’évertuaient à le remplir à merveille. Très contents deux-même, néanmoins attentifs aux attentes de lautre. Effectivement, leurs courbes étaient telles quils saimaient éperdument, trouvant toutes les qualités à leur alter ego, à en devenir presque jaloux, mais ne se croisaient finalement quen de rares occasions, comme sil y avait une force qui les maintenait constamment à lécart, en déphasage. Et donc, bien quidentiques, ils devaient passer la plupart du temps seuls, et étaient vraiment impatients de pouvoir se retrouver à intervalles réguliers. Cest alors que survint un grand bouleversement. Entre temps le triangle rectangle était apparu, obligeant notamment la somme des angles à faire 180 degrés, et il a fallu accueillir un nouveau convive, une tierce partie, dans ce qui risquait de devenir une partie à trois : Tangente. Cela vint tout remettre en question lorsque ce dernier annonça aux deux premiers que toutes leurs fameuses courbes qui parurent jadis si harmonieuses, nétaient en réalité que le résultat de rapports de longueurs dans cet horrible triangle tout plein dangles. Eh oui, côtés adjacent, opposé et hypoténuse étaient passés par là. la situation sest peu à peu amplifiée jusquà devenir poivrée, quand ils se sont persuadés que lun deux était en trop et quil fallait en choisir un. Mais lequel ? On nallait certainement pas tirer à pile ou face, les probas nexistaient pas. Ca a duré pendant des siècles, on a écouté les arguments de chacun. Sinus soutenait que cétait lui qui avait le privilège de lancienneté, accusant Cosinus de sêtre contenté de rajouter le préfixe co. Lautre rétorquant quil avait le privilège de la nouveauté car Sinus lui, aurait refusé de rajouter le préfixe. Sentiment qui sest dailleurs exacerbé avec les formules pour le sinus et le cosinus de la somme et la différence de deux nombres, où lon accusa Cosinus dans ses formules dêtre raciste et menteur, à cause de son absence de mixité avec Sinus, ainsi quà cause de linversion du signe de lopération. Je vous épargne ensuite les luttes intestines avec lintroduction des fonctions circulaires réciproques et hyperboliques, pour faire court, sinon ça ferait trop de détails. Dautant quun compromis fût finalement trouvé, et quon décida que cétait plus sage de décider que Cosinus est pair, tandis que Sinus est impair. Certains ont aussi essayé de projeter Sinus en ordonnées, et Cosinus en abscisses, mais toujours dans le cercle unité. Ya aussi une histoire dexponentielle complexe avec des développements limités, mais là jai peur que plus personne ne lise, ou de dériver vers un autre sujet genre série de Fourier. Les groupes topologiques séparés localement compact attendront encore un peu. Tout est bien qui fini bien, sauf pour ceux qui ont mal au crâne, surtout un dimanche sans doliprane. ^^
Posted on: Sun, 24 Nov 2013 09:08:32 +0000
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