Abbé Adolphe Pierre FAYE, un Diambar de Dieu ! 4 ans déjà - TopicsExpress



          

Abbé Adolphe Pierre FAYE, un Diambar de Dieu ! 4 ans déjà ! « La véritable tombe des morts, c’est le cœur des vivants ! » 25 juillet 2009 25 juillet 2013 4 ans déjà ! Lettre à l’Abbé Adolphe FAYE Bien cher Pa Do, Cela fait déjà 4 ans que vous nous avez a quittés. 4 ans que vous avez rejoint votre Seigneur et votre Dieu, que vous avez servi de tout votre cœur, de toute votre âme et de tout votre être de prêtre, et ce jusqu’à votre dernier souffle. 4 ans que votre présence paternelle et votre voix de pasteur nous manquent. 4 ans que vous avez été arraché à notre affection, et pourtant votre souvenir reste encore vif dans nos cœurs et dans nos esprits. En effet, chaque fois que votre nom est évoqué, cela suscite encore aujourd’hui respect et admiration de la part de ceux et celles qui vous ont connu. Oui, l’Abbé, vous incarniez ce qu’il y a de beau, de noble, de vrai et de digne dans l’âme humaine. Vous étiez à tous égards l’exemple même du prêtre selon le cœur de Dieu, c’est-à-dire, aimant et faisant le bien qui ne s’efface pas. Votre sacerdoce, vous l’avez vécu à fond la caisse. A temps et à contre temps, vous avez annoncé l’Evangile du Christ sous tous les cieux, avec la foi chevillée au corps, une espérance inébranlable et un amour sans borne ! Vous parliez de Jésus-Christ, votre Boss, avec un courage admirable et ce goût de la vérité qui vous caractérisait. Fidèle à votre devise sacerdotale : « Pour moi, vivre, c’est le Christ ! », vous avez su faire de Jésus-Christ le fondement et l’étayage principal de votre être de prêtre. Parce que vous cultiviez l’excellence et aviez le goût du travail bien fait, vous n’aviez eu de cesse de vous informer et de vous former afin de donner le meilleur de vous-même au peuple de Dieu. Vous aviez horreur de la médiocrité. « Tout ce qui mérite d’être fait, mérite d’être bien fait ! », aimiez-vous à me répéter. Vous avez su exploiter les talents que le Bon Dieu vous avait donnés. Doté d’une intelligence remarquable, vous avez approfondi vos connaissances théologiques afin de servir à vos fidèles une nourriture spirituelle de grande qualité. Vous aviez une grande connaissance des mystères de Dieu et de l’Eglise. Votre érudition était telle que certains de vos confrères vous surnommaient affectueusement « Ratzinger ». Vous aviez une grande maîtrise des différents sujets que vous abordiez. Vous ne laissiez rien au hasard. Vous aviez horreur de l’improvisation. Très tôt, vous avez su faire vôtre ce conseil de Nelson MANDELA : « En toute chose être sérieux ! » Vous aviez choisi d’être prêtre, mais un prêtre doté de grandes qualités spirituelles, humaines et intellectuelles. Et vous avez travaillé dur pour cela. Prêtre, oui, mais pas un piètre prêtre ou un prêtre médiocre. Vous aviez un très grand respect du peuple de Dieu, raison pour laquelle vous vous enfermiez des heures durant pour lire et travailler. Votre bureau était rempli de livres en tout genre. Pour vous, on ne devait pas être prêtre et médiocre. Pour vous, les fidèles catholiques avaient le droit d’être nourris spirituellement par des prêtres de qualité, et non par des prêtres qui répètent comme des perroquets des homélies plagiées ou réchauffées. Vos lectures diverses et variées nourrissaient chacune de vos interventions. Franchement, Abbé, vos homélies, vos conférences, vos récollections et autres interventions publiques nous manquent. Avec votre disparition, l’église du Sénégal a perdu une de ses plus belles voix. Elle a aussi perdu un des plus grands orateurs que notre pays ait jamais connu. Vous maniez le verbe avec aisance, finesse, grande classe et beaucoup de dextérité. Vous étiez un orateur hors pair, un grand communicateur. Vous saviez