Abdoul Khader Stéphane Diarrassouba a partagé une photo de - TopicsExpress



          

Abdoul Khader Stéphane Diarrassouba a partagé une photo de Addlassociation Adama Diomandé. il y a 4 heures · Voilà un Grand Africain,un Grand Ivoirien,un descendant du père de la COTE-dIVOIRE moderne,SEM Félix HOUPHOUET-BOIGNY;je veux parler de Monsieur Tidjane TIDIANE,mon compatriote,admiré et respecté aux quatres coins du Monde par son intégrité,sa Vision,sa compétence.Cet Homme est si fier dêtre ivoirien,comme nimporte lequel dentre nous.Merci.Par DAKS. Le Grand Prix de lEconomie 2013 décerné à Tidjane Thiam (Prudential) Le directeur général de Prudential a reçu jeudi soir le Grand Prix de lEconomie, organisé par «Les Echos» et Radio Classique, en partenariat avec Freshfields Bruckhaus Deringer. Article publié le: 28 Novembre 2013 - Auteur: Nicolas Barré - Source: .lesechos.fr lebanco.net/banconet/bco20422.htm Sorti major de lEcole des mines de Paris, Tidjane Thiam se souvient?: «?Tous mes copains avaient des entretiens dembauche sauf moi.?» Le directeur de lEcole lui donne alors ce conseil?: «?Va voir chez les Anglo-Saxons?!?» Trois ans plus tôt, le 14 juillet 1983, ce géant dun mètre quatre-vingt-treize défile fièrement sur les Champs-Elysées. Sa grande taille lui vaut de marcher au premier rang de sa promo de lX, lui, le premier Ivoirien de lhistoire à avoir été admis dans ce temple de lélitisme républicain. «?Ma mère est là, profondément émue de voir le plus jeune de ses sept enfants porter cet uniforme si symbolique de lidée quelle se fait de la France?», confiera-t-il plus tard. Mais lidée et les principes sont une chose, la réalité de la société française en est une autre. Alors que lon sarrache les jeunes X-Mines comme lui, le jeune Franco-Ivoirien se heurte à létroitesse desprit des employeurs et au poids des préjugés à légard de ces «?Français à trait dunion?»?: «?En dix ans, je nai jamais été appelé par un chasseur de têtes.?» Un de ses camarades décole, devenu lui-même recruteur, avoue quil a cessé de présenter son dossier à ses clients français, lassé denregistrer à chaque fois des refus?! A vingt-quatre ans, Tidjane Thiam rejoint donc McKinsey, la firme de conseil américaine. Lhéritage de son père Africain dans le regard des autres, victime du «?plafond de verre?», il tient pourtant comme personne «?les fils de plusieurs cultures?», selon le mot de Jean-Claude Trichet. Il ny a pas plus attaché que lui à lhéritage de la République française, aux valeurs de la Révolution, au principe de méritocratie. Héritage que portait déjà son père, scolarisé de force par les colons, à la fois combattant de lindépendance aux côtés de Félix Houphouët-Boigny et amoureux éperdu du pays des Lumières. Un père dont Tidjane Thiam décrit les sentiments dans un texte poignant, «?Quest-ce quêtre français?», le jour où celui-ci reçut les insignes de chevalier de la Légion dhonneur. Emu aux larmes en entendant «?La Marseillaise?», cet homme qui avait lutté jadis pour la Côte dIvoire indépendante «?resta jusquau bout fier de porter cette décoration, symbole de lhonneur retrouvé dun Africain si français?». Compagnon de lutte dHouphouët-Boigny jusquà lindépendance en 1960, son père est arrêté et emprisonné sous un prétexte fallacieux en septembre 1963. Le président ivoirien voit des complots partout, surtout parmi ses proches. Il traite même le père de Tidjane, qui a épousé une de ses nièces, de «?Brutus?»