1000 € pour tous... utopie ou nécessité ? (à lire, car riche - TopicsExpress



          

1000 € pour tous... utopie ou nécessité ? (à lire, car riche denseignement ...NB) Il faudra un jour se faire une raison, le travail disparait chaque jour un peu plus, et toutes les solutions proposées pour y remédier ne sont que des emplâtres sur des jambes de bois. Alors des économistes, des chercheurs et des militants ont une solution : le Revenu de Base. L’ingéniosité humaine ne cesse, grâce aux robots, à l’informatique, de priver les humains de travail, provocant la montée inexorable du chômage. D’ailleurs, dans les années 30, John Maynard Keynes avait prédit qu’à la fin du siècle dernier, les progrès technologiques limiteraient le temps de travail à 15 heures par semaine. L’histoire de la machine outil destinée à remplacer l’homme n’est pas une nouveauté. Certains assurent même que cette logique a commencé 3500 ans avant notre ère, prenant l’exemple du tour du potier, ou plus tard lorsque le grand Léonard de Vinci étudiait des machines capables de fabriquer des objets sans l’aide de l’homme. Puis vers 1760, Jan Adrianus Verbruggen posait les bases de la machine outil. A terme ce qui est visé c’est de mettre au point « l’atelier sans homme ». Cette logique économique est mondiale, pour preuve à Taiwan, le groupe Foxconn qui a décidé de remplacer, d’ici à 2015, 500 000 employés par des robots. Ce groupe, numéro 1 mondial des composants pour ordinateurs, fournit des pièces à Apple, Sony, Nokia… et prévoit d’utiliser bientôt un million de robots. Les travailleurs deviennent donc une « espèce en voie de disparition » et comme l’explique Michael Snyder, un internaute journaliste d’outre atlantique, on assiste à la lente agonie du travailleur. En publiant différents graphiques, il démontre à l’évidence la chute des salaires américains en fonction du PIB, mais aussi la baisse régulière du nombre annuel d’heures travaillées, la chute des emplois manufacturés, tout comme celle du taux de participation à la force de travail, l’allongement de la durée du chômage, la baisse drastique des ventes de maisons neuves, et l’augmentation exponentielle du nombre de crédit à la consommation. lien Il en va de même en Europe. Cette pénurie du travail, aggravée par la crise actuelle qui perdure, et qui pourrait s’aggraver, a plombé durablement la croissance, suite à une consommation en chute libre. En effet, si l’humain n’a plus de salaire, il ne peut plus consommer, et dès lors les machines qui l’ont remplacé tournent de plus en plus au ralenti, faute de consommateurs…car à part l’énergie, les machines ne consomment pas. Il fallait donc trouver d’autres solutions pour gérer le problème persistant du chômage. La solution germanique, s’appuyant sur une loi anti-sociale (loi Hartz) imaginée par le socialiste Gérard Schroeder, et appliquée par Angéla Merkel, a bien sur permis de diviser par deux le nombre de chômeurs du pays. Mais de ce fait, elle réduit en quasi esclavage une partie de la population, obligée d’accepter d’être payée parfois 1 € l’heure, obligeant le chômeur à accepter n’importe quel emploi, ce qui ne résout en rien la question de la croissance du pays, et qui plonge une partie de nos voisins germains dans une détresse durable. Sur la question de lemploi, il faut découvrir cette joute entre une chômeuse et Copé dont ce dernier ne sort pas grandi. On ne peut qu’approuver la réflexion de l’anthropologue David Graeber qui dénonce ce qu’il appelle les « bullshit jobs », autrement dit, « des métiers bidons », destinés seulement à occuper les travailleurs. Il dénonce l’aliénation d’une majorité de travailleurs de bureau, qui perdent leur vie à des tâches inutiles et vides de sens. lien Il faut donc se faire une raison : il n’y a plus du travail pour tout le monde, et les délocalisations n’en sont pas les seules responsables. La fermeture des frontières, la préférence nationale, voulue par les partis extrémistes de droite, ne feront qu’isoler le pays, dans un monde où les frontières, grâce à la facilité des transports, n’existent quasi plus. Revenir aux solutions irréalistes du temps de Napoléon III, qui consistaient à faire creuser des tranchées au Champ de Mars, pour les reboucher ensuite, afin de justifier le versement d’un salaire, serait dépourvu de bon sens. Cette solution avait vu le jour le 27 février 1848, et s’est terminée prématurément 4 mois après. lien Sont venues ensuite les barricades, et un bain de sang : au bout de 3 jours d’insurrection, 4000 ouvriers seront tués, 1500 seront fusillés, et 4000 autres seront déporté en Algérie. Alors est peut-être venu le temps du Revenu Universel, appelé aussi le Revenu de Base. Le principe est simple : chaque citoyen