captiver votre auditoire. On ne se lassait jamais de vous écouter. De plus, vous saviez détendre l’assemblée avec des anecdotes succulentes dont vous seul aviez le secret. Beaucoup de vos confrères prêtres se souviennent encore de votre fameuse homélie sur « Madame Paroisse est morte ! » à la Cathédrale de Thiès à l’occasion d’une réunion de l’UCS (Union du Clergé Sénégalais). Vous aviez, ce jour-là, servi aux prêtres et aux fidèles une prédication de haute facture, comme à votre habitude. Les gens de la communauté de Rebeuss gardent encore en mémoire vos belles homélies à la chapelle Simon FALL, homélies toujours ponctuées d’anecdotes riches en couleur et en enseignement. Abbé, votre humour nous manque ! Je garde le souvenir ému de parties de rigolades à la table de la Cathédrale. Vous aviez l’art de détendre l’atmosphère en toute circonstance. Même sur votre lit de malade, cet humour ne vous a pas quitté. Je me souviens d’une de nos dernières conversations téléphoniques où vous me racontiez une mésaventure qui vous étiez arrivée durant votre hospitalisation à Paris. Une famille sénégalaise vous avait concocté un bon Thiéboudiène. Vous étiez ravi, car vous étiez loin du pays, et ce plat vous rappelait les senteurs de notre cher Sénégal. Après en avoir mangé une partie, vous aviez confié le reste du plat à la communauté religieuse qui s’occupait de vous à l’hôpital. Deux jours après, une des religieuses, toute souriante, vous remercia pour le plat. « Quel plat ? », aviez-vous demandé. « Mais, l’Abbé, le riz au poisson ! C’était succulent. Merci à vous… » Vous réalisiez alors qu’il y avait eu un vrai malentendu. « Ma sœur, lui aviez vous dit, vous m’avez « tué » ! Je ne vous ai pas donné mon plat, je vous l’avais confié… » Je vous entends encore éclatant de rire à l’évocation de cette anecdote. Nous avions beaucoup ri ce jour là au téléphone. Sacré Pa Do ! Merci Abbé pour votre humour qui nous a bien souvent remplis le cœur de joie. Merci de nous avoir permis de mieux connaître, aimer et servir Jésus-Christ. On se souvient encore de votre croisade contre les sectes qui pullulent dans notre pays. Vous aviez pris votre bâton de pèlerin, et tel Saint Paul, l’infatigable apôtre du Christ, vous aviez sillonné les paroisses de Dakar et d’ailleurs pour animer des conférences sur le danger des sectes. Vous aviez à cœur d’éclairer la lanterne des fidèles Catholiques, afin qu’ils ne cèdent pas aux chants des sirènes de ces gourous de tout poil. Les Catholiques Sénégalais se souviendront longtemps encore de votre combat pour que rien ne vienne perturber leur foi en Jésus-Christ, Unique Sauveur du monde. Merci, Abbé, pour votre amour fou du sacerdoce et de l’église. Merci, Abbé, pour votre générosité de cœur. Merci pour tous les services rendus, toujours dans la discrétion, à tous les indigents qui venaient frapper à la porte de votre bureau à la Cathédrale, convaincus que vous ne resteriez pas insensible à leurs problèmes existentiels. Votre générosité est encore chantée partout où des gens qui vous ont côtoyé se retrouvent et évoquent votre souvenir. Merci, Abbé, de nous avoir appris que la valeur d’un homme ne dépend pas de son rang ni de sa condition sociale. Tout homme est une histoire sacrée, parce que créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, qui n’est qu’Amour. Vous étiez le père et le pasteur de tous : lépreux, handicapés, mendiants, chômeurs, pauvres, malades, etc. Toutes ces petites gens qui gravitaient autour de votre chère Cathédrale vous pleurent encore aujourd’hui. Merci, Abbé, de nous avoir enseigné le goût de la vérité. « Abbé Adolphe, homme de vérité ! », ainsi aimait-on à vous appeler. Vous ne trembliez devant personne. Votre vérité, vous la serviez sans trembler à tous : grands et petits, autorités religieuses