?! Journaliste, fondateur de la télévision ivoirienne puis bref ministre de lInformation, il est libéré deux ans plus tard. Tidjane a quatre ans. «?Je jouais dans la cour de la maison. Une voiture est arrivée. Un homme en est sorti, cétait mon père. Le premier souvenir que jai de lui date de ce jour-là.?» Sil a libéré ce «?faux Brutus?», Houphouët tient néanmoins à léloigner. Lex-ministre est nommé ambassadeur au Maroc. Il y restera jusquen 1978, année du retour de la famille à Abidjan. «?Mon père était extraordinairement têtu. Il avait été victime dune injustice et il tenait absolument à ce quelle soit réparée. Il voulait être réhabilité exactement dans les mêmes fonctions que lorsque nous avions dû quitter Abidjan douze ans plus tôt, cest-à-dire ministre de lInformation. Cétait une question de principe. Et il a fini par lobtenir.?» Parti pour une carrière dans les affaires, Tidjane Thiam, alors consultant chez McKinsey, décline une offre de Goldman Sachs pour revenir dans son pays, répondant à lappel du successeur de Dia Houphouët, Henri Konan Bédié. «?Cétait un job passionnant. Je dirigeais une structure en charge de construire les infrastructures. Je rapportais directement au président. Il fallait construire des routes, des centrales électriques, des écoles, des hôpitaux, etc.?» Le jeune X-Mines devient ministre du Plan et du Développement. Mais, à Noël 1999, alors quil se trouve en visite aux Etats-Unis, le président Bédié est renversé par un coup dEtat. La plupart des ministres sont arrêtés. Tidjane Thiam décide de revenir à Abidjan, où il est placé à son tour en résidence surveillée. Le général Robert Gueï, qui a pris le pouvoir, lui propose de le rejoindre, ce quil refuse, préférant quitter le pays. Repéré Alors que ses copains de lX, Frédéric Oudéa, Jean-Laurent Bonnafé, Alexandre de Juniac et les autres connaissent une carrière brillante au sein de grands groupes français, lintuition du directeur de lEcole des mines se vérifie?: Tidjane Thiam est repéré par Aviva, un assureur britannique, dont il devient le patron pour lEurope. Il développe les opérations de lassureur dans les pays dEurope de lEst, sattaque au prometteur marché turc, porte Aviva au rang de numéro un de lassurance en Pologne. Mais, à lété 2007, la nomination dun nouveau CEO chez Aviva éloigne ses chances datteindre le sommet. Il quitte alors Aviva et se retrouve. chez lui, sans emploi. «?On mavait imposé une période de six mois pendant laquelle je navais pas le droit de retravailler dans le secteur?», confie-t-il dans un entretien aux Echos en février 2013 . «?De septembre 2007 à mars 2008, jétais donc à la maison et jai vu plus de monde que jamais dans ma carrière. Ça ma permis de prendre le pouls de léconomie. Jai alors acquis la conviction que nous allions vers des difficultés majeures.?» A Londres, ses origines ne sont pas un handicap. A un détail près. Le «?chairman?» de Lloyds, le vénérable marché de lassurance fondé dans un café londonien en 1688, le prévient?: «?votre problème à la City ne sera pas que vous êtes noir, cest que vous êtes français?!?» Le «?Français?» est un rationnel têtu comme son père. Le monde va connaître tôt ou tard une crise financière majeure, Tidjane Thiam en est convaincu. Lorsquil est recruté par Prudential en mars 2008 comme directeur financier, il prend alors tout le monde à contre-pied. «?Prudential avait pour projet de distribuer 7 milliards de livres sterling que nous avions accumulées au fil de notre histoire. Cest moi qui devais en être chargé?», dit-il. Le nouvel arrivé sy oppose. Chez «?Pru?», comme on surnomme lassureur dans la City, on est stupéfait de laudace du nouveau directeur financier. Mais Tidjane Thiam ne se démonte pas et convainc le conseil dadministration de revenir sur son projet. Nous sommes en mai 2008. «?Jai expliqué au board que si nous éliminions ce coussin financier, nous serions exposés directement aux mouvements de marché. Avec le recul, on voit bien que si nous