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Voici le texte rétrograde et machiste de Guy Fournier : " Tous les écrans Va-t-on finir de féminiser Nico ? Guy Fournier Journal de Montréal, Publié le: mercredi 24 juillet 2013, 19H20 | Mise à jour: jeudi 25 juillet 2013, 11H34 La semaine dernière, Pénélope McQuade recevait Jean-François Mercier. À un moment donné, pour lui signifier qu’il n’a pas terminé son propos, Mercier pose la main sur le genou de l’animatrice. Plus tard, souhaitant faire un commentaire, il récidive pour interrompre l’animatrice. Tout de suite, elle riposte en disant: «Je tiens à préciser, Jean-François, que ça fait deux fois que tu me touches. Je préfère t’en avertir!» Malheureusement, ni toutv ni YouTube ne relaient l’émission de Pénélope, si bien que je n’ai pas pu la voir. Si j’y fais allusion, c’est que des amis m’en ont parlé et que deux lecteurs m’ont écrit pour me souligner cet incident. Aucun ne peut dire si l’animatrice faisait une blague ou lançait un véritable avertissement à l’humoriste, mais ces amis et lecteurs m’affirment qu’ils ont ressenti un malaise à la suite de la répli­que inattendue de l’animatrice. Jean-François Mercier ne fait pas dans la dentelle, c’est bien connu, mais je le crois beaucoup plus fort en gueule qu’osé dans ses gestes, particulièrement avec les femmes. Je suis convaincu qu’il voulait simplement attirer l’attention de l’animatrice. DES CHARMES BIEN ÉTALÉS Pour son talk-show, Pénélope n’est jamais vêtue comme une religieuse. En cela, elle s’inscrit tout normalement dans le courant contemporain des animatrices qui s’habillent de «peu de choses» pour peu qu’elles aient confiance en leurs attraits. Nos animatrices sont pourtant loin de la désinvolture des animatrices et des hôtesses de la télévi­sion italienne auprès desquelles même Anne-Marie Losique paraîtrait bien réservée, presque «mémère». Malgré le généreux étalage qu’elles font de leurs charmes, particulièrement l’été, la plupart des jeunes femmes d’aujourd’hui s’insurgent ou s’indignent dès qu’on les remarque ou que les regards masculins se font plus insistants. En général, les décolletés sont d’autant plus plongeants que la poitrine est seyante et les jupes d’autant plus courtes que les jambes sont attirantes. POURQUOI JOUER LES OFFENSÉES ? Pour qui donc ces femmes déploient-elles tous leurs atours? Pour elles-mêmes? Ça m’étonnerait… Sûrement pas pour attirer l’attention des autres femmes, qui sont en général très criti­ques et très avares de compliments les unes envers les autres. C’est donc pour se faire remarquer des hommes, ce qui est tout à fait en accord avec la généti­que de l’espèce. Mais pourquoi jouer les offensées dès que l’homme mord à l’appât, dès qu’il ose un œil plus curieux ou risque un compliment, si maladroit soit-il? Veut-on en arriver à une génération d’hommes si amorphes et si éteints qu’ils ne réagissent plus à rien? Des hommes qui sont toujours au neutre quelles que soient les tentations qui leur passent sous le nez? Des hommes toujours d’accord avec ce que madame propose, toujours plus niais aujourd’hui que la veille, mais moins que demain? C’est tout à fait le genre d’homme que la publicité télévisée nous présente depuis quelques années. Une publicité souvent conçue par des femmes ou par des hommes qui culpabilisent encore pour le machisme de leurs grands-pères et de leurs aïeuls. Ces mauviettes que nous présente la publicité et celles qui peuplent trop souvent nos séries et nos téléromans nous préparent de belles générations d’eunuques. Entre un Nico sans épine dorsale et un taliban macho et rétrograde, il doit bien y avoir une place pour un homme normal qu’on n’a pas dépouil­lé de toutes ses caractéristiques génétiques. Hein, Nico? Hein, Pénélope?
Posted on: Thu, 25 Jul 2013 18:36:43 +0000

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