ou politiques, prêtres, évêques ou laïcs… Vous étiez un homme vrai. Vous n’étiez pas adepte du double langage ou des demi-vérités. Vous avez su tout au long de votre vie mettre en application ce conseil de Jésus à ses disciples : « Que votre Oui soit Oui, que votre Non soit non ! » Mt 5, 37 Merci, Abbé, d’avoir démontré aux yeux de tous que l’on pouvait être natif de Gorée ou de Dakar-Plateau et être un bon prêtre, un prêtre digne et fier de son sacerdoce ! Merci, Abbé, pour le Curé que vous étiez pour nous. Vous étiez un vrai manager, un vrai meneur d’hommes, un vrai Kilifeu. Vous étiez d’abord exigeant avec vous-même, avant de l’être avec nous. Vous étiez une sacrée personnalité, tant par votre posture, votre langage et votre mode de relation aux autres. Vous saviez être courtois et respectueux envers tous. Comme Curé, votre seule présence forçait le respect et l’admiration. Vous étiez un Curé digne, qui ne supportez ni la vulgarité ni la légèreté. Pour vous, le prêtre se devait d’avoir une certaine tenue en société. Merci, Abbé, pour votre foi inébranlable au Dieu de l’Impossible. Merci, Abbé, de nous avoir enseigné le détachement vis-à-vis des biens de ce bas-monde. Vous étiez tout sauf un prêtre « bling-bling ». Vous étiez fier de répéter à qui voulait l’entendre : « Je ne me suis pas fait prêtre pour m’enrichir ! » Simple, vous avez vécu, simple, vous êtes allé rejoindre votre Maître et Seigneur. Mission accomplie, Diambar ! Peu vous importe désormais qu’une rue, qu’un collège, qu’une salle ou qu’un Institut porte votre nom. De votre vivant, vous n’aviez que faire des titres et des décorations. Et pourtant, vous méritez d’être honoré pour le travail remarquable que vous avez accompli au service de l’église et du Sénégal. Mais sachez en tout cas, Abbé, que nous, vos fils et filles, nous nous battrons pour faire connaître votre vie, votre message et vos œuvres. Car vous faites certainement partie de cette race d’hommes et de femmes qui ont marqué leur temps et leur époque d’une empreinte indélébile. Vous faites partie, Abbé, de ces dignes et valeureux fils de notre cher Sénégal, dont la vie et les œuvres peuvent servir de repères pour les jeunes générations. Vous avez incarné, de par votre vie tout entière les vertus cardinales de Diom, Fulla et Fayda ! Alors, puisse votre vie servir de phare à la jeunesse au cœur de l’océan de notre société en mal de repères solides et fiables. Cher Pa Do, mus par notre foi au Dieu de Jésus-Christ, nous sommes convaincus que le Maître et Seigneur que vous avez aimé et servi toute votre vie durant, vous a déjà fait entrer dans son Royaume, au grand barbecue ou festin céleste. Alors, de l’à Haut, Abbé, priez pour nous, vos fils et vos filles, afin que nous soyons chaque jour de notre vie, d’humbles témoins de son amour et de sa Divine Miséricorde. Merci, Abbé, de demander à Dieu de faire de nous des « voleurs de beau », selon la belle expression de Tim GUENARD (Tagueurs d’espérance). Voleurs de la beauté de l’amour fraternel, de la beauté du service, de la beauté du pain partagé, de la beauté de la générosité du cœur, de la beauté du bien qui ne s’efface pas. Merci, Abbé, de prier Dieu pour nous, afin que nous sachions « vivre de telle manière qu’à notre seule façon de vivre, l’on puisse croire qu’il est impossible que Dieu n’existe pas » (Devise du Père Guy Gilbert). Abbé, merci de prier pour notre cher Sénégal, afin que la paix règne dans les cœurs et dans les familles. Priez Dieu pour nous, afin que cet hivernage 2013 soit béni, fructueux et fécond. Merci mille fois, Pa Do. Reposez-en paix en Dieu. Votre fils Emmanuel OKOUNHOLLA Reconnaissance filiale ! Fait en France le 12 juillet 2013
Posted on: Thu, 25 Jul 2013 00:26:26 +0000

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