avions mis en ouvre ce projet, nous ne serions pas là.?» Quatre mois plus tard, cest la faillite de Lehman Brothers... Tidjane Thiam est lun des rares à avoir vu venir le cataclysme financier. Un an plus tard, le board le choisit pour diriger lassureur. Il devient le premier patron noir dun groupe du FTSE 100. A lorigine des plus grands raids financiers Il va alors très vite se trouver à lorigine dun des plus grands raids financiers quait jamais connus la City. Sa proie sappelle AIA, il sagit de la branche asiatique - et saine - du géant américain de lassurance AIG, alors au bord de la faillite. Tous les groupes financiers du monde sont encore ébranlés par la crise financière, qui est loin dêtre terminée. Mais une affaire comme AIA est une occasion en or. En mettant la main dessus, Prudential deviendrait immédiatement un leader mondial de lassurance. Mais, pour y arriver, il faut lancer une OPA gigantesque à 35 milliards de dollars. Tidjane Thiam a conscience de lénormité de ce quil demande à son conseil dadministration et à ses actionnaires. Nest-ce pas un risque financier inconsidéré?? Le nouveau CEO de Prudential saura-t-il gérer le mastodonte issu de cette fusion géante?? A la City, certains analystes montent au créneau contre le projet. Une partie de la presse britannique aussi. On sinquiète des visées pharaoniques de Prudential. Le vénérable assureur ne se met-il pas en danger?? Même les tabloïds sen mêlent, troublant le jeu par des ragots. Mais Tidjane Thiam convainc le conseil?: lacquisition dAIA est bien lopération du siècle. Cétait le joyau de lempire déchu dAIG et loccasion de lacheter à ce prix ne se représenterait jamais. Soutenu par ses administrateurs, le patron de «?Pru?» négocie le deal et ne vit plus que dans lavion entre Hong Kong, Londres et New York. Mais ce sont les actionnaires de Prudential qui, in fine, feront échouer lopération. A 35 milliards de dollars, Prudential avait laccord dAIG. Trop cher, ont-ils jugé. Trois ans plus tard, lex-pépite asiatique de lassureur américain vaut plus de 60 milliards de dollars?! De quoi avoir quelques regrets... Cet échec a convaincu Tidjane Thiam daccélérer le basculement de son groupe vers lAsie, en pleine croissance. Le vieil assureur britannique est devenu en quelques années un acteur majeur dans les pays émergents. Il réalise désormais plus de 30?% de son activité en Asie contre moins de 10?% lorsque Tidjane Thiam en a pris la tête, pour un volume daffaires qui a lui-même triplé. LAsie représente aujourdhui les deux tiers de ses profits et son ancrage dans des pays à forte croissance lui vaut dêtre devenu lassureur britannique le mieux valorisé en Bourse. Aujourdhui, Tidjane Thiam regarde dautres marchés émergents, y compris en Afrique, où certains pays comme le Ghana commencent à devenir attractifs. «?Notre métier consiste à financer léconomie à long terme, cest ce qui est passionnant?», dit-il. «?Il ny a rien de plus stupide que dopposer la finance à léconomie réelle. Nous faisons partie de léconomie réelle.?» Le jury 2013 Président : Jean-Claude Trichet Gouverneur honoraire, Banque de France. Nicolas Barré Directeur de la rédaction, «?Les Echos?». Laurence Boone, Chef Economiste Europe, Bank of America Merrill Lynch. Henri Gibier, Directeur, «?Les Echos?». Denis Kessler, Président-directeur général, Scor. Éric Le Boucher, Editorialiste, «?Les Echos?». André Levy-Lang, Président du conseil de surveillance, «?Les Echos?». Jean-Hervé Lorenzi, Président, Cercle des Economistes. Francis Morel, Président directeur général, Groupe Les Echos. Michel Pébereau, Président dhonneur, BNP Paribas. Jean-Francis Pécresse, Directeur de la rédaction, Radio Classique. Jérôme Philippe, Associé du