Une perte ∞ Un jour, je regardai vers la Terre et vis ton ombre. Je me suis retourné, je t’ai vu et revécu. Un beau matin de tristesse et désespoir j’ai tourné ma tête vers le ciel et entendu ton âme. La mort est une naissance, tu vivais dans mes bras désormais tu vis dans mes pensées. Mon cœur, lui, ne cesse de te penser. Les jours passent, mes yeux te cherchent, mes pensées te ravivent, mon être tente de t’oublier sans y parvenir. J’ai peur que le temps efface nous souvenirs, ton sourire, tes habitudes. Il est difficile de décrire ce que l’on ressent aux personnes extérieures. Je ne cesse de recasser la dernière fois que je t’ai vu allongé et en paix. Les larmes coulèrent sur mes joues, tout en sachant qu’une partie de mon cœur s’envolait dans ta perte. On disait « nous » en parlant avenir, prévoyant le futur. On se pensait inatteignable par la gravité du temps. Je pleure désormais nos dernières secondes en repensant qu’elles ne se reproduiront jamais. Même si Terre-Ciel nous séparent je préfère me rappeler nos bras qui s’enlacent. On parlait de se tenir main dans la main jusqu’à ce qu’elles s’unissent désormais je garde ton âme en moi pour un jour te rejoindre. La suite ne me fait plus peur tant que tu es en moi. J’aimerais raccourcir mon voyage sur Terre, en finir avec le regard de désespoir jeté par les gens sur ma situation. Seule, moi, ai le droit de porter jugement sur mon cas. Ils ne connaissent pas la douleur, pensent la comprendre mais refont le monde en se comparant à moi. Vous pensez connaître ma vie, alors que chacun est différent. Vous jugez sans avoir vécu, sans regarder mes yeux, sans même feindre de comprendre mon raisonnement. Je les vois, je ne te vois plus. Ils sont là, tu n’es plus là. Le vide compose désormais mon quotidien. On se réveillait, désormais je m’endors. Je vivais, désormais je survis. Je pensais, désormais j’oublie. Avant j’espérais désormais je souffre. On me demande d’oublier mon passé, refaire mon présent et repenser le futur. Seulement ma vie c’était toi et t’oublier c’est perdre vie. Tout donner, tout perdre. Tout penser, devoir tout oublier. Ce qu’on a construit je devrais le détruire. L’homme a inventé les mots pour que je puisse écrire ton sourire, s’il a inventé l’amour, on a réinventé l’union. Sans toi plus rien n’a la même couleur, le temps est gris mon cœur faiblit, les gens aigrit. Dans tes bras la pluie nous clos à la maison, cœur contre cœur, mon cœur accélère, et je ne regarde personne. Mon quotidien, mes journées, tout se passe désormais sans toi à mes côtés. Le temps t’a enlevé mais n’ pas effacé les gravures de l’amour. On a beaucoup espéré sans avoir eu le temps d’honorer nos promesses. On s’est aimé comme des amants, chamaillé comme frère et sœur et soigné comme des mères. Malgré tout cela, on t’a ôté de mes bras. Un accident, une erreur mortelle. Tu n’avais rien fait, et ils sont arrivés : allongé, des personnes qui ne sourient pas, de la souffrance, les battements de ton cœur qui ralentissent. Ne t’excuse pas, gardes ton dernier soupir pour dire je t’aime. Les gens oublieront tes erreurs, une fois mort, ils préfèreront dire des choses fausses et bonnes plutôt que vraies et dures. Tu étais un homme, tu es désormais un ange.
Posted on: Sat, 16 Nov 2013 20:30:20 +0000
Trending Topics
Recently Viewed Topics
© 2015