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Voici, ci-dessous, mon interpellation au conseil communal du 25 novembre 2013 concernant lexpulsion au Gesù. Interpellation faite à Mr Kir, Bourgmestre et au Collège de Saint-Josse-Ten-Noode. Je Vous en souhaite une bonne lecture. Derya Bulduk ------------------------------------------------------------------------------------------- Saint-Josse-Ten-Noode, le 19 novembre 2013 Interpellation au Conseil communal de Saint-Josse-Ten-Noode du 25 novembre 2013 Expulsion au Gesù Bref rappel des faits… Le 31 octobre 2013, à la veille d’un long week-end, le bourgmestre prend un arrêté de police ordonnant l’expulsion des occupants du Gesù sous 24h. Rien ne se passe pendant le week-end et le collège reste sourd à toute tentative de conciliation. Le lundi 4 novembre au matin, 200 policiers avec casques, boucliers et matraques investissent les lieux, bousculant au passage les quelques élus, avocats, membres des différentes associations (tel que la ligue des droits de lhomme, droit de lenfant, médecins du monde) et voisins qui voulaient s’interposer. Certains membres de la presse nont dailleurs pas été épargnés. Sur le fond du dossier, il est clair que le bâtiment était insalubre, invivable, dangereux même pour ceux qui l’occupaient, qu’il s’y passait des choses pénalement répréhensibles et que les habitants et commerçants du quartier souffraient régulièrement de nuisances liées à cette occupation. Il fallait vider ce bâtiment. La question est de savoir s’il fallait le faire dans ce qui ressemble à de la précipitation, à la veille de l’hiver, sans concertation et de cette manière. Je serai donc intéressée de connaître les raisons de la date choisie. Pourquoi ne pas l’avoir fait avant ou après, pendant une période plus propice comme le printemps ou l’été ? Même si on comprend qu’il faille montrer sa détermination et sa force pour éviter une confrontation, pourriez-vous nous éclairer sur la raison d’un tel déploiement de force? 50 ou 100 policiers n’auraient-ils pas été suffisants, d’autant plus qu’il restait essentiellement des femmes et des enfants au sein du Gesù? Aviez-vous des indications sur un risque de résistance violente des occupants ou de mobilisation externe qui auraient pu dégénérer? Pouvez-vous également nous indiquer le coût de cette opération ? Pourquoi aussi cette absence totale de communication avec les associations, les avocats, la Région (le Secrétaire dEtat au Logement avait organisé une réunion à laquelle vous ne vous êtes pas rendu), etc. pendant les 4 jours qui ont précédé l’expulsion ? Ceci a provoqué encore plus de stress, de crainte et de peur parmi les anciens occupants. Je pense que ce qui est fait, est fait. Pas moyens de revenir en arrière. Lheure est à la reconstruction. Il est important actuellement de suivre ces personnes et de remédier à leur situation précaire. En tant que MR, nous insistons, encourageons et invitons le collège à éviter des cas comme le Gesù et à prendre les mesures nécessaires à temps et de manière réfléchie, sans laisser pourrir la situation. Plusieurs autres questions se posent dans ce dossier, notamment: 1- On parle de zone de prostitution et de malfrats; ces personnes ont-elles été clairement identifiées ? Si c’est le cas, combien dentre eux ont été arrêtés lors de lexpulsion? A quelle date remonte les présumées avances dune présumée prostituée à ce fonctionnaire de la commune? Pourquoi a-t-il attendu pour porter plainte seulement en cette même date du 4 novembre? 2- Combien de personnes ont-elles été relogées à ce jour et où? Ces logements étant de transit, pouvez-vous nous donner la durée des contrats de location et nous confirmer que vous allez mettre fin à l’occupation à la fin de cette période? Avez-vous prévu un accompagnement pour leur permettre de profiter de ces quelques mois pour trouver une situation durable? 3- Quid des personnes qui restent sans logement à ce jour? Sait-on où ils se trouvent ? Sont-ils en rue ou a-t-on prévu un abri le temps de leur trouver un logement de transit? 4- Il est apparu dans la presse quun accord entre la commune et le propriétaire des lieux a été convenu quasi au lendemain des expulsions. Quen est-il de cet accord et la raison? Quid du projet initial, à savoir lhôtel avec logements? Si un accord a bel et bien été conclu, ce lieu étant insalubre, des travaux doivent être entrepris; qui les prendra en charge? La commune ou le propriétaire? Ces travaux sont-ils compris dans le montant de plus de 60.000 euros prévus par la commune pour la sécurisation des lieux ? Y aura-t-il un loyer à payer et de combien? Tout ceci étant, est-ce dans loptique dune future expropriation? Derya BULDUK Conseillère communale Groupe MR
Posted on: Wed, 20 Nov 2013 21:56:50 +0000

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