cabinet Freshfields Bruckhaus Deringer, Avocat à la Cour. Dominique Senequier, Président du directoire, Ardian. Dominique Seux, Directeur délégué de la rédaction, «?Les Echos?». Jean-Marc Vittori Editorialiste, «?Les Echos?». Le Grand Prix de lEconomie 2013 décerné à Tidjane Thiam (Prudential) Le directeur général de Prudential a reçu jeudi soir le Grand Prix de lEconomie, organisé par «Les Echos» et Radio Classique, en partenariat avec Freshfields Bruckhaus Deringer. Article publié le: 28 Novembre 2013 - Auteur: Nicolas Barré - Source: .lesechos.fr lebanco.net/banconet/bco20422.htm Sorti major de lEcole des mines de Paris, Tidjane Thiam se souvient?: «?Tous mes copains avaient des entretiens dembauche sauf moi.?» Le directeur de lEcole lui donne alors ce conseil?: «?Va voir chez les Anglo-Saxons?!?» Trois ans plus tôt, le 14 juillet 1983, ce géant dun mètre quatre-vingt-treize défile fièrement sur les Champs-Elysées. Sa grande taille lui vaut de marcher au premier rang de sa promo de lX, lui, le premier Ivoirien de lhistoire à avoir été admis dans ce temple de lélitisme républicain. «?Ma mère est là, profondément émue de voir le plus jeune de ses sept enfants porter cet uniforme si symbolique de lidée quelle se fait de la France?», confiera-t-il plus tard. Mais lidée et les principes sont une chose, la réalité de la société française en est une autre. Alors que lon sarrache les jeunes X-Mines comme lui, le jeune Franco-Ivoirien se heurte à létroitesse desprit des employeurs et au poids des préjugés à légard de ces «?Français à trait dunion?»?: «?En dix ans, je nai jamais été appelé par un chasseur de têtes.?» Un de ses camarades décole, devenu lui-même recruteur, avoue quil a cessé de présenter son dossier à ses clients français, lassé denregistrer à chaque fois des refus?! A vingt-quatre ans, Tidjane Thiam rejoint donc McKinsey, la firme de conseil américaine. Lhéritage de son père Africain dans le regard des autres, victime du «?plafond de verre?», il tient pourtant comme personne «?les fils de plusieurs cultures?», selon le mot de Jean-Claude Trichet. Il ny a pas plus attaché que lui à lhéritage de la République française, aux valeurs de la Révolution, au principe de méritocratie. Héritage que portait déjà son père, scolarisé de force par les colons, à la fois combattant de lindépendance aux côtés de Félix Houphouët-Boigny et amoureux éperdu du pays des Lumières. Un père dont Tidjane Thiam décrit les sentiments dans un texte poignant, «?Quest-ce quêtre français?», le jour où celui-ci reçut les insignes de chevalier de la Légion dhonneur. Emu aux larmes en entendant «?La Marseillaise?», cet homme qui avait lutté jadis pour la Côte dIvoire indépendante «?resta jusquau bout fier de porter cette décoration, symbole de lhonneur retrouvé dun Africain si français?». Compagnon de lutte dHouphouët-Boigny jusquà lindépendance en 1960, son père est arrêté et emprisonné sous un prétexte fallacieux en septembre 1963. Le président ivoirien voit des complots partout, surtout parmi ses proches. Il traite même le père de Tidjane, qui a épousé une de ses nièces, de «?Brutus?»?! Journaliste, fondateur de la télévision ivoirienne puis bref ministre de lInformation, il est libéré deux ans plus tard. Tidjane a quatre ans. «?Je jouais dans la cour de la maison. Une voiture est arrivée. Un homme en est sorti, cétait mon père. Le premier souvenir que jai de lui date de ce jour-là.?» Sil a libéré ce «?faux Brutus?», Houphouët tient néanmoins à léloigner. Lex-ministre est nommé ambassadeur au Maroc. Il y restera jusquen 1978, année du retour de la famille à Abidjan. «?Mon père était extraordinairement têtu. Il avait été victime dune injustice et il tenait absolument