Élection présidentielle Rajoelina remet tout en cause lundi 17 juin 2013, par Bill Lors de sa visite à Toliara le président de la Transition, Andry Rajoelina, candidat à la présidentielle du 24 juillet 2013 - du moins jusqu’à ce que la CENIT publie un autre calendrier -, s’est montré très remonté contre la communauté internationale. Dès l’inauguration de la « cité masoandro » (les trano mora), il a exhorté les jeunes propriétaires de ces « Trano mora » à faire confiance en l’avenir de ce pays. Et c’est devant des jeunes et des étudiants universitaires qu’il souligne les difficultés endurées par le pays actuellement à cause de la cohabitation entre des dirigeants qui n’ont visiblement pas la même vision. « Le pays traverse un tournant imprenable en ce moment, mais les autorités transitoires ne comptent en aucun cas abdiquer devant ces difficultés », a-t’il déclaré. Selon le communiqué de la Présidence de la Transition, il a fait preuve d’un optimisme inoxydable quant à la situation politique actuelle. Il a exprimé ouvertement son esprit combatif. « Andry Rajoelina n’a pas peur des adversaires mais ce sont ces derniers qui ont peur d’Andry Rajoelina », a-t-il déclaré. En tout cas, le président candidat persiste et signe qu’il demeure candidat à la présidentielle contre vents et marées et qu’il ne peut que sortir vainqueur de ce combat car il a toujours été champion face à quiconque. D’ailleurs, il remet tout en cause, à commencer par la feuille de route qu’il dit imposée par la communauté internationale ; il a oublié de dire à la population tuléaroise que cette feuille de route a été rédigée par Simão et Norbert Lala Ratsirahonana et que c’est Andry Rajoelina lui-même qui avait fait part de cela aux chefs politiques de « sa mouvance » de l’époque pour les exhorter à la signer. Il a oublié également de dire que la feuille de route est désormais une loi et qu’il faut dans un État de droit, l’appliquer et que la transgresser est passible de sanctions. Pour Andry Rajoelina, « la Feuille de route a imposé la cohabitation. Beaucoup sont les personnalités qui ont été condamnées par le Tribunal alors que par la magie de l’amnistie disposée par la Feuille de route, certaines d’entre elles peuvent actuellement participer aux élections… », regrette-t-il. Il faut dire que bien avant la feuille de route, le président de la Haute autorité de transition de l’époque avait nommé ces mêmes personnalités auxquelles il pense, à de hauts postes dans le gouvernement ou permis à d’autres de siéger dans d’autres institutions tout en sachant que toutes ces personnalités avaient maille à faire avec le Tribunal. Aujourd’hui donc, Andry Rajoelina dont le nom est écrit dans la feuille de route comme président de la Transition, remet sur le tapis les dispositions de la feuille de route sur l’amnistie et le travail effectué par la commission ad hoc de la Cour suprême et du FFM (Conseil de réconciliation). À beaucoup d’égards, Andry Rajoelina sème le doute dans les esprits pour se faire valoir et pour démontrer qu’il n’y est pour rien dans la situation dans laquelle se trouvent à l’heure actuelle le pays et la population malgache mais c’est de la faute aux oppresseurs étrangers, bref à la communauté internationale. En fait, il rejette le « ni, ni » et le fait que la communauté internationale veut écarter des candidats jugés « indésirables » pour diverses raisons. Il dit précisément : « La Communauté internationale ne veut pas de ma candidature aux élections présidentielles car je n’accepte nullement de me laisser manipuler comme de vulgaire marionnette. En tout cas, tout le monde sait que, ma conviction ayant été profonde et totale dans tout ce que j’ai entrepris, je gagnerai ces élections présidentielles. Raison pour laquelle l’on essaie par tous les moyens de m’écarter de ce sillon électoral ». madagascar-tribune/Rajoelina-remet-tout-en-cause,18854.html
Posted on: Mon, 17 Jun 2013 09:10:31 +0000
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