Union des banques francophones : la solidarité interculturelle - TopicsExpress



          

Union des banques francophones : la solidarité interculturelle par l’économie Bientôt deux ans, la première réunion des banques francophones s’est faite sous le pavillon de l’OIF à la veille de la Journée internationale de la Francophonie. L’ambition de l’Union des banques francophones rappelle les enjeux de l’économie et du financement des PME. Du Sommet de Québec (2008) à celui de Montreux (2010), puis de Kinshasa (2012), la Francophonie institutionnelle confirme la place de la Francophonie économique comme outil stratégique au service de la croissance. La 2ème Rencontre internationale de la Francophonie économique (RIFE) à Québec (juin 2012), a souligné la complémentarité entre société civile et institutions francophones : elle a validé l’existence d’une solidarité économique destinée à favoriser l’émergence de solutions susceptibles d’appréhender les opportunités et les risques liés à la mondialisation des échanges. Ce qui, au plan non institutionnel, est réalisé, depuis 2011 par le Réseau des Associations professionnelles francophones (RAPF). Depuis le 20 septembre 2012, les banques francophones affichent une volonté de se mettre en réseau, au sein d’une Union des banques francophones. Paris, Afrique : soutien aux PME Après le 1er Sommet bancaire francophone de Paris (4 mars 2011), initié par l’Union des banques arabes, les acteurs financiers ont souhaité se structurer autour d’une charte, pour parvenir « à une meilleure régulation, favorisant la diversification des économies et contribuant à la lutte contre la pauvreté» (1). Il s’agit d’échanger des informations, des expériences et de bonnes pratiques bancaires. Une première conférence s’est tenue à Marrakech, en 2012, sur le thème de l’« accompagnement et de l’environnement de la petite et moyenne entreprise. En termes d’emploi, de création de richesses, de valeur ajoutée et de constitution de lien social, les PME jouent un rôle fondamental sur le continent africain. Situées, le plus souvent, dans le secteur informel, elles ne peuvent bénéficier ni des aides de l’Etat, ni de conseils qualifiés leur permettant d’entrer dans une logique « entrepreneuriale ». Dès lors, elles ne peuvent pas : • former des salariés ; • avoir une vision à long terme • envisager un développement pérenne. Les banques africaines peuvent jouer ce rôle de partenaire en développant des services financiers adaptés aux petites entreprises, en favorisant une meilleure maîtrise des outils de gestion et de management et en renforçant leur capacité à formuler « une demande bancable». Finance et jeunesse francophones Le développement du tissu entrepreneurial est corrélé avec l’évolution démographique. Une population jeune et active constitue un vivier de créateurs. En 2050, 29% de la jeunesse mondiale sera africaine, et représentera 22% de la population active. Sur les 9 milliards habitants, 2 milliards seront africains (2) .La part de l’Europe dans la population active mondiale sera alors de 6,5%. En 2050 : l’Afrique devrait héberger 85% des 715 millions de francophones et bénéficier d’une croissance supérieure à 5%. Tous les signaux d’une future clientèle bancaire francophone sont réunis. Mutations bancaires en cours Les banques francophones doivent donc être très attentives à ce réservoir de clientèle d’autant que le système bancaire parallèle est évalué à 52 500 milliards d’euros : 33,5 fois le PIB de la France. Dans son dernier rapport du 18 novembre 2012, le Conseil de stabilité bancaire (CSB) préconise un renforcement de la réglementation de ce système financier. Depuis 2010, son encadrement figure dans l’agenda du G20. Il constitue une priorité de l’Union Européenne car, comme l’a souligné Michel Barnier, commissaire européen, il représente « des chaînes de financements alternatifs qui sont complémentaires aux crédits bancaires et qui ont pour bénéficiaire direct l’économie réelle» (3). Pour les banques traditionnelles, le segment des petites et moyennes entreprises pourrait compenser d’éventuelles défaillances de celui des grandes entreprises. La concurrence liée aux services numériques, notamment l’essor du mobile banking, ne doit pas non plus être négligée. L’Afrique et le Moyen Orient, avec un taux de croissance 10% (4) en 2011 contre 6% en Asie Pacifique, représentent la zone la plus dynamique au monde. NOTES : (1) Discours de M. Abdou Diouf, secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Paris le 4 mars 2011. (2) prb.org – Les Afriques 5 octobre 2009 (3) Latribune.fr, 27avril 2012 (4) Marc Rennard, Directeur exécutif chargé des opérations en Afrique, Moyen Orient et Asie pour France-télécom Orange dans AM Business décembre 2012
Posted on: Thu, 11 Jul 2013 09:10:25 +0000

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