à ce quelle soit réparée. Il voulait être réhabilité exactement dans les mêmes fonctions que lorsque nous avions dû quitter Abidjan douze ans plus tôt, cest-à-dire ministre de lInformation. Cétait une question de principe. Et il a fini par lobtenir.?» Parti pour une carrière dans les affaires, Tidjane Thiam, alors consultant chez McKinsey, décline une offre de Goldman Sachs pour revenir dans son pays, répondant à lappel du successeur de Dia Houphouët, Henri Konan Bédié. «?Cétait un job passionnant. Je dirigeais une structure en charge de construire les infrastructures. Je rapportais directement au président. Il fallait construire des routes, des centrales électriques, des écoles, des hôpitaux, etc.?» Le jeune X-Mines devient ministre du Plan et du Développement. Mais, à Noël 1999, alors quil se trouve en visite aux Etats-Unis, le président Bédié est renversé par un coup dEtat. La plupart des ministres sont arrêtés. Tidjane Thiam décide de revenir à Abidjan, où il est placé à son tour en résidence surveillée. Le général Robert Gueï, qui a pris le pouvoir, lui propose de le rejoindre, ce quil refuse, préférant quitter le pays. Repéré Alors que ses copains de lX, Frédéric Oudéa, Jean-Laurent Bonnafé, Alexandre de Juniac et les autres connaissent une carrière brillante au sein de grands groupes français, lintuition du directeur de lEcole des mines se vérifie?: Tidjane Thiam est repéré par Aviva, un assureur britannique, dont il devient le patron pour lEurope. Il développe les opérations de lassureur dans les pays dEurope de lEst, sattaque au prometteur marché turc, porte Aviva au rang de numéro un de lassurance en Pologne. Mais, à lété 2007, la nomination dun nouveau CEO chez Aviva éloigne ses chances datteindre le sommet. Il quitte alors Aviva et se retrouve. chez lui, sans emploi. «?On mavait imposé une période de six mois pendant laquelle je navais pas le droit de retravailler dans le secteur?», confie-t-il dans un entretien aux Echos en février 2013 . «?De septembre 2007 à mars 2008, jétais donc à la maison et jai vu plus de monde que jamais dans ma carrière. Ça ma permis de prendre le pouls de léconomie. Jai alors acquis la conviction que nous allions vers des difficultés majeures.?» A Londres, ses origines ne sont pas un handicap. A un détail près. Le «?chairman?» de Lloyds, le vénérable marché de lassurance fondé dans un café londonien en 1688, le prévient?: «?votre problème à la City ne sera pas que vous êtes noir, cest que vous êtes français?!?» Le «?Français?» est un rationnel têtu comme son père. Le monde va connaître tôt ou tard une crise financière majeure, Tidjane Thiam en est convaincu. Lorsquil est recruté par Prudential en mars 2008 comme directeur financier, il prend alors tout le monde à contre-pied. «?Prudential avait pour projet de distribuer 7 milliards de livres sterling que nous avions accumulées au fil de notre histoire. Cest moi qui devais en être chargé?», dit-il. Le nouvel arrivé sy oppose. Chez «?Pru?», comme on surnomme lassureur dans la City, on est stupéfait de laudace du nouveau directeur financier. Mais Tidjane Thiam ne se démonte pas et convainc le conseil dadministration de revenir sur son projet. Nous sommes en mai 2008. «?Jai expliqué au board que si nous éliminions ce coussin financier, nous serions exposés directement aux mouvements de marché. Avec le recul, on voit bien que si nous avions mis en ouvre ce projet, nous ne serions pas là.?» Quatre mois plus tard, cest la faillite de Lehman Brothers... Tidjane Thiam est lun des rares à avoir vu venir le cataclysme financier. Un an plus tard, le board le choisit pour diriger lassureur. Il devient le premier patron noir dun groupe du FTSE 100. A lorigine des