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demannde de solidarité avec nous frere a lile !!!!!! Ce vendredi, au 71e jour de grève de la faim, les sans-papiers de Lille ont reçu l’aumône d’un nouveau communiqué de la Préfecture du Nord, concédant qu’elle examinera les dossiers « conformément à la règle du cas par cas acceptée par tous », et que ceux-ci « feront l’objet, dans le cadre des textes en vigueur, d’un examen bienveillant ». Un calendrier sera établi avec les associations et « les dossiers les plus urgents sur le plan de la situation des intéressés seront traités dans les 15 jours ». Faisant preuve d’un esprit de conciliation sans limites, le Préfet accepte même « un débat sur l’arrivée d’une nouvelle association », laissant entendre qu’il pourrait accepter dans les instances de négociation le CSP59, représentant les sans-papiers, qui en est exclu depuis les années Sarkozy. Rappelons que ce même CSP59 avait lancé la révolte des sans-papiers, dès l’été 2007 d’intronisation de la nouvelle présidence, ce qui ne leur était toujours pas pardonné jusqu’à cette concession en forme jésuitique. Le même jour, le ministre de l’Intérieur trouvait utile d’affirmer qu’il ne cèderait pas, comme s’il pouvait faire l’économie de prendre en compte ces dizaines de sans-papiers (encore 38, ce samedi, en ce 72e jour) qui ont soutenu plus de deux mois de grève de la faim pour obtenir leur régularisation. Il répondait à "l’action des associations“, les manifestations qui se sont multipliées sur tout le territoire, ces deux dernières semaines, depuis l’occupation de la Nonciature apostolique, à Paris, le 31 décembre, suivie de celle du Parti socialiste, rue de Solférino, devant lequel se tiennent quotidiennement des rassemblements. Hier encore étaient occupées une église dans le 93 et une bourse du travail dans le 92. Valls répondait aussi à l’interpellation du Président de la Ligue des Droits de l’Homme, Pierre Tartakowski, réclamant, dans une lettre ouverte datée du 10 janvier, « une autre orientation de la politique gouvernementale vis-à-vis des étrangers », et rappelant qu’il est de sa « responsabilité de ministre de l’Intérieur de s’assurer que les dérives de ces dernières années cessent ». Le Président de la LDH dénonce aussi la récente circulaire du ministre qui ajoute « une très rigoureuse limitation des situations éligibles à la régularisation », avec « l’exigence de bulletins de salaire sur toute la période de référence, ce qui évacue de façon massive et négative toutes celles et tous ceux qui subissent nécessairement le système du travail non déclaré ». Car non seulement, qu’il le veuille ou non, le gouvernement se doit de régulariser les sans-papiers lillois qui ont livré « une longue et cruelle grève de la faim pour l’obtention de la régularisation de leur séjour en France », comme le rappelle Pierre Tartakowski, mais il se doit de prendre en compte la leçon de cette grève et annuler pur et simplement l’exigence de fiches de paie pour régulariser des personnes que la loi contraint à travailler au noir ! Dimanche, les grévistes de la faim diront s’ils mettent un terme à leur jeûne. D’ores et déjà, ils méritent les remerciement de l’ensemble des sans-papiers pour être parvenus à mettre en évidence l’absurdité de la nouvelle circulaire qui, en demandant l’impossible, condamne au désespoir. On leur doit aussi la renaissance du mouvement des sans-papiers. Celui-ci semblait exsangue après des années de combat héroïque contre Sarkozy – auquel la gauche doit en grande partie sa reconquête du pouvoir. En soutien aux grévistes de Lille, les sans-papiers en lutte ont démontré comme jamais leur capacité à se mobiliser solidairement, et simultanément, à travers le pays, reprenant leur chant de guerre, entonné par le 9e collectif en occupant l’ambassade du pape : « on n’est pas fatigués, on n’est jamais fatigués, la lutte continue ». Quant au ministre, il leur doit non seulement leur régularisation, mais des excuses pour mener une politique destinée à satisfaire l’électorat de droite au prix de la dignité et de la santé des gens. C’est en fait à tous qu’il doit des excuses pour avoir mis en danger pendant tant de jours la vie d’hommes et de femmes qui demandent simplement à son administration de faire son travail, en examinant leur situation comme il se doit, avec humanité et bienveillance, et avec un calendrier, c’est-à-dire dans un délai raisonnable. C’est ce même vendredi, pendant que le ministre plastronnait qu’il n’y aurait pas de « régularisation massive », que monsieur Ribeiro, citoyen cap-verdien vivant en France depuis douze ans, père d’un petit garçon français âgé de six ans et scolarisé à Martigues, s’est fait sauvagement tabasser par la police des frontières, à l’aéroport de Roissy, parce qu’on voulait le forcer à embarquer dans un avion. A Lille comme à Martigues, il n’est question que d’humanité. Comme on a vu, la Préfecture du Nord n’hésite pas à rappeler que l’examen au cas par cas est aujourd’hui accepté par tous. S’il est certain qu’un titre de séjour s’attribue individu par individu, tout le problème depuis plus de quinze ans, c’est que les instructions racistes distillées par les lois, comme par les circulaires ministérielles, ont méthodiquement organisé une situation kafkaïenne pour toute une catégorie de population, ces étrangers qui ne demandent qu’à vivre en paix et dont les politiciens démagogues ont fait leur bouc émissaire. Ainsi que le relève le CSP59, alors même qu’elle tente une « sortie de crise », la Préfecture du Nord aura pris soin de gommer son engagement oral, lors d’une réunion avec les représentants des sans-papiers le 9 janvier, d’examiner les dossiers pas seulement avec « bienveillance » et en respectant un « calendrier », mais d’un point de vue « humanitaire ». C’est pourtant bien de ça qu’il s’agit. faite la partager barakallahou fikoum merci
Posted on: Wed, 07 Aug 2013 22:00:26 +0000

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