État dentaire des patients pris en charge pour un cancer des - TopicsExpress



          

État dentaire des patients pris en charge pour un cancer des VADS. bit.ly/17hpPNM Il est habituel de souligner le mauvais état dentaire de patients pris en charge pour un cancer des VADS. Toutefois il est difficile de faire la part entre ce qui pourrait être le reflet d’un contexte socioculturel et ce qui serait un agent causal incontestable. Nous pouvons malgré tout supposer que les traumatismes dentaires répétés sur des chicots dentaires, les modifications du pH salivaire engendrées par une infection chronique peuvent avoir un rôle, au moins comme cofacteurs, dans la genèse de ces cancers. Seule une étude chinoise a conclu qu’un mauvais état dentaire pouvait être un facteur de risque indépendant pour les cancers de la cavité buccale. Toutefois, la plupart des études tendent à montrer que l’impact de l’alcool tabagisme prévaut largement sur le contexte dentaire ou prothétique dentaire. Facteurs nutritionnels Un cas particulier mérite d’être individualisé, celui du syndrome de Plummer-Vinson ou Kelly Patterson, décrit simultanément et respectivement aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Il s’agit d’un syndrome associant une anémie sidéropénique et une atrophie des muqueuses digestives, retrouvé dans 50 à 90 % des cas de cancers de la région du rétro cricoïde (sous-localisation hypo pharyngée), notamment chez la femme, et ce en dehors de toute exogènes. L’amélioration de la diététique avec l’apport de fer dans 1235 l’alimentation a fait chuter radicalement la fréquence de ce syndrome et de ce type de cancer [60]. Les carences vitaminiques, notamment en vitamines A [61] et C [62], liées à une alimentation mal équilibrée faciliteraient l’éclosion des cancers d’une façon générale par l’intermédiaire d’une accumulation de radicaux libres [63]. La moindre incidence des cancers en cas d’alimentation riche en légumes et en fruits est incontestable ; c’est ainsi que le risque de cancer de l’oropharynx et de l’hypo pharynx est 3 à 5 fois moindre selon l’importance relative de ce type d’aliments [4]. L’alimentation mal équilibrée avec un excès de consommation de graisses d’origine animale, qui caractérise les patients ayant un cancer des VADS, pourrait être l’expression d’un contexte socioéconomique, ou la traduction des désordres générés par l’alcoolisme autant que d’être de réels facteurs épidémiologiques ; la valeur statistique de leur association au risque de cancer diminue notablement lorsque les données sont ajustées sur le tabac et l’alcool [64] (grade C). En raison de l’implication probable de carences vitaminiques dans la cancérogenèse des cancers des VADS, des essais thérapeutiques basés sur l’administration de dérivés de la vitamine A ont été réalisés. Mackerras et al. ont montré que la prise de bêta carotène pouvait diminuer le nombre de cancers des VADS [65] (grade C). Dans une première étude, Hong et al. Avaient montré que l’administration d’un dérivé de la vitamine A, l’isotrétinoïne, pouvait prévenir l’apparition d’un second cancer, chez les patients ayant déjà eu un cancer des VADS [66] (grade B) ; ces résultats ont été infirmés par la même équipe [67] (grade A), dans une étude randomisée de phase III ayant inclus plus de 1000 patients. Dans le groupe de patients ayant reçu 30 mg/24 h d’isotrétinoïne, l’apparition de seconds cancers n’était pas significativement diminuée par rapport au groupe n’ayant pas reçu de traitement. Ces résultats sont en accord avec une étude française du GETTEC (Groupe d’étude de tumeurs de la tête et du cou), qui avait montré L’absence de bénéfice de l’administration d’un rétinoïde pour prévenir l’apparition d’un second cancer. Facteurs professionnels Les facteurs professionnels sont difficiles à apprécier, car souvent étudiés dans des populations de patients ayant un cancer des VADS, rarement dans des études cas-témoins. Il est difficile de faire la part des choses entre l’intoxication alcool tabagique et l’exposition à un éventuel toxique, ce d’autant que les patients sont le plus souvent incapables de préciser à quelle exposition ils sont soumis, du fait d’activités multiples avec des Postes de travail variables. Le facteur « temps » est également à prendre en compte. Les études toxicologiques étant souvent rétrospectives, le facteur temps est difficile à évaluer. C’est dire qu’il faut prendre avec beaucoup de précautions les données sur les expositions professionnelles dans ce type de cancers. Quelques études ont observé un rôle pathogène à certaines expositions comme les métaux, en particulier le nickel [71], les polyvinyles [72], les vapeurs de diesel [73], les aérosols d’huile [74] et enfin l’amiante [75]. Bien connue pour être la cause de nombreux cancers du poumon et de la plèvre, l’amiante est donné, dans les travaux de Muscat, comme facteur d’une élévation modérée mais non significative de la fréquence des cancers des VADS ; en revanche, il est prouvé que l’exposition augmente le risque chez le sujet tabagique [76] (grade C). Il ressort de notre analyse de la littérature que : _ l’essentiel des publications cliniques et fondamentales portait sur le tabac et l’alcool ; _ Pour les autres facteurs de risques identifie´ s, les publications e´ t’aient anciennes, en particulier en ce qui concerne les facteurs
Posted on: Sun, 11 Aug 2013 19:58:44 +0000

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