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5 18 juillet 2013 Pour Henri ALLEG ACCA Henri Alleg - Graphisme collage - Boutadjine Mustapha diminuer taille normal agrandir taille Henri Alleg n’est plus, il reste prĂ©sent dans nos cƓurs et par ses nombreux Ă©crits. Nous donnons Ă  lire ci-aprĂšs le dernier article qu’il a signĂ© en mars 2012 pour le bulletin AGIR n°54 de l’Association des Combattants de la Cause Anticoloniale (devenue dĂ©sormais Agir contre le colonialisme aujourd’hui) association qu’il avait fondĂ©e avec quelques camarades en 1986 pour dĂ©noncer, rĂ©tablir la vĂ©ritĂ© et lutter contre le colonialisme. Dans le premier bulletin de l’ACCA, en 1988, Henri Ă©crivait : tandis que nous volions vers Paris, de retour du Vietnam, je songeais Ă  ce que nous avait dit Pham Van Dong, " Nous n’avons jamais confondu les colonialistes français et le peuple de France et nous gardons Ă  l’esprit tout ce que nos amis -et parmi eux les Henri Martin, Raymonde Dien, Madeleine Riffaud- ont fait pour nous aider et faire vivre l’amitiĂ© entre nos pays. On doit prĂ©server cette histoire." Les mots du combattant prestigieux sont ceux-lĂ  mĂȘme qui inspirent notre association.../... et je pensais qu’il Ă©tait bon de savoir qu’à HanoĂŻ, Paris et mille autre lieux, les compagnons des annĂ©es terribles restaient unis par la mĂȘme conviction et la mĂȘme espĂ©rance. Henri signait aussi l’édito du numĂ©ro de juin 90 oĂč l’on pouvait lire : dans ces assises oĂč se retrouvaient beaucoup d’hommes et de femmes qui, en France,en AlgĂ©rie, en Tunisie, au Maroc, au Vietnam et ailleurs n’ont pas hĂ©sitĂ© Ă  s’engager de toutes leurs forces dans le combat anticolonial et qui, ont souvent lourdement payĂ© leurs courageuses prises de position On parla moins du passĂ© -dont nous voulons prĂ©cieusement conserver la mĂ©moire- que du prĂ©sent et de l’avenir. De ce prĂ©sent qui voit resurgir, mĂȘme lorsqu’elles empruntent des formulations nouvelles, les idĂ©es maudites que la "pratique coloniale" avait lĂ©gitimĂ©es : le mĂ©pris et l’exclusion de l’autre, le racisme poussĂ© jusqu’au crime, la justification de toutes les injustices et de toutes les exploitations .../... car c’est non seulement poru regrouper ceux qui ont combattu hier le colonialisme que s’est crĂ©Ă©e l’ACCA, mais aussi, pour apporter une contribution aux luttes menĂ©es aujourd’hui encore pour la libertĂ© des hommes et de peuples En mars 2012, nous publiions son dernier Ă©dito : Cinquante ans aprĂšs, la guerre d’AlgĂ©rie est-elle terminĂ©e ? Cinquante ans ont passĂ© depuis la fin de la guerre d’AlgĂ©rie, Radios, tĂ©lĂ©s, journaux, magazines en ont fait trĂšs largement Ă©cho mais on attend toujours et sans doute faudra-t-il attendre longtemps encore une publication officielle signĂ©e par les dirigeants de notre pays qui tire les conclusions de ce qu’a Ă©tĂ© une guerre si longue, si couteuse et si cruelle Ă  la fois pour l’AlgĂ©rie et la France. En ce qui les concerne, un demi-siĂšcle aprĂšs la signature des Accords d’Evian, le silence reste la rĂšgle. Et pourtant, il y a tant de questions qui attendent des rĂ©ponses ! Cinq Ă  six cent mille algĂ©riens, parmi lesquels un nombre considĂ©rable de femmes et d’enfants sont morts, pas seulement au combat mais massacrĂ©s de sang-froid dans leurs villages, assassinĂ©s par des lĂ©gionnaires, parachutistes et autres forces « spĂ©cialisĂ©es » dans la rĂ©pression mais aussi par de simples soldats du contingent, souvent mobilisĂ©s contre leur grĂ©. Du cĂŽtĂ© français, prĂšs de 30 000 hommes sont tombĂ©s. A ces chiffres terribles, il faudrait ajouter le nombre impressionnant de blessĂ©s, souvent handicapĂ©s pour la vie et celui, incalculable, des victimes marquĂ©es psychologiquement et pour toujours par ce qu’ils ont vĂ©cu et ne peuvent oublier. Et pourtant, il n’est que d’interroger nos compatriotes,femmes et hommes, jeunes et plus vieux, qu’ils aient vĂ©cu Ă  l’époque de la guerre ou qu’ils aient Ă©tĂ© trop jeunes encore pour y avoir participĂ© d’une façon ou d’une autre, pour se rendre compte de leur immense soif de connaĂźtre la vĂ©ritĂ© sur la guerre, sur les raisons de son dĂ©clenchement, de sa durĂ©e, de sa cruautĂ©, entraĂźnant malversations de toutes sortes, utilisation habituelle de la torture lors des interrogatoires, exĂ©cutions sommaires, viols et d’une façon gĂ©nĂ©rale, dans tous les cas, crimes toujours conclus juridiquement par des « ordonnances de non-lieu » et, pire encore, par l’attribution de dĂ©corations et de promotions aux assassins. Cette soif de savoir la vĂ©ritĂ© touche en particulier les plus jeunes, ceux des Ă©coles, des lycĂ©es, des universitĂ©s qui ont, avec raison, le sentiment que tant qu’elle continuera Ă  ĂȘtre cachĂ©e, France et AlgĂ©rie ne pourront pas rĂ©ellement « tourner la page de la guerre », assurer la paix et la fraternitĂ© entre leurs peuples alors que leurs relations Ă©conomiques, culturelles, politiques et humaines exigent, chaque jour davantage, un tel rapprochement. C’est lĂ  Ă©videmment en engagement qui restera au cƓur de l’action de notre A.C.C.A. Henri ALLEG
Posted on: Sat, 20 Jul 2013 17:46:38 +0000

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