plus grands raids financiers Il va alors très vite se trouver à lorigine dun des plus grands raids financiers quait jamais connus la City. Sa proie sappelle AIA, il sagit de la branche asiatique - et saine - du géant américain de lassurance AIG, alors au bord de la faillite. Tous les groupes financiers du monde sont encore ébranlés par la crise financière, qui est loin dêtre terminée. Mais une affaire comme AIA est une occasion en or. En mettant la main dessus, Prudential deviendrait immédiatement un leader mondial de lassurance. Mais, pour y arriver, il faut lancer une OPA gigantesque à 35 milliards de dollars. Tidjane Thiam a conscience de lénormité de ce quil demande à son conseil dadministration et à ses actionnaires. Nest-ce pas un risque financier inconsidéré?? Le nouveau CEO de Prudential saura-t-il gérer le mastodonte issu de cette fusion géante?? A la City, certains analystes montent au créneau contre le projet. Une partie de la presse britannique aussi. On sinquiète des visées pharaoniques de Prudential. Le vénérable assureur ne se met-il pas en danger?? Même les tabloïds sen mêlent, troublant le jeu par des ragots. Mais Tidjane Thiam convainc le conseil?: lacquisition dAIA est bien lopération du siècle. Cétait le joyau de lempire déchu dAIG et loccasion de lacheter à ce prix ne se représenterait jamais. Soutenu par ses administrateurs, le patron de «?Pru?» négocie le deal et ne vit plus que dans lavion entre Hong Kong, Londres et New York. Mais ce sont les actionnaires de Prudential qui, in fine, feront échouer lopération. A 35 milliards de dollars, Prudential avait laccord dAIG. Trop cher, ont-ils jugé. Trois ans plus tard, lex-pépite asiatique de lassureur américain vaut plus de 60 milliards de dollars?! De quoi avoir quelques regrets... Cet échec a convaincu Tidjane Thiam daccélérer le basculement de son groupe vers lAsie, en pleine croissance. Le vieil assureur britannique est devenu en quelques années un acteur majeur dans les pays émergents. Il réalise désormais plus de 30?% de son activité en Asie contre moins de 10?% lorsque Tidjane Thiam en a pris la tête, pour un volume daffaires qui a lui-même triplé. LAsie représente aujourdhui les deux tiers de ses profits et son ancrage dans des pays à forte croissance lui vaut dêtre devenu lassureur britannique le mieux valorisé en Bourse. Aujourdhui, Tidjane Thiam regarde dautres marchés émergents, y compris en Afrique, où certains pays comme le Ghana commencent à devenir attractifs. «?Notre métier consiste à financer léconomie à long terme, cest ce qui est passionnant?», dit-il. «?Il ny a rien de plus stupide que dopposer la finance à léconomie réelle. Nous faisons partie de léconomie réelle.?» Le jury 2013 Président : Jean-Claude Trichet Gouverneur honoraire, Banque de France. Nicolas Barré Directeur de la rédaction, «?Les Echos?». Laurence Boone, Chef Economiste Europe, Bank of America Merrill Lynch. Henri Gibier, Directeur, «?Les Echos?». Denis Kessler, Président-directeur général, Scor. Éric Le Boucher, Editorialiste, «?Les Echos?». André Levy-Lang, Président du conseil de surveillance, «?Les Echos?». Jean-Hervé Lorenzi, Président, Cercle des Economistes. Francis Morel, Président directeur général, Groupe Les Echos. Michel Pébereau, Président dhonneur, BNP Paribas. Jean-Francis Pécresse, Directeur de la rédaction, Radio Classique. Jérôme Philippe, Associé du cabinet Freshfields Bruckhaus Deringer, Avocat à la Cour. Dominique Senequier, Président du directoire, Ardian. Dominique Seux, Directeur délégué de la rédaction, «?Les Echos?». Jean-Marc Vittori Editorialiste, «?Les Echos?».
Posted on: Fri, 29 Nov 2013 18:30:00 +0000

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