Accident ferroviaire : maintenant, il faut des réponses ! mardi - TopicsExpress



          

Accident ferroviaire : maintenant, il faut des réponses ! mardi 23 juillet 2013, par Philippe Crottet Analyses syndicales de la fédération SUD-Rail du syndicat local de Paris Rive Gauche pointant des questions essentielles Après le dramatique accident de Brétigny, SUD-Rail a refusé de se mêler à tous les vautours qui se sont succédés devant les caméras de télévision, donnant leur avis sur un accident dont ils et elles ne savaient rien, s’empressant de justifier leurs décisions passées. L’état actuel du réseau ferroviaire est dangereux pour la sécurité. Les alertes auprès des « responsables » n’ont pas manqué. SUD-Rail, mais aussi d’autres organisations syndicales, ont cité de multiples exemples. Plusieurs études institutionnelles ont confirmé le caractère alarmant de cette situation. Pourtant, quelques jours avant l’accident de Brétigny, le Président de la SNCF soutenait son « plan stratégique Vision 2020 » qui prévoit d’accroître encore la productivité des cheminot-es chargé-es de la maintenance des infrastructures ! Exploitation et infrastructure ferroviaires sont totalement liées. Or, depuis la casse de la SNCF par la création de RFF en 1997 jusqu’en 2012, tous les « responsables » ont affirmé le contraire. L’actuel Président de la SNCF, notamment, était l’un des principaux défenseurs de la séparation entre Gestion de l’Infrastructure et Exploitation Ferroviaire. La fédération SUD-Rail a combattu ce choix dès l’origine en expliquant que, pour un mode de transport guidé comme le chemin de fer, cette organisation est dangereuse pour la sécurité des circulations. Depuis cet accident, tous ces « responsables », à commencer par le Président de la SNCF, ne parlent que d’infrastructure ferroviaire pour expliquer le très grave accident d’exploitation ferroviaire qui vient de se produire… La gestion du personnel a des conséquences sur la sécurité. Les « responsables », dont le Président de la SNCF, ont supprimé des milliers d’emplois de cheminot-es chargé-es de la maintenance des infrastructures. Dans le même temps, le travail de nuit et des week-ends est devenu la règle dans cette filière. Les parcours à entretenir par chaque équipe se sont allongés. La sous-traitance s’est généralisée avec les problèmes de formation que cela entraîne. Les pressions dites « managériales » se multiplient auprès des cheminot-es de tous collèges. Or, travailler sous la menace perpétuelle de « l’objectif non rempli » amène à différer certaines tâches au profit de celles « qui se voient ». Faire intervenir des entreprises privées à la place des cheminot-es formé-es, affaiblit la sécurité de tous. Le contrôle total d’une éclisse suppose qu’elle soit démontée, brossée, graissée : sur une ligne où les trains circulent à 150 km/h, ce qui nécessite une interruption totale temporaire du trafic… Il faut répondre aux questions de fond Sur l’état actuel du réseau, la séparation infra/exploitation ferroviaires, la gestion du personnel, … Les « responsables » doivent tirer les conséquences de ce désastre. Tous les moyens doivent être mis en oeuvre pour mener les enquêtes, y compris celles des CHSCT.
Posted on: Tue, 23 Jul 2013 08:19:17 +0000

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