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le 11 octobre 2013 à 19:48 Artiste musicien congolais, albinos de son état, Alain Samwanda a su briser les mythes qui régnaient autour des albinos et a réussi une carrière musicale enviée par plusieurs autres artistes de la région de Beni. Aujourd’hui a conquit un large public et a fait de ses prestations musicales un espace pour passer le message sur le respect et la dignité des albinos. Par Fiston Mahamba à Beni. Rencontre Alain Samwanda, mieux connu sous le nom de scène de Brandom Samwanda est né dans une famille où la moitié d’enfants sont albinos. Très tôt ses parents lui disent que l’albinisme n’était pas une malédiction pour la famille ou un phénomène mystique comme le prétendait la société dans la culture locale, mais plutôt une maladie. Cela lui permit de dépasser tout ce qui ce disait autour des albinos dans la société. « J’étais le rare albinos qui fréquentait l’école à cet époque dans la ville de Beni. Je me souviens que plusieurs parents sont venus demander aux enseignants de changer de classe de leurs enfants car dans notre classe il y avait un albinos. » Tout en hochant la tête ce jeune d’une vingtaine d’années nous déclare que parfois il se retrouvait seul sur un pupitre, les autres élèves craignant de s’asseoir avec lui. Un espoir? De plus en plus les gens commençaient à avoir plus d’informations sur l’albinisme. Les médecins démontraient aux parents que l’albinisme est une maladie génétique de la coloration de la peau et non un phénomène diabolique comme le faisait croire la tradition locale. « C’est lorsque après moi, mes parents ont mis au monde d’autres enfants avec une coloration normale de la peau puis d’autres enfants albinos qu’ils ont été convaincu de ce que disait le médecin, dès lors ils ont changé leur attitude dans leur façon de nous traiter. » déclare cette star toujours souriante. Il témoigne que ses parents ont pesé de leur poids pour faire comprendre aux parents d’autres enfants albinos que ces derniers étaient des êtres humains comme les autres. «Petit à petit l’attitude d’autres parents envers leurs fils ou filles albinos changeait positivement et des nombreuses familles nous appuyèrent dans cette lutte pour la dignité des albinos » nous souffle Dyna, de teint brune, frère ainé à Alain Samwanda. Les albinos, selon la coutume locale sont des êtres qui ne meurent pas, à l’approche de la fin de leur vie sur terre, ces derniers disparaissent dans la nature. Pour Alain Samwanda la mort des quelques albinos dans la région a changé la conception que les gens avaient de cette couche vulnérable. «A la suite de la mort d’un albinos dans notre quartier, aussi plus tard la mort d’une de mes sœurs albinos, les gens se sont rapprochés de moi. » Tout en déplorant quelques cas de discrimination envers les albinos à nos jours, Alain se dit être satisfait des avancées enregistrées dans la reconnaissance des albinos en tant qu’humains à part entière par la société. La lutte continue Après les études qu’il n’avait malheureusement pas achevées suite au problème de vision dont ont toujours souffert plusieurs albinos, Alain Samwanda à embrasser une carrière musicale. Les choses vont bien marcher pour lui. Artiste aux multiples talents, celui-ci se fait découvrir dans un orchestre de son quartier par son aptitude à interpréter plusieurs artistes musiciens de renommée de la musique congolaise dont Madilu Système, Papa Wemba, Pépé Kalé, King Kester Emeneya, Dindo Yogo, Koffi Olomidé, Ferre Gola et tant d’autres. En 2008 Alain Samwanda quitte Beni pour s’installer à Kasindi, un poste frontalier entre la RDC et l’Ouganda. Il crée son orchestre et très vite il trouve un sponsor qui l’amène à Kampala, la capitale Ougandaise. Là il va non seulement côtoyer les grandes vedettes de la musique congolaise et étrangère comme le Général Defao Matumona avec lequel il a eu à collaborer dans un projet d’album. Il profite de son séjour en terre Ougandaise pour s’imprégner de la situation des albinos dans ce pays. «En Ouganda, l’Etat intervient dans la lutte contre la discrimination à l’endroit des albinos et finance quelques projets pour leur épanouissement tant social qu’économique, ce qui n’est pas le cas en RDC » regrette Alain. Il dit que cet aperçu de la situation des albinos en Ouganda lui a motivé à poursuivre sa lutte pour la reconnaissance de ses frères. Revenu au Congo depuis 2012, il a initié pendant ses prestations scéniques la campagne Nao ni Watu « ndlr ils sont aussi humains » par laquelle il sensibilise la population à reconnaitre et concourir au respect de la dignité des albinos. A la fin de notre entretien Alain Samwanda alias Brandom a résumé son message à ces termes « je demande à mes frères et sœurs albinos d’avoir un espoir qu’un jour cette situation s’améliorera comme c’est le cas dans d’autres pays. Ce qui est important pour eux c’est de contribuer à la lutte pour notre dignité en dénonçant les cas isolés dont ils sont victimes, au gouvernement congolais je plaide pour un accompagnement en faveur des albinos à travers des projets spécifiques comme il le fait avec les autres groupes vulnérables. Enfin à la population en général et aux parents en particulier je leur demande de nous appuyer dans notre combat car un enfant albinos peut naitre dans n’importe quelle famille sans qu’on s’y attende, d’où nous avons tous le devoir d’éclairer notre société sur l’albinisme. »
Posted on: Fri, 11 Oct 2013 19:37:41 +0000

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