XXVème Dimanche, Année C Argent serviteur ou argent - TopicsExpress



          

XXVème Dimanche, Année C Argent serviteur ou argent trompeur… Notre monde compte deux grands mystères qui ne laissent personne indifférent : L’argent et l’amour ! Sur le thème de l’amour, nous sommes bien servis sous toutes les coutures depuis les tissages immoraux des plaisirs charnels qui proposent le commerce bien lucratif de la traite de la chair humaine, en passant par la sirène des poètes et autres artistes louangeurs de l’amour. L’amour a concentré tant d’écrits de philosophes, de penseurs et même forgé de nouveaux métiers de conseillers diurnes ou nocturnes par différents canaux de communication. En religion, l’amour demeure encore la pierre angulaire de l’architecture pour le chemin, la vérité et la vie avec Dieu. Par contre, au sujet de l’argent, toute la science qui s’emploie à en parler, limite le vocabulaire économique à des initiés. C’est un cercle fermé qui nous exclut du débat d’un sujet qui nous concerne tous. A savoir, qui a créé l’argent ? Qui a le contrôle de l’argent ? Quelle est la finalité de l’argent ? Pourquoi le système financier en place fait le malheur de trois quart de la population mondiale, plutôt que de promouvoir la vie à travers l’organisation qu’on est en droit d’attendre de l’argent ? Si la production qui nous semble la véritable richesse, ne fait pas défaut dans le monde, pourquoi l’argent nous empêche d’y accéder ? En ce vingt-cinquième dimanche ordinaire de l’année liturgique C, le thème de l’argent est fort heureusement présent dans les textes d’Amos et de l’Evangile de Luc. Amos nous montre clairement que l’injustice ne se trouve pas dans l’argent mais bien dans l’emploi qu’en font les « trompeurs » appelés oppresseurs. Animateurs de la vie économique, les trompeurs se livrent à des manipulations : diminuer les mesures, augmenter les prix et fausser les balances. L’âpreté au gain sans scrupule est si poussée à bout que même la vie humaine manque de poids devant le jeu de leurs intérêts : « Nous pourrons acheter le malheureux pour un peu d’argent… ». Sans foi ni loi, l’argent devient ainsi le maître du jeu, le maître de celui qui le possède, même par une fortune étourdissante. L’argent serviteur finit par asservir dans un monde sans Dieu. Dans la page d’évangile, Jésus nous propose une parabole qui souligne bien l’aspect « normal » des manières d’agir sans Dieu dans la corruption. Cependant, sans faire l’éloge de la malhonnêteté, Jésus bouscule notre conscience sur la voie de sortie prudente du gérant habile. Menacé de perdre sa gérance, ce dernier espère être reçu chez ceux dont il a diminué les dettes ! C’est cette habileté qui manque aux chrétiens qui aspirent aux demeures éternelles. Des chrétiens sans charité, sans aumône, sans esprit de détachement et dont les mains restent encore fermées sur leur argent trompeur. Et si chez nous en Côte d’Ivoire, nous consentions à remettre la dette de nos offenseurs, et si l’argent nous rapprochait les uns des autres, et si nous devenions des hommes et des femmes qui « prient en levant les mains vers le ciel, saintement, sans colère ni mauvaise intention. »
Posted on: Thu, 19 Sep 2013 11:42:33 +0000

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