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random-rainfalls/ DES CHUTES DE PLUIE ALEATOIRES... Dans la nature, les arts, et notre façon de nous comporter et de penser le monde qui nous entoure et ce qui nous constitue, il existe d’évidentes similitudes de formes et de motifs qui se répètent, à différents niveaux et à l’infini, et cela depuis toujours. Certains systèmes vertueux et élégants que la nature a formés se retrouvent dans l’architecture et les plans urbains, et les structures atomiques, moléculaires et cellulaires réapparaissent, quant à elles, dans la composition de nombreuses musiques actuelles. Cependant, nous n’avons pas encore pris pleine conscience des possibilités de découvertes et de progrès qu’offre l’application de telles corres-pondances, et les chercheurs en sciences, arts et philosophie qui ont perçu l’intérêt d’un travail commun dans cette direction sont aujourd’hui trop peu nombreux. Le scientifique Edward O. Wilson, dans son ouvrage intitulé Consilience (L’Unicité du Savoir), n’hésite pas à citer Herbert Read : ‘‘Le but de l’art est (...) la création d’un monde synthétique et cohérent avec lui-même à travers des images qui nous disent quelque chose de l’univers, de la nature, de l’homme et de l’artiste lui-même.’’ Pour le philosophe Peter Sloterdijk, ‘‘La manière qu’ont les artistes d’habiter parmi les choses implique la coopération avec les formes en apparition, qu’elles proviennent de la nature, de la culture ou du cosmos des signes et des modèles scientifiques. La maison de l’artiste est pleine d’hôtes étrangers, point dans le treillage du monde, un nombre magique, un point de vue sur les couleurs pures.‘‘ Les pièces ici présentées sont toutes tirées d’un vaste ensemble signifiant. Cet ensemble, ce corpus d’oeuvres en évolution constante, est le reflet honnête des structures qui composent mon esprit. Je travaille avec des éléments de la nature visible pour tenter de faire apparaître la nature invisible, en-deçà des choses qui nous sont données à voir et que nous percevons de manière souvent trop immédiate. Ce travail est un effort continu de sensibilité accrue aux choses qui ne se présentent pas toujours à nos sens de manière évidente, à cet ensemble confus de vie et de mort, aux rythmes cycliques. En partant d’une observation humble et sensible du réel, je crois que l’art se doit d’être le corps réel du vrai, pour manifester et rendre visibles les arcanes du monde. Rainer Rochlitz, dans Subversion et Subvention, nous dit que ‘‘L’oeuvre d’art est le partage intersubjectif d’un monde subjectif, une publication de l’intime.’’ L’obstacle à une transmission directe, de la puissance symbolique originale (et idéale) de l’oeuvre, à la lecture par le spectateur, est évident. Le problème se pose alors à l’artiste de créer une grammaire visuelle intelligible à un niveau universel. Je sais que d’une combinaison d’éléments a priori étrangers les uns aux autres résulte inévitablement une production artistique de nature fictionnelle. En effet, je crois nécessaire d’utiliser la fiction pour sortir de la réalité, et ainsi accéder au réel, à ‘‘ce qui n’est pas encore apprivoisé’’. Andrei Tarkovski déplorait à juste titre que l’homme contemporain manque de spiritualité : ‘‘Par spiritualité, je veux dire l’intérêt que porte l’individu au sens de la vie.’’ IN BETWEEN RAIN DROPS... Everywhere in nature, in the arts and in our way of behaving and thinking about the world around us and about what constitutes us, there are obvious similarities in shapes and patterns that are repeated, at different levels and infinitely; this has always been so. Certain virtuous, elegant systems formed by nature can be found in architecture and urban planning, and atomic, molecular and cellular structures reappear in the composition of much of today’s music. However, we are still not fully aware of the possibilities of discovery and progress offered by the application of these correspondences, and today far too few scholars in the sciences, arts and philosophy have understood how significant such a common effort would be. In his book entitled Consilience (The Unity of Knowledge), scientist Edward O. Wilson is quick to cite Herbert Read: “The goal of art (…) is to create a synthetic world consistent with itself through images that tell us something about the universe, nature, man and the artist himself.” For philosopher Peter Sloterdijk, ‘‘The way artists have of living among things implies cooperation with forms as they appear, whether they come from nature, culture or the cosmos of scientific signs and models. The artist’s home is full of foreign guests; it is a point on the world’s trellis, a magic number, a point of view on pure colours.” The pieces presented here are all drawn from a vast, meaningful ensemble. This ensemble, this constantly evolving corpus of works, is an honest reflection of the structures that form my mind. I work with elements of visible nature to try and show invisible nature, within the things we are given to see and which we often perceive too immediately. This work is an ongoing effort of heightened sensitivity to the things that do not always appear obvious to our senses, to this confused ensemble of life and death with its cyclical rhythms. By starting with a humble observation sensitive to what is real, I believe that art should be the real body of the true, in order to manifest and make visible the world’s mysteries. Rainer Rochlitz, in Subversion et Subvention, tells us that “The work of art is the intersubjective sharing of a subjective world, a publication of the intimate.” There is an obvious obstacle to the direct transmission of the work’s original (and ideal) symbolic power to the spectator’s reading. For the artist, the problem then arises of creating a visual grammar that is universally intelligible. I know that a combination of elements that are apparently foreign to one another inevitably results in a fictional artistic production. Indeed I think it’s necessary to utilise fiction in order to get away from reality and thereby to access what is real, “what is not yet domesticated.” Andrei Tarkovski rightly lamented that contemporary man lacks spirituality: “By spirituality, I mean the interest the individual has in the meaning of life.”
Posted on: Sat, 21 Sep 2013 12:39:54 +0000

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