français, qu’il travaille ou non, recevrait 1000 euros, (suivant les pays, le montant diffère) sans contrepartie, sans avoir à justifier d’une éventuelle recherche d’emploi. L’idée peut paraître énorme, et surtout pas finançable, et provoque généralement des réactions basiques peu surprenantes du genre : « on ne va tout de même pas encourager la fainéantise ! »… D’autres vont s’interroger sur l’intérêt de verser cette prime à des citoyens qui ont déjà un revenu…voire de très haut revenus, comme Liliane de Bettencourt, ou à Serge Dassault ? La question essentielle est celle du financement. Les économistes qui se sont penchés sur la question estiment que cette mesure couterait autour des 200 milliards annuels. Ils envisagent différentes solutions : Marc de Basquiat préconise un impôt proportionnel sur l’ensemble des revenus, Jacques Marseille choisit la fusion de l’aide sociale, du système de chômage et du système de retraite et d’autres imaginent la redistribution de la rente pétrolière, ou un impôt sur le patrimoine… Encore plus pragmatiquement, Baptiste Mylondo prenant acte que, d’après notre PIB (produit intérieur brut), la France est le 5ème pays le plus riche du monde, conclut que si l’on partageait le revenu disponible après versement des prestations sociales et prélèvement des impôts directs, il s’élèverait à 1276 € par mois et par personne. Au-delà de ces différents scénarios, d’autres pistes existent, comme la récupération des capitaux exilés. D’après un rapport dévoilé en janvier 2013, la fraude fiscale représenterait entre 60 et 80 milliards annuels (lien) bien au delà des 36 à 50 milliards estimés par le Sénat en juillet 2012. lien L’exil fiscal représente annuellement un manque à gagner de près de 90 milliards annuels, mais si l’on en croit Gabriel Zucman, chercheur à l’école d’économie de Paris, un rapatriement intégral des 200 milliards probablement planqués à l’étranger apporterait en une fois 120 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat compte tenu des années d’impayés. La fameuse liste « HSBC » dévoilée par Hervé Falciani fait état de près de 3000 français possédant des comptes non déclarés, et les timides mesures prises en 2009 par Woerth n’ont pas donnés beaucoup de résultats. Ajoutons les près de 20 milliards provoqués par la fraude à la TVA, les 15 milliards de la fraude sociale, et l’on voit qu’il existe des solutions pour financer le RDB. La décision d’appliquer le Revenu de Base aurait d’autres conséquences, car si l’on prend l’exemple d’un salarié gagnant 1500 euros mensuels, le patron n’aurait plus qu’à verser 500 euros, et très logiquement, l’Etat mettrait les entreprises à contribution afin qu’elles participent au financement de cette solution. Il est probable qu’à ce stade, un employé décide de ne plus travailler, préférant se contenter des 1000 euros, plutôt que de travailler 160 heures pas mois pour 500 euros de plus, ce qui pourrait amener une négociation intéressante menée par le patron, quand il voudra garder absolument son employé. Ajoutons que le Revenu de Base amènera la disparition de « Pole Emploi », devenu inutile, lequel emploie près de 50 000 personnes, et a un budget de 1,3 milliards d’euros. D’autre part la mise en place du RDB amènerait naturellement la disparition du RSA et du « minimum vieillesse ». Le RSA représente environ 8 milliards d’euros, et il faut rappeler ici qu’il n’aura pas crée un déficit public supplémentaire, puisqu’il a été financé par une taxe sur les revenus financiers, et que 35% (voire 65% dans certains cas) des ayants droit ne le réclament pas. Le minimum vieillesse représente près de 3 milliards d’euros, (lien) et si le RDB était décidé, il va de soi qu’il se substituerait à ces 2 aides sociales. On voit donc que cette mesure sociale n’est pas si impossible à financer. Mais il faudrait se pencher sur les conséquences positives d’une telle mesure : tout d’abord, elle amènerait logiquement la disparition du chômage, tout comme une forte relance de la consommation, permettant aux entreprises d’embaucher éventuellement, favorisant aussi une hausse des salaires… D’ailleurs les bénéficiaires de ce RDB ne resteront pas longtemps les bras croisés, s’impliquant dans des activités bénévoles, ou non marchandes dont le pays s’enrichira à coup sur, et comme le martèle le sociologue Loic Wacquant « il faut oser imaginer l’existence sociale en dehors du travail » et comme dit mon vieil ami africain : « la reconnaissance est le paiement du pauvre ». Merci aux internautes de leur aide précieuse Olivier Cabanel Agoravox le media citoyen illustration La Demeure du Chaos - The Abode of Chaos
Posted on: Thu, 17 Oct 2013 21:10